Le parti socialiste croit que les primaires  vont lui permettre de trouver un leader. Je pense que c’est une erreur et les derniers évènements semblent me donner raison.

Le système des primaires fonctionne bien aux Etats-Unis mais ne correspond pas à notre tempérament. Nous avons besoin d’un leader incontestable et c’est bien là que le bât blesse.

Le PS compte un nombre impressionnant de personnalités d’envergure, mais aucun(e) ne s’impose vraiment.

Demandons aux Français sympathisants de gauche de choisir : c’est ce qu’on a fait en 2007 et on n’a certainement pas choisi le meilleur candidat.

Cette fois le nombre de candidats est pléthorique et certains jeunes loups sont déjà sur la ligne de départ. Est-ce bien raisonnable de voir Manuel Valls ou Arnaud Montebourg se déclarer dès aujourd’hui ? Dans quel but ? Et Hamon qui veut mettre des bâtons dans les roues de DSK si celui-ci voulait tenter un retour ! Je crois qu’au train où vont les choses, le PS se prépare pour une cuisante défaite alors que la droite est au plus bas et qu’il faudrait en tirer les bénéfices.

Autre question qui divise : le calendrier. Certains voudraient avancer la date pour barrer la route à DSK  mis dans l’impossibilité de se présenter. Je crois que Martine Aubry n’a pas suffisamment d’autorité sur ses troupes pour leur demander de patienter.

Si je pouvais adresser une prière à mesdames Aubry et Royal et à messieurs Fabius, Moscovici, Montebourg, Valls, Hollande et j’en passe, je leur dirais « S’il vous plait, puisque notre salut ne peut venir que de vous, ne gâchez pas notre chance de battre Sarkozy en 2012 »

Car si beaucoup prétendent qu’il sera battu, je pense pour ma part que c’est loin d’être certain, et cette idée m’est insupportable !

Quand Rocard a déclaré être candidat en 1980, il a eu l’intelligence de se retirer trois semaines plus tard. Méditez cela.