En écoutant la radio ce matin, un chiffre m’a affolé et intrigué en même temps, en ce début d’été et cela depuis le premier juin , on recense une moyenne de deux morts par jour par noyade . Apparemment , ce chiffre parait très bon pour le journaliste qui en parle, moi j’aurais tendance à dire qu’il me désespère à première écoute.

Si on fait le calcul, en se disant qu’on se baigne en principe de juin à septembre soit 122 jours je me dit rapidement qu’on est à près de 250 noyades, le journaliste alors explique que ce n’est parce qu’il y a noyade qu’il y a décès. Par exemple, les chiffres donnés étaient de 150 noyades dont 73 morts.

Je suis donc allée à la pêche aux informations sur internet pour savoir exactement ce qu’on entendait par le mot noyade. En fait une noyade, se fait en 4 étapes

 1-l’aquastress : la victime panique, a des gestes désordonnés, elle s’enfonce dans l’eau puis remonte rapidement on appelle ça le bouchon

2-petite hypoxie : la victime commence à s’épuiser, elle est toujours à la surface de l’eau, toujours consciente mais elle a déjà inhalé et but plusieurs fois de l’eau

3-la grande hypoxie : la victime ne se maintient plus à la surface, elle est complètement épuisée, elle est de moins en moins consciente

4-l’anoxie : la noyade dure depuis plusieurs minutes, la victime n’est plus consciente, ne respire plus et n’a plus d’activité cardiaque 

mais en cas de forte hydrocution, ça peut être beaucoup plus rapide, la mort peut être immédiate.

On arrive à sauver les gens facilement les gens s’il y a un service de surveillance et du matériel médical  sur les lieux, et surtout si on intervient avant les phases 3 et 4. 

 

Pour éviter les noyades, les pouvoirs publics ont essayés de faire au mieux :

A la mer, il y a les plages surveillées, le cordon sanitaire de 300 mètres, nager au delà , on prend le risque de plus avoir assez de force pour revenir en cas de soucis 

A la piscine, les barrières de protections autour de la piscine pour éviter les chutes accidentels des enfants en bas âges.

Mais malgré cela , de nombreux enfants meurent noyés par faute de surveillance rapprochée  , il suffit de quelques secondes d’inattention surtout à partir du moment où il se déplace jusqu’à 6 ans, le chiffre baisse de moitié pour les 6 -12 ans puis augmente à nouveau comme les enfants en bas âge pour les 13-19 ans (je pense que c’est surtout lié à l’adolescence, avec leur je sais tout , je peux tout faire et surtout il se lance parfois des défis pour épater les copains et c’est malheureusement le drame), les chiffres pour les 20-24 ans sont de nouveaux en baisse  de moitié et ensuite pour toutes les tranches d’âges au-dessus  on revient au mêmes chiffres que pour les 0-6ans et 13-19ans. en fait pour l’année 2009, on comptait 1652 noyades.

Du coup, je me dis tant mieux qu’il y ai un été pourri ça évite bien des morts par noyades et des drames familiaux et je comprends alors l’optimisme du journaliste ce matin .

Franchement, je me demande bien ce que l’on pourrait faire pour éviter ses drames car il faut laisser la liberté aux gens mais faut-il autant risqué sa vie pour la liberté?

Personnellement, je sais que quand je suis à la mer, je fais très attention d’être sur des plages surveillés car je ne suis pas une très bonne nageuse mais j’aime me baigner, je surveille la couleur des drapeaux, je fais attention à me mouiller doucement et je ne rentre jamais brutalement dans l’eau. A la piscine , je fais en sorte de m’éloigner de ceux qui plongent sans regarder quitte à blesser quelqu’un mais les maîtres nageur veillent au grain , j’évite aussi de me balader trop près du bord de la piscine car on peut tomber très vite à l’eau lors d’une bousculade.