Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Forces ouvrières (FO) était sur les ondes De France Inter, ce matin (2 juillet 2009). Interrogé par Pierre Weill, présentateur du 7-10 pendant les vacances (quel dommage au passage que ce ne soit que pendant les vacances…), le leader syndical reprenait, si ce n’est à son compte, en tous cas au compte des défenseurs des droits sociaux, le rôle du célèbre amortisseur social français comme bouclier, non pas fiscal, mais anticrises.

Bon, il faut relativiser. Il s’agit tout de même d’une  récession de -3% pour l’année 2009 en France, mais qui se distingue des -6% de l’Allemagne et de -4.5% des Etats unis, attendus. Jean-Claude Mailly, en réponse à Nicolas Sarkosy qui  a donné sa vision sur les déficits bons et mauvais, affirme que la faible récession de la France  légitime son combat social, (même si cela doit passer par du déficit). Le surcoût des retraites actuel et futur causé par le vieillissement de la population doit être pris en charge par les  entreprises ou les français les plus aisés, selon lui, et ce d’une certaine manière, pour le bien du pays. La preuve :  en période de récession, il est indispensable que les français, qu’ils soient touchés directement ou indirectement par la crise, conservent un pouvoir d’achat raisonnable. Pouvoir d’achat qui contribue à limiter les effets de la crise en France.

Sur les causes de la moindre récession qui sévie sur notre territoire, tout le monde est à peu près d’accord (encore que le gouvernement reprenait lui-même à son compte ce succès relatif, ne m’en laissant pas moins dubitatif). Le secrétaire de FO oublie de dire qu’en cas d’inversement de tendance économique, la reprise sera par contre, plus faible que dans les pays dont nous nous différencions aujourd’hui, et pour les mêmes raisons que celles qu’il défend le poing levé.