Depuis juin 2004, une loi oblige les organismes sociaux à mettre  à la disposition des usagers des numéros accessibles gratuitement depuis un téléphone fixe ou mobile. Or il  n’en est rien et les lois  successives 2008 votées dans ce domaine n’ont rien changé puisque tous ces textes n’ont malheureusement  jamais été appliqués

Les numéros surtaxés existent pratiquement depuis trente ans, cet appel est facturé plus cher qu’une communication locale à partir d’un poste fixe classique et la recette de cette surtaxe est en partie reversée par l’opérateur téléphonique au titulaire du numéro.

 

Ce sont le plus souvent des numéros qui commencent par 0800, 0892,10, 36, 39 ou 118.

Dans la jungle des tarifs, il faut dire que personne  ne s’y retrouve ; entre les appels gratuits ou facturés, avec ou sans frais de mise en relation, les appels avec des coûts différents selon la première minute ou les minutes suivantes ou bien les numéros à « prix d’un appel local » qui sont parfois surfacturés par les opérateurs si l’on appelle d’un téléphone mobile.

 

C’est  une situation anarchique et scandaleuse, qui coûte très cher aux usagers qui veulent contacter le pôle emploi pour un travail ou solliciter un organisme social pour obtenir des prestations. 

 

Mais ces numéros surtaxés sont une vraie manne financière dans la mesure où ils représentent environ 2 milliards de chiffres d’affaire par an, on comprend mieux pourquoi les intéressés n’ont pas tellement envie que cela change. 

 

De nombreuses pétitions ont été faîtes et les associations de consommateurs sont montées au créneau pour essayer de faire bouger les choses n’ont pas eu trop d’effet, si ce n’est seulement de faire baisser le tarif à 0,29 €/minute (caisses d’allocations familiales) 0,11 €/minute (pôle emploi) au lieu de 0,60 €/minute (SNCF) voire plus d’un 1 € (EDF), mais la gratuité  des numéros des services publics n’est toujours pas d’actualité.

 

Il est possible d’avoir sur certains sites comme « Radin.com » ou Nonsurtaxe.com, des numéros alternatifs pour éviter ces surtaxes, mais il faut être vigilant car pour  avoir utilisé ces sites,  annuaires ne sont pas toujours à jour.

 

Devant un tel constat, un sénateur de Moselle vient de saisir le Conseil d’Etat car il reproche au gouvernement de ne pas avoir pris les décrets d’application nécessaires à assurer la gratuité téléphonique vers les services sociaux.

 

Espérons que sa demande aboutisse et que les textes en vigueur s’appliquent  rapidement pour clarifier cette situation abusive qui perdure.