Qui n’a pas craqué devant un adorable chiot exposé dans une animalerie  et s’est laissé tenté par l’achat coup de cœur de cet adorable animal qui cherche un maître attentionné ? Mais méfiez-vous, les risques sont grands, il n’y a plus la garantie d’avoir un animal en bonne santé même dans une enseigne commerciale connue et d’assez  bonne réputation.

 

Nos animaux de compagnie font de plus en plus l’objet de trafics scandaleux à l’échelle européenne. Plus de cent mille chiots sont importés chaque pour répondre à une demande de plus en plus croissante.

 

  

Les raisons de ces trafics.

 

 Un véritable commerce qui se développe en provenance des pays de l’Est, de l’Espagne et de la Belgique.Jusqu’en mai 2004, date de l’entrée de la Slovaquie dans l’Union européenne, la législation française interdisait l’importation de chiens de moins de sept mois, pour des raisons sanitaires et d’une façon générale pour prévenir les épidémies de rage. Pour contourner cette difficulté, les animaux passaient par l’Espagne ou la Belgique beaucoup plus souples sur le plan de la législation dans ce domaine, avant d’être revendus en France avec un certificat sanitaire réglementaire. Après l’entrée de la Slovaquie dans l’union européenne, l’importation des bêtes de trois mois a été autorisée à condition qu’elles proviennent directement de leur élevage d’origine.Les trafics se sont très largement développés et les autorités compétentes ainsi que la cellule anti trafic de la SPA ont pu constater lors de divers contrôles que les chiots étaient entassés par centaines dans des entrepôts insalubres, sans soins et mal nourris. Ils sont vendus ensuite dans des animaleries très souvent avec des papiers falsifiés, de faux tatouages et à des prix allant jusqu’à quatre fois plus chers que le prix d’achat.De nombreux propriétaires de chiens victimes de ces trafics portent de plus en plus plainte pour faire cesser ces trafics.

 

  Les conséquences de ces trafics.  
Un couple achète un chiot dans une animalerie ; deux semaines plus tard, lors d’une promenade, l’animal décède, le vétérinaire consulté conclut à un problème cardiaque. L’animalerie refuse de rembourser ce couple du prix d’achat de ce chiot. Une autre personne a été obligée de faire piquer son chien seulement quelques jours après l’avoir acheté pour pouvoir abrégé les terribles souffrances de l’animal.Ce sont des exemples parmi d’autres que l’on rencontre le plus souvent et qui malheureusement illustrent les risques encourus par les familles qui acquièrent un animal issu de tels trafics.Outre le fait que de nombreux pays sont infestés par la rage, notamment les pays de l’Est, les chiots venant de ces pays exportateurs ne reçoivent aucun vaccin antirabique et ne subissent pas de période de quarantaine. Très souvent, ils présentent des maladies extrêmement contagieuses comme, la toux de chenil, la maladie de Carré, l’infestation par les vers et les gales, des malformations, des problèmes cardiaques et respiratoires, qui sont le plus souvent fatales pour l’animal. 
 

 

 

Un problème récurrent.

De nombreuses plaintes aboutissent devant les tribunaux et la plupart du temps cela se traduit par des peines d’amende et très peu de mise en détention. Il y a en France un vrai souci de traçabilité des chiens et d’une façon générale des animaux qui génèrent des tromperies sur les espèces avec la vente de chiots qui n’ont généralement pas deux mois, ne sont pas en règle générale  ni sevrés, ni même vaccinés. Tout cela avec la complicité de vétérinaires peu scrupuleux qui enlèvent systématiquement les puces électroniques d’origine des chiots, de façon à les mettre en conformité avec la législation française.

 

C’est un véritable business qui a été mis en place par des gens qui veulent avant tout se faire de l’argent ; avant d’aimer les bêtes ils aiment surtout l’argent.Il est grand temps d’arrêter le massacre,  de faire respecter la législation en place, d’attribuer de nouveaux moyens aux autorités compétentes pour endiguer de tels trafics et surtout de condamner tous ces protagonistes à de lourdes peines de façon à éradiquer cette économie parallèle très malsaine.