La Sarkozie, un magnifique navire construit en 2007, flambant neuf, clinquant, à la pointe de la modernité. Un vaisseau destiné à mener à bon port son équipage, le peuple français,  embarqué pour une traversée de 5 ans. A la barre, le Capitaine Nicolas avec son éternel second, son bras droit, François. Le personnel encadrant a sans cesse été remanié pour gérer au mieux l’épopée.

Aux abords de l’embarcadère, au début du voyage, c’était la folie, les confettis, le champagne coulant à flot et des sondages d’opinions atteignant des zéniths de popularité. Les lieues passant, l’amertume s’installe de plus en plus, le mal de mer touche tous les voyageurs. A l’instar du Titanic, les flots sont houleux et mène l’embarcation droit vers un iceberg nommé Hollande. La distance séparant la coque de l’amas de glace se rétrécit au fur et à mesure que le temps avance. L’enveloppe de tôle a de fors risques de se fendiller et l’eau de pénétrer dans le bateau. Rien ne va plus, les sirènes sonnent, les cloches tintent et la folie s’installe. Les membres se ruent sur les chaloupes pour abandonner lâchement le bâtiment. Les moussaillons Copé, Barouin ou encore LeMaire sentent le vent tourner et veulent s’échapper en laissant le capitaine à son triste sort. Un départ précipité pour mieux revenir par la suite, dans 5 ans. Les chasseurs de tête défilent dans les cabinets ministériels. Bien sûr, du côté des ministres, on dément pour sauver la face. Nier la réalité et mieux préparer son futur, un avenir qui s’annonce piteux pour les dirigeants UMP aux vues des scores très faibles dans les enquêtes d’opinions. Affirmer le fait serait une terrible épine dans les talonnettes de Sarkozy. Le couperet menace de tomber, l’UMP décapité et c’est le parti qui est enterré. Le doute s’installe dans le cockpit de navigation même s’il est persuadé d’être le meilleur. La peur est tout de même là face à un Hollande obtenant une envergure présidentiable depuis son discours du Bourget. Sa crédibilité s’est cristallisée. Les relations entre les français et le président se sont ternies. De l’adulation des premiers jours, la sauce à vite tournée au vinaigre malgré une vaste opération pour redorer son blason. de l’étalage de luxe, à force donnant la nausée, il a opté pour une stature plus sobre.  Un ras le bol général envers la figure du président qui pourrait bien nuire aux notables de l’UMP. Les parlementaires ont peur, font des cauchemars en perspective des législatives de juin prochain. Ils désertent l’Assemblée pour labourer la campagne, charmer les locaux et se démarquer de l’image encombrante de leur chef. Leur planche de salut est d’arriver à mettre dans leur poche les âmes de leur circonscription. Le paquebot Sarkozie se remplit progressivement d’eau et s’enfonce dans l’océan. La fin de l’histoire d’écrira le 6 mai quand à 20 heures sur les écrans de télévision se dessinera le visage de notre nouveau dirigeant. Le capitaine Nicolas restera-t-il comme le commandant Smith jusqu’au bout ? Sombrera-t-il avec son navire ? Les paris sont lancés.