Les prénoms amazighs : renaissance d’une culture.

Beya, Toufla, Tilili, Izem… sont tous des prénoms amazighs qui ne cessent de s’épanouir  sous les ailes de la nouvelle renaissance de la langue tamazight au maroc : s’agit-il d’une nouvelle tendance de mode de prénoms ? ou une reconnaissance vers un passé déterré ?

Oubliés depuis de longues années, ces prénoms gagnent de plus en plus  les cœurs des jeunes couples amazighs et c’est surtout le charme des significations de ces prénoms qui les attirent de plus en plus, prenant comme exemple Amanay qui signifie chevalier,  ou Tilila qui veut dire liberté, Touf-itri plus belle que l’étoile, Tlaytmass l’aînée, Aguilal le poussin, ou encore Ider qui dit vivant…

La simplicité de prononciation et la belle signification ont rendu ces prénoms au top des listes de choix et ont fait de la recherche dans les plus profondes racines un loisir attrayant aussi bien  pour les historiens que pour les chercheurs de l’originalité  et les attentifs aux tendances.

Toutefois derrière toutes ces appellations c’est toute une culture qui commence à renaitre et à se découvrir aux yeux d’une population considérée auparavant sans histoire.

Tout à commencer avec la découverte des lettres amazigh (ou ce qu’on appelle encore le Tifinnagh)  gravées sur des pierres dans les montagnes de l’Atlas au Maroc. Cet événement a eu un impact direct sur la vie quotidienne des Amazighs (que ça soit ceux du Souss,  du Rif ou d’Azilal) qui avaient trouvé enfin une preuve réelle de leur existence historique dans la carte de l’humanité et une preuve palpable pour faire face à tous ces courants qui considéraient leur patrimoine comme une barbarie.

Maintenant, on reconnaît bien le Tifinagh qui actuellement fait partie des programmes académiques de l’éducation nationale. On reconnait aussi  la réalité de l’année amazigh (on est bien en 2961 selon le calendrier amazigh) et elle est bien fêtée le 13 janvier de chaque année.

Et avec le développement  des nouvelles technologies, les amazighs ont eu leur propre chaine télévisée  et une dizaine de chaine radios et des centaines de sites web parlant de leurs origines, de leurs coutumes, de leurs habitudes et traditions avec un seul point commun c’est de rendre à tamazight sa fierté et son orgueil.