Les restos ont-ils du coeur ?

On peut en douter depuis que ce fameux passage à l’euro a pratiquement transformé nos francs anciens en « presque euros » dans certaines villes ou régions. C’est un peu exagéré pensez-vous ? Peut être pas pour tous les produits consommés en salle ou en terrasse ou à certaines heures de la journée . Pour ne parler que du sujet en question, c’est à dire les restos. Pas la peine de se cacher, la fréquentation devient une préoccupation pour un grand nombre de restaurateurs. La constatation est sans appel. Il faut dire que la conjoncture désormais aléatoire ne manque pas d’assombrir un peu plus le ciel du consommateur qui a du mal à y trouver son compte quand il négocie le « petit noir du matin » à 2€60 ou le plat du jour de midi à 18. Alors que ledit consommateur ne peut espérer aucune amélioration notable pour ses propres finances en 2009.

Restos tous responsables et coupables alors ? Non, bien entendu, mais les restaurateurs ont plutôt intérêt à mieux soigner leur cuisine. Des plats mieux garnis, des produits de meilleure qualité, un effort de présentation et d’accueil, plus de professionnalisme en somme car trop de capitaux ont investi la restauration pour gagner très vite de l'argent sans connaître les principes du métier.

On verra si la diminution de la TVA – qui se fait attendre – et présentée comme la panacée influera durablement sur les prix . Comme tous, les restos sont également victimes de la spirale infernale des prix que personne n’a encore identifiée précisément. S’appelle-t-elle : inflation ? Les chiffres disent que non. Cela s’apparente plutôt à une espèce de réaction en chaîne incontrôlable. Toutefois tout le monde subit cette spirale et constate qu’elle fait augmenter les prix en permanence sans que personne ne puisse savoir l’enrayer ni discerner à qui précisément profite le crime.

6 réflexions sur « Les restos ont-ils du coeur ? »

  1. Les Bon Restos !
    Bonjour Ange06 vous avez raison de souligner ses amoralismes mais comme vous le signalé
    un petit noir si aujourd’hui il fallait 2,60 euros ce qui fait 17,05 francs je pense que
    les restos et cafés serait encore beaucoup moins fréquenté !
    Pour la restauration ,il y a encore beaucoup de petits restos a un prix raisonnable et des petits patrons qui se donne a fond ,mais s’est aussi oublier le temps que prenne les
    personnes pour manger surtout a midi ,et la mal bouffe a passé par la !
    Personnellement je ne pense pas qu’il n’y a que le problème de la TVA a 5,5 % derrière
    tout sa. Si cela devait changer cela permettrais surtout a cette corporation de se refaire une santé financière !!! 😉

  2. Bonjour
    Ange,

    Je vous souhaite la Bienvenue sur le site de C4N.

    Un très très bon article.

    Les gens n’ont plus les moyens de se payer le resto, ils ont d’autres préoccupations plus importantes avec le manque d’argent, qui touche une grande partie des français.
    Même la baisse de la TVA, n’y changera rien, surtout si les travailleurs n’ont pas le pouvoir d’achat qu’il réclame.

    L’euro nous a donné une bonne claque, et lorsque l’on voit qu’un café coute 17 FRANCS. C’est une honte. Tout les marchands qu’ils soient restaurateurs ou non en ont profité, ce disant que les gens confondraient et ce pour longtemps 2 EUROS avec 2 FRANCS.
    Et cela a l’air d’être encore le cas.

    Un vote Super.
    Amicalement.
    ANDREA.

  3. On trouve maintenant de plus en plus de restaurants « authentiques » qui proposent de la cuisine simple mais bonne et copieuse à base des produits du terroirs?
    Cela répond à la question soulevée dans cet article.
    Bien vu ANGE 06 les capitaux investis dans ce secteur pour faire de l’argent rapide. Ce qui sur le moyen et long terme finit par ne plus payer, car on fait manger n’importe quoi aux consommateurs.
    Quant à la baisse de la TVA, je rejoins ANDREA et LAURY, il n’y aura pas de répercussion sur les prix. Lorsque les employés auront été un peu augmentés et que le patron se sera refait une santé, qu’est-ce qui va rester des 15% gagnés?
    Bon article 5/5
    Cordialement
    LUDO

  4. Personnellement, je ne pense pas que l’on devrait baisser la TVA de la restauration traditionnelle, on pourrait sans doute augmenter celle de la restauration rapide.

    Par contre il y a une vingtaine d’années, j’allais manger de la bonne cuisine (maison) à des prix abordables. Maintenant, il n’y a guère que dans certains routiers que l’on peut manger de la cuisine maison. Les restos gastronomiques n’étant pas à ma portée.

    Je ne trouve plus de ces restaurants intermédiaires. Il n’y a plus que des restaurants qui nous proposent les mêmes goûts. Normal beaucoup des cuistots ne sont plus que des mélangeurs de poudres et des réchauffeurs de plats cuisinés par des autres.

  5. [b][u]Je serais également à une baisse de la TVA sur la restauration, au taux promis de 5,5 % ! Cependant, je suis contre tout relèvement de cette TVA pour la restauration rapide[/u] :[/b] [i]en effet, il s’agit de lutter sur le front de la qualité des mets proposés, du service rendu aux clients, sur l’hygiène… Là, c’est la restauration traditionnelle qui l’emportera face à la restauration rapide ![/i]

    [b][u]Or, avec cette TVA à 5,5 % pour la restauration rapide et cette TVA à 19,6 % pour la restauration traditionnelle, la concurrence s’avérait inégale, bien que beaucoup de personnes jeunes ne fréquente jamais d’établissements de restauration rapide[/u] :[/b] [i]les prix pratiqués étant différents, il est bien évident que beaucoup de « jeunes » bourses ne pouvaient que s’en aller vers la qualité et l’hygiène moindres ![/i]

    [b][u]Pourtant, dans la restauration traditionnelle, il y a bien des établissements qui offrent des menus et prestations à des prix raisonnables ! Il y en a énormément à Paris, ainsi que dans les grandes villes, les moyennes, les petites villes et les villages français[/u] :[/b] [i]il s’agit tout simplement de mettre l’accent sur la qualité de notre patrimoine culinaire, sur la diversité de nos terroirs, sur la diversité de nos produits, sachant que la cuisine française est, avec la cuisine italienne, la meilleure du monde, et, de se persuader que le Peuple français est un fin gourmet et un œnologue averti fier de ses racines ![/i]

    L’arrivée de l’€ dans notre Pays aura précipité l’augmentation des prix à la consommation et aux services, augmentation qui continue toujours de plus belle… Cela ne fait pas l’affaire de la restauration traditionnelle obligée de se serrer la ceinture et de serrer celle de ses clients… Cela ne fait pas l’affaire de la restauration rapide non plus, qui, elle, est obligée de maintenir ses prix bas, ce, en serrant de plus en plus sa gestion !
    Mais, le décret interdisant la consommation de cigarettes, cigares, tabacs (pour la pipe) dans tous les lieux publics ou dans tous les lieux recevant du public, a précipité la restauration traditionnelle, mais également la restauration rapide, dans un marasme, puisque le client est obligé de sortir pour en griller une…

    [b]Mais, [u]nos politiques n’ont aucune imagination, eux qui n’ont jamais géré un restaurant ou un fast-food… Il faut pourtant savoir que la gestion d’un restaurant, quel que soit le secteur, est une gestion extrêmement ardue et complexe[/u] [/b]: [i]il faut faire la chasse au gaspillage des produits ! Qu’un client ne finisse pas son assiette, ce n’est pas grave -[/i][u][b]bien que ce soit un gâchis[/b][/u][i]-, puisqu’il a payé son plat ! Mais, qu’un restaurateur soit obligé de jeter des produits à cause de certaines réglementations, issues le plus souvent de directives européennes ubuesques, parce qu’il n’a pas eu assez de clients dans son établissement, là, c’est grave d’autant que c’est une perte d’argent ! Puis, il faut savoir que le personnel, c’est dur à gérer, du fait des charges fiscales et sociales qu’il convient de payer en plus des charges courantes dues aux fournisseurs les plus divers ! De plus, l’organisation de ces établissements fait que c’est le patron et son chef de cuisine qui sont mis à contribution… Or, il faut savoir qu’il faut se mettre à la portée du client, en allant s’approvisionner sur les marchés, en trouvant les meilleurs produits à des prix compétitifs… Là, il n’y a pas de droit à l’erreur, sinon, le restaurateur rapide ou traditionnel se verra contraint de mettre la clef sous la porte ![/i]

    [b][u]Pour conclure, s’il y a un secteur à développer, c’est celui de la restauration traditionnelle de qualité, et, celui de la restauration rapide de qualité[/u] :[/b] [i]la défense de notre patrimoine culturel, la préservation de nos terroirs, le respect du savoir faire culinaire passent par là ! Nos Politiques devraient s’en convaincre avant qu’il ne soit trop tard ![/i]

  6. [b]La nouvelle « mode », [/b]qui nous vient d’Angleterre, consiste à organiser une journée où c’est le client qui estime ce qu’il doit payer en regard de son repas et du service.
    Et çà marche!
    Les 2 restaurateurs interrogés ont répondu que les clients estimaient correctement leurs repas. l’un,l’anglais, a eu la surprise de voir ses menus payés au delà du prix indiqué sur sa carte, tandis que l’autre, le français, déclarait que les clients étaient à 10% des prix fixés, mais que c’était bien ainsi.

    A suivre…

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