C’est la, dernière mode en matière d’éducation. On en installe partout dans les écoles primaires. Je vais essayer d’expliquer pourquoi je ne partage pas l’enthousiasme de beaucoup pour ces petits bijoux technologiques.

Je précise que je ne suis pas adversaire de la technologie à l’école, bien au contraire puisque j’étais conseiller TICE avant de prendre ma retraite et que j’ai moi-même formé des enseignants à l’utilisation de TBI.

Mes réserves viennent justement de là, je sais de quoi je parle. Les tableaux blancs interactifs impressionnent le visiteur d’une classe parce que c’est beau, presque magique. Mais je ne vois pas en quoi on va résoudre les problèmes des enfants en difficulté avec ce matériel.

On revient à ce qu’on combattu longtemps, c’est-à-dire la pédagogie où l’enseignant « fait un cours » et les élèves écoutent. De temps en temps, on demandera à un élève de toucher à la chose mais sans réelle efficacité pédagogique. On marche à reculons !

En plus, les TBI quand ils sont installés depuis quelques années sont sous-employés : quand les enseignants voient le temps que prend une préparation de cours, ils rechignent d’autant que beaucoup ont vu les limites de l’outil.

J’en appelle à une pédagogie où l’élève travaille et agit. Là où l’ordinateur permet à l’enfant de prendre les choses en main, en menant des recherches, en écrivant ses textes, le tableau blanc ne lui permet que d’écouter et regarder passivement  ce que lui propose le professeur.

D’autant plus que l’outil est cher, il doit être couplé avec un vidéoprojecteur et un PC portable qui ne servira qu’à cet usage. A l’heure où on parle de faire des économies, on se demande si cet argent ne pourrait pas être mieux utilisé. La pédagogie du tape à l’œil n’a jamais donné de bons résultats même si ça permet à certains de faire illusion.

J’attends les démentis !

Vous pouvez lire ici l’avis du professeur canadien Gilles Jobin avec lequel je partage la vision de l’enseignement.