En France, on les appelle des "nègres". Dans les pays anglo-saxons, ils se transforment en écrivains fantômes. Eux, leurs missions, c’est d’écrire les livres des autres pour le compte des autres.

Ce sont des machines à produire des mots à la ligne, des textes à la pelle. Une chose est sûre, certains gagnent très bien leur vie en prêtant leurs plumes.

Côté argent, ils sont considérés comme co-auteur et reçoivent alors des avaloirs sur droit avec en plus un intéressement sur les ventes. Ils peuvent aussi être payé sous la forme d’un forfait pouvant aller jusqu’à 30 000 euros, souvent moins, parfois plus!

Les écrivains de l’ombre travaillent avant tout pour les éditions de témoignages et de récits de vie. Le meilleur exemple étant le livre "Jamais sans ma fille", l’histoire d’une Américaine retenue avec sa fille par son mari à Téhéran. Ecrit par une certaine Marie-Thérése Cuny, mais signé par Betty Mahmmody…

Alors, pourquoi des "nègres" en littérature. Tout simplement parce qu’il arrive que des auteurs aient de bonnes idées avec une personnalité capable de faire une bonne promotion. Dans ce cas, il peut y avoir un gros travail de ré-écriture et de corrections.

Au rayon politique, les mémoires de Jacques Chirac ont été écrites par un autre.

Côté people, Loana raconte sa vie grâce à un "nègre", le même qui a prêté sa plume à Hervé Vilard et Michel Drucker, entre-autres…

D’autres exemples pour finir avec Lorie, Claudia Schiffer, Sylvie Vartan, Ingrid Betancourt, Gerg le millionnaire, Zinédine Zidane, Paul-Loup Sulitzer, etc…

Finalement, les écrivains fantômes ont encore de beaux jours devant eux. Des tas de gens souhaitent écrire un livre pour raconter leur vie, mais sans talent particulier pour l’écriture. C’est là que le "nègre" intervient, passant de l’ombre a la lumière. Ou le contraire?