Confession intime d’un père :

« Quand je l’ai rencontré [ma femme], j’avoue que je ne pensais encore qu’au sexe, qu’à atteindre le plaisir maximal qui pourrait m’être donné de connaître sur cette terre. Et puis, au fil de nos rendez vous, nos rencontres, quelque chose d’autre est passé.

Avant je ne remarquais que la beauté de son visage, la flagrance délicate de son parfum ou encore la profondeur de son décolleté mais après est venu quelque chose de plus subtil, comme un attachement.

Et malgré ses exigences toujours plus grandes à mon égard, j’ai senti que je ne pouvais plus me passer d’elle, de son regard, de sa main tendrement posée sur mon épaule.

Est-ce cela que l’on appelle l’amour ? Je le crois bien.

Alors quand elle a exigé de moi une descendance, un enfant, j’ai d’abord fait l’homme, en refusant, arguant milles choses qui n’avaient aucune valeur devant le renouvellement permanent de la vie.

Neuf mois plus tard, son bonheur est arrivé et je n’ai vraiment compris ce qu’il en était que lorsque je l’ai tenu dans les bras, lui, l’enfant nouveau né, son bébé, notre bébé !

Incroyables ces premiers jours où l’on observe cette nouvelle vie, on s’aperçoit de toutes les options que l’on nous a donné à la naissance et que l’on maîtrise si peu.

Quand je l’ai vu, lui, pousser ses premiers cris, j’ai pris peur. Heureusement sa mère était là pour lui donner le biberon. Puis elle lui a changé sa couche. De nombreuses fois au fil de la journée et de mon congé paternité. Même le bain. C’était incroyable de voir sa mère le manipuler avec autant de précaution mais autant de savoir faire.

C’est comme cela que je me suis rendu compte que je n’étais pas fait pour avoir des enfants. Que cet enfant là, je ne serais bon qu’à l’emmener voir un concert ou qu’à lui envoyer une balle de foot quand il serait plus grand, bien plus grand que maintenant.

Alors ça m’a bien arrangé que sa mère prenne tout en main, même je l’admets, quand sa charge de travail devenait plus importante avec les courses, la cuisine, le ménage… Pas la vaisselle ! Je m’en occupe, moi, de la vaisselle, c’est déjà pas mal.

Et puis, quand je rentre à 18 h tous les soirs, fatigué d’une longue journée, je suis bien content que ma femme se soit occupée de tout pendant mon absence et que ma soirée puisse être aussi tranquille que cela.

En faire plus ? Mais pourquoi ? Sa mère se débrouille très bien ! Et je suis tellement incapable de m’occuper d’un si petit être… Je prendrais le relais quand il sera plus grand ! »

Ceci est un témoignage totalement fictif et pourtant si réaliste.

Combien de pères se sont retranchés derrière leur statut de salarié pour ne rien faire chez eux ?

Combien de pères encore se sont cachés derrière leur prétendue absence d’instinct « maternel » pour ne pas s’occuper plus activement de leur progéniture ?

Combien de père enfin, ont lâchement abandonné leur foyer devant leurs responsabilités ?

Ce chiffre est encore trop élevé.

Vous êtes père. Assumez.