Bonjour mon nom est Guillaume Tremblay, étudiant en sciences de la nature au College d’Alma et je tiens à vous faire parvenir mon opinion face aux sables bitumineux de l’Alberta
Les sables bitumineux:
Payant… mais à quel prix!
L’Alberta possède des réserves immenses de pétrole que l’on trouve sous la forme de sables bitumineux. Ces réserves grandioses sont certes une richesse pour cette province, mais depuis plusieurs années, puisque l’exploitation et la machinerie est vite rentabilisée, l’Alberta effectue une surexploitation de cette ressource. Ce qui a par conséquent créé de vastes dommages à la forêt boréale, dommages qui, eux, pourraient éventuellement demeurer permanent. L’Alberta exploite cette ressource avec tant d’avidité que l’on pourrait remplir le stade olympique à ras bord avec le résultat d’une seule journée d’exploitation. Pour exploiter les sables bitumineux, les grandes compagnies à qui les centres d’exploitation sont décernés doivent d’abord raser toute la forêt boréale, puis ils doivent enlever le terreau de surface et ensuite le mort terrain( qui constitue généralement plus de 50m de divers matériaux) car les sables bitumineux se trouvent à une grande profondeur. Comme le fait remarquer le directeur du groupe environnemental The western Canada wilderness Comity, biologiste forestier, Gray Jones, « 35 % de la forêt boréale est composée de tourbières. Ces tourbières sont les plus grands réservoirs naturels de CO2 au monde. Pourtant, on ne tient pas compte de cette donnée quand on calcule les gaz à effet de serre dégagés lors de l’exploitation des sables bitumineux. ».Ce qui veut dire qu’en plus de détruire la forêt boréale et toute la biodiversité qui y réside, nous rejetons dans l’atmosphère plusieurs gaz qui contribuent à augmenter l’effet de serre. En date de 2002, Suncor, une compagnie travaillant à l’exploitation et à la transformation de sables bitumineux, rejetait 600 tonnes de CO2 à l’heure dans l’atmosphère. De plus, lors de la transformation du Bitume( qui contient environ 11,5% de pétrole de bonne qualité), une grande quantité d’eau est utilisée. En plus d’abaisser le niveau des nappes phréatiques et des grands cours d’eau , la récupération de ces eaux n’est pas très propre. Une majorité de l’eau retournera à la rivière après avoir été nettoyé, une autre partie, qui est trop sale se jettera dans les étangs situées à proximité des usines pour retourner par la suite dans le procédé d’extraction. Les mines dont l’exploitation est terminée , quant à elles sont remplies avec les sables qui ont perdu leur couche supérieure constituée de bitume. Mais cette façon de remplir les trous, qui vont parfois jusqu’à 20 km2 de superficie, demeure controversée car le mélange de sable contient près de 250 ingrédients chimiques différents. Avec le temps les produits chimiques s’accumulent et les scientifiques ne savent pas la concentration ni si cela pourra avoir des effets sur l’écosystème environnant. Il existe pourtant plusieurs solutions alternatives à la surexploitation des sables bitumineux, d’autres sources d’énergies renouvelables pourraient en effet contribuer à réduire la destruction massive et l’émission de substances nocives dans l’air. Ces solutions sont des alternatives que le Canada devrait reconsidérer s’il tient moindrement à respecter sa signature du protocole de Kyoto. Selon moi, le Canada devrait cesser cette exploitation pour tous les facteurs décrits au cours de ce texte : les coûts sociaux, la déforestation de la forêt boréale, la pollution et l’épuisement des ressources en eau ainsi que les changements climatiques créés dus au dégagement de gaz à effet de serre en grande quantité dans l’atmosphère.
De plus voici quelques statistiques de Greenpeace :
C’est la source de GES qui croît le plus rapidement au Canada.
On s’attend à ce que la production atteigne de trois à cinq millions de barils de pétrole par jour d’ici 2020.
Ils produisent à eux seuls 40 millions de tonnes d’émissions de GES actuellement. C’est presque les émissions totales de la République Tchèque.
Les émissions de GES causées par les sables bitumineux pourraient doubler d’ici 2015.
D’ici 2020, les émissions de GES causées par les sables bitumineux atteindront vraisemblablement 141 millions de tonnes, soit le double des émissions actuelles de tous les camions et automobiles au Canada.
Produire du pétrole à partir des sables bitumineux émet de trois à cinq fois plus de GES que produire du pétrole de sources conventionnelles et nécessite trois à cinq barils d’eau pour chaque baril de pétrole – du pétrole sale.
Chaque jour, les producteurs de pétrole fabriqué à partir des sables bitumineux brûlent 600 millions de pieds cubes de gaz naturel pour produire leur pétrole, soit assez de gaz naturel pour chauffer trois millions de foyers canadiens.
L’exploitation des sables bitumineux exige plus d’eau en une journée que les deux principales villes de l’Alberta (Calgary et Edmonton) combinées.
Quatre-vingt-dix pour cent de l’eau utilisée dans l’exploitation des sables bitumineux est hautement contaminée et se retrouve dans d’énormes bassins à résidus qui couvrent déjà 50 kilomètres carrés. On compte entre autres, parmi les contaminants, le mercure et l’acide naphténique.
Les bassins à résidus adjacents à des rivières constituent une menace grave de contamination de l’eau et de destruction de la faune.
Une vaste superficie de la forêt boréale est détruite par l’extraction des sables bitumineux, par les routes et par les pipelines, ce qui cause la fragmentation des forêts et de l’habitat des animaux, et force entre autres, le caribou des bois à fuir son habitat.
Les communautés des Premières Nations qui se trouvent en aval des sables bitumineux ont signalé des taux élevés de cancers rares. La pollution causée par les sables bitumineux a été associée à des déformations de l’embryon, à la mortalité et à d’autres conséquences biologiques sur les poissons de la rivière Athabasca.
C’est la que l’ont peut voir que l’homme est un virus qui détruit la terre et plus vite que prévu .La terre se défend et la nature reprendra ses droits dans pas longtemps
cordialement lucien
Je vous invite personnellement à écrire au Canada pour pouvoir finir par changer les choses 🙂
enfin notre premier ministre s’est décidé d’aller à la rencontre de Copenhague… pas trop tôt.