Les élections régionales approchent à grands pas. Ca se sent, la nervosité monte. On arrive presque aux invectives : Dominique Bussereau, ministre en exercice,  obligé de s’excuser d’avoir comparé les centristes de la liste Royal à des «harkis».

Ce n’est pourtant qu’un scrutin local. Que ce soit la gauche ou la droite, dans une région la politique n’est pas très différente.

En fait, le résultat de cette élection sera un plébiscite pour Sarkozy ou un rejet. On a vu comment, il a instrumentalisé les Européennes qui ont été perçues comme une victoire personnelle.

On sait que le gouvernement attend que ces élections soient passées pour commencer le travail de sape.

Laurent Fabius a mis en garde, jeudi soir, contre «un triple coup de bambou» que prépare le gouvernement pour l’après-régionales. Offensive sur le plan social: «les licenciements aujourd’hui différés, la précarisation de la Fonction publique et la remise en cause des retraites». Fiscal: «la nouvelle taxe carbone et plusieurs prélèvements supplémentaires». Et territorial avec «la suppression des conseillers régionaux et le nouveau mode de scrutin antidémocratique» dans le cadre de la réforme des collectivités. (source le Monde.fr)

Il sera donc important de voter à ces élections, même si la plupart des Français ne connait pas le nom de leur Président de région. Elles risquent de changer le cours des discussions sur les retraites.

La Gauche qui détient 20 régions sur 22 ne pourra pas faire beaucoup mieux. La moindre région perdue sera un désaveu. La région Languedoc-Roussillon est un véritable cas d’école : le désaveu d’un potentat local par la rue Solférino pourrait lui faire perdre une région quasiment acquise à la gauche.

Beaucoup de ministres engagés risque de sortir vaincu surtout quand dans leur propre camp, ce n’est l’entente parfaite. Le torchon brûle entre Valérie Pécresse et Eric Raoult.

Encore bien des émotions en perspective, tant mieux, on va s’amuser un peu !

Le 14 et 21 mars, allez voter et ne vous trompez pas.