Bien que l’été cette année soit inégal en termes de beau temps et de chaleur, les températures sont tout de même éloignées de celles des frimas de l’hiver. Ainsi, dans une sorte d’inconscience collective, on oublie les moins chanceux dont on doit supposer qu’ils sont moins en danger à cette période de l’année.

Pourtant la misère est sans pitié et fait des ravages tout au long de l’année même sans les morsures du froid hivernal ! En effet, la quête de nourriture, de logis pour la nuit, restent les combats quotidiens des sans-abris. Ils luttent sans relâche pour rester en vie, avec peu de soins et d’hygiène et on les oublie, cruellement.

Bien sûr des hommes et des femmes volontaires, engagées dans le combat de la dignité aident ces personnes en détresse en leur apportant nourriture, soins, propositions pour dormir dans un endroit couvert…Ces bénévoles de la croix-rouge, du secours populaire et d’autres associations d’aide aux démunis se dévouent "corps et âme" (on peut le dire) car ils refusent la fatalité, car ils ont ce souci réel de l’Autre, celui qui souffre, qui est dans l’urgence et qui n’a plus les ressources immédiates pour faire front à la pire des situations.

Ces mêmes bénévoles, ces mêmes associations tirent le signal d’alarme tous les ans à la même époque, " la misère et la pauvreté font autant de mal l’été que l’hiver", peut être même plus car les gens se mobilisent beaucoup moins à la saison estivale.

   Les médias jouent un rôle parfois négatif dans cette situation car, selon moi, on les entend beaucoup moins parler des sans-abris en juin, juillet, août…comme s’ils participaient  à cette erreur collective de croire que les personnes en grande difficulté souffriraient moins l’été.

Heureusement, toujours grâce aux associations, aux bénévoles, de belles initiatives sont mises en place chaque année, chaque été. Bien qu’il ne s’agisse pas de sans-abris je pense particulièrement à ces familles qui, d’ordinaire ne pourraient pas partir en vacances avec leurs enfants, faute de moyens et qui y parviennent avec l’aide des associations, des collectivités locales ( Conseil Général, Régional..)  puis bien entendu on retient le travail permanent d’aide auprès des démunis par les bénévoles. Ces derniers restent sur le qui-vive car eux sont témoins directement du mal que peut faire la grande misère matérielle et sociale, et ce tout au long de l’année.

Alors, puisque nous sommes des citoyens, essayons de rester alertes quant à ceux que l’on voit souffrir. Moi le premier je voudrais vraiment en prendre conscience et ne pas hésiter à aller vers ces personnes qui, en plus ne se manifestent pas et se fondent dans le décor et l’oubli.

N’oublions pas que la douce température n’enlève en rien la souffrance, que, par les temps qui courent, un pan important de la population française peut se retrouver dans les plus grandes difficultés en moins de temps qu’il faut pour le dire, donc, moi, et vous, chers journalistes citoyens, soyons sérieux et participons, même le plus simplement possible au soutien des personnes fragilisées qui ne doivent pas être oubliées…sous un ciel sans nuages.