un président de droite mais effacé.

C’est fait, nous avons notre super président genre «René Coty», un choix administratif plutôt que politique, sans pouvoir réel bien entendu, puisque n’entament pas les pouvoirs des présidents des États membres mais avec beaucoup de travail, élu pour 30 mois renouvelables, une quatrième république au sommet de l’Europe, un président exécutant les directives avec une super baronnesse Asthon of Upholland Catherine Margaret Asthon haute représentante de l’UE aux affaires étrangères et née en 1956, elle aussi sans pouvoir autre que celui de bien faire son travail.

Les coulisses de la négociation.

Cette image montre la pression sur Angela Merkel pour qu’elle accepte ce que souhaitent ses partenaires. Et cela a été fait quand la candidature de Tony Blair a été écartée trop à gauche selon Angela Merkel. Quand à la nomination de Catherine Margaret Asthon, elle apparaît comme compensation au rejet de Tony Blair. Cette image montre aussi que probablement d’autres de poids politique moindre sont écartés, quand à nous nous sommes le dernier des soucis de cette négociation. Nous avons voté point.

Le traité de Lisbonne pour être mis en application implique une super présidence un élément clés de ce traité. Il convenait donc de réfléchir au choix d’une personnalité parlant plusieurs langues et un Flamand le premier ministre Belge Herman Van Rompuy semblait tout indiqué pour à la fois l’Allemagne et la France puisque paraît-il, il parle bien Français, mais en plus démocrate chrétien. Féru de philosophie thomiste (courant philosophique se référant Thomas d’Aquin dont sa pensé a été une doctrine officielle de l’église), et d’économie né il y a 62 ans dans une banlieue de Bruxelles, premier ministre Belge et ancien ministre du budget et fin négociateur.

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Les échos.fr

Alors, entre les 27 les lignes téléphoniques ont dû chauffer pour que tous ces présidents et premier ministres puissent se mettre d’accord, si bien entendu tous ont été consultés pas forcément avec la même insistance tous ne font pas le même poids. Dans le rush final Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner et Herman Van Rompuy, et deux autres que je ne connais pas nous montrent leur insistance à persuader Angela Merkel de donner son accord. Elle voulait une personne de droite mais effacée, ce qui fût fait puisque Tony Blair n’a pas été retenu. En fait, plutôt que de choisir une forte personnalité comme lui, on a pris, certes une personne compétente, mais sans grande expérience, un exécutant qui ne peut donner à cette Europe l’impulsion dont elle aurait besoin. Ce n’est pas un politique au sens propre du terme, mais un bon technicien probablement. Convaincre les présidents des États membres qui sont élus, il faut du poids. En fait, Herman Van Rompuy homme discret n’a jamais sollicité une telle fonction et se trouve tout étonné de cette présidence suprême. Finalement c’est un choix qui comble tout le monde, les présidents qui n’ont pas la grosse tête ne risquent pas d’être perturbés quand aux autres, il ne leur fera pas d’ombre.

Récapitulons, nous avons maintenant, un super président et une super ministre des affaires étrangères. Puis un président de la commission avec des commissaires, puis un parlement, et enfin la commission, le Conseil, formée par les 27 présidents et premier ministres seule instance de décision, tout le reste est pour mettre en œuvre, le parlement élu n’ayant aucun pouvoir. Mais alors, que devient la présidence tournante, et bien, elle disparaît puisque ce super président à pour fonction d’assurer de façon permanente cette gouvernance qui n’est plus tournante. Chaque État assurait tous les 6 mois cette présidence ce qui bien entendu provoquait des discontinuités dans la politique de l’UE, tous n’en n’ont pas la même vision. En outre à 27 ce n’était plus possible, un président aurait été sollicité tous les 13 ans soit 156 mois. Et puis, tous n’ont pas la même capacité de gouvernance et on l’a vu lors du passage entre Sarkozy et le président Tchèque Valclav Klaus.

Dès lors que le traité de Lisbonne est approuvé par tous cette super présidence est impérative, mais cela ne signifie en rien que le fonctionnement de l’UE sera meilleur pour nous. Aucun de nos problèmes de délocalisation ne peut être remis en cause, la circulation au sein de l’UE sera même plus aisée. Le seul point qui paraît positif est le contrôle du coût de cette super présidence. Les excès dépensiers comme ceux de Sarkozy ne pourront plus se produire. Par contre ce qui me paraît ne pas être positif, c’est la formation de couples voir de groupes ayant une même vision jouant les uns avec ou contre les autres de leur influence, ce n’est jamais bon. La majorité qualifiée le permet, voir mon article sur le traité de Lisbonne, ici. Dans cette gouvernance l’UE ne peut que se morceler.

Nous avons donc deux nouveaux inconnus, après dix années de réflexion le but d’avoir une Europe qui parle de la même voix serait donc atteint d’autant que ce sont des négociateurs, pas si sûr. Et puis avec Sarkozy, rien n’est acquis si l’on ne fait pas ce qu’il veut il se fâche, se sont donc des postes de figurants, comme nos ministres.

 

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Ils devront faire leur poste, montrer leur charisme et leur compétence et ce sera d’autant plus difficile qu’ils n’ont pas l’expérience d’un tel poste. Pour Catherine Asthon 53 ans jamais élue, jamais ministre et peu d’expérience en matière diplomatique, de centre gauche, il faut bien équilibrer un peu, elle rassemblait les trois critères à l’équilibre entre les postes de responsabilités Européens, pas d’ombre surtout.

Quelles sont les fonctions essentielles de cette super présidence, assurer la préparation et continuation des travaux du Conseil. Œuvrer pour faciliter la compréhension et le consensus au sein de l’UE ce qui n’est pas la moindre des tâches. Assurer au niveau de sa qualité la représentation extérieure de l’UE pour les matières relevant de la politique étrangère et de sécurité commune sans préjudice des attributions du Haut représentant. L’Administration du conseil comprend trois mille fonctionnaires, c’est donc une grosse machine qui coûte.

Pour le Haut représentant des affaires étrangères il conduit la politique étrangère et de sécurité commune. Il contribue par ses propositions à l’élaboration de cette politique et l’exécute en tant que mandataire du Conseil. Il «préside» le conseil des affaires étrangères et est «l’un des vice-présidents de la Commission». A terme, le service diplomatique européen devrait compter 5 000 fonctionnaires, une paille !

Ce n’est pas une moindre tâche souhaitons à cette baronne de réussir ainsi qu’au super président qui auront à faire face à un nombre de plus de 200 réunions annuelles disséminées dans le monde, une tâche quasi impossible, en d’autres termes ils ne seront quasiment jamais à Bruxelles. Il faut donc s’attendre à ce que ces postes évoluent par l’injonction de personnels supplémentaires.

Il reste un point qui n’est pas abordé dans cette nouvelle Union c’est tout simplement comment faire qu’elle ne passe au dessus de la tête de ses habitants et que le divorce se transforme en mariage. N’oublions pas que 57 % des électeurs se sont abstenus aux dernières élections en juin. Quel écho public à cette nouvelle Union? On a l’impression que tout se passe dans l’indifférence générale et que pour les Français elle représente le moindre de leurs soucis tant les problèmes qu’ils ont à faire face pour vivre sont pour eux essentiels. En fait l’UE passe pour être trop distante, trop bureaucratique une machine dénuée d’humanité pour le commun des mortels, un super gouvernement insaisissable pour beaucoup. Il faut reconnaître que jusqu’à présent que nous a apporté l’Europe autre que la politique agricole par ses subventions et l’Euro que des insatisfactions. Elle a déjà bouleversé notre existence par ce qu’il nous faut adopter d’autres populations de conditions sociales différentes, ce qui pour nous est difficile, globalement nous régressons alors que l’Europe devrait nous enrichir, et c’est sur ce point qu’elle ne peut être comprise. Beaucoup de problèmes sont survenus dont les délocalisations de nos usines dans les pays à bas coûts de main d’œuvre. Et tant que l’UE n’aura pas montré sa capacité à produire autre chose que des décrets communautaires contraires à nos conditions de vie, et à montrer qu’elle est capable de bien être, elle sera ignorée. Si la politique Européenne sert a rendre les gens plus malheureux, elle ne sert à rien. Mettre tout le monde au même niveau social est une forme de communisme et on a vu ce que c’était.