A force de faire des calculs sans arrêt, les professeurs de mathématiques sont-ils tombés sur la tête?
En effet, leurs méthodes pour enseigner une matière qui n’est pas la préférée de tous sont de plus en plus surprenantes: bientôt, les élèves devront eux-mêmes faire les cours!
Depuis quelque temps, les professeurs de mathématiques se mettent à faire les exercices avant même de faire les cours. Ce mouvement a été initié il y a maintenant de longues années avec les activités proposées en début de chaque chapitre. Ces activités ont pour but de tester les pré requis et de faire deviner, à l’aide d’exercices censés décortiquer tout un raisonnement pas toujours accessibles aux élèves, des notions nouvelles avant même de faire le cours dessus.
Cela peut paraître sensé de ne pas laisser les collégiens subir les cours et de leur faire plus prendre part au chapitre, mais qu’en est-il exactement ? La plupart du temps, les élèves ne comprennent pas les énoncés ou ne se souviennent pas des notions requises, quand encore ils les ont vues ! De plus, ces activités ne sont pas toujours très claires même pour une personne connaissant bien les programmes scolaires : en effet, on se demande souvent ce qu’il faut répondre exactement, même en connaissant très bien les notions que l’exercice est censé faire découvrir !
Depuis plusieurs années, on entend parler d’un malaise dans l’Education Nationale et qu’il faut donner plus de moyens aux enseignants. Mais l’Education nationale sait-elle se remettre en question ? Ne faudrait-il pas en revenir à des méthodes plus classiques et faire un cours puis des exercices d’application directe et enfin des exercices d’approfondissement pouvant se préparer au contrôle plutôt que de faire l’inverse ? Au lieu de se battre pour inclure le mercredi dans le pont du jeudi de l’Ascension, alors que le mois de mai compte déjà de nombreux ponts, ils feraient mieux de se demander si leur façon de faire permet réellement de transmettre un savoir aux jeunes. Sans quoi, il ne faut pas s’étonner que de nombreux parents préfèrent faire donner des cours particuliers à leurs enfants.
Je n’ai jamais eu des profs de maths qui utilisaient cette méthode.
Mais aujourd’hui, je donne des cours de soutien scolaire à une collègienne en classe de 5 eme, et quelle fut ma surprise quand elle m’a dit » on fait les exercices, et on fait du cours a la fin que si des élèves n’ont pas compris « . Alors oui c’est aberrant de voir ce genre de méthodes, et je vois bien les effets. Cette jeune fille mélange tout et ne se souvient de rien. Pourtant elle travaille puisque tous les soirs je lui donne 1 h de soutien et elle a 1h de de soutien à l’école avant !
C’est vrai, le conformisme est une pensée nauséabonde. 😉
« Plus grave encore, les élèves peuvent se mettre en tête de fausses règles, propriétés ou théorèmes. Comme on garde toujours en mémoire la première impression, si celle-ci est fausse il est plus difficile d’apprendre correctement et de retenir des notions pas forcément évidentes ! »
Moi qui croyais qu’on apprenait autant par l’erreur que par la réussite ! Mais que suis je bête……………..
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« ils feraient mieux de se demander si leur façon de faire permet réellement de transmettre un savoir aux jeunes » :
La transmission du savoir est il le but ?
N’est il pas plus important de les faire réfléchir, chercher, trouver, se tromper, recommencer, douter, proposer, concevoir, créer …..etc
Bonsoir,
Cela fait déjà 2 – 3 ans que je vois des profs de maths faire ainsi, mais avant c’était 1 prof par an qui faisait ça. Cette année j’en connais déjà 4 qui font ainsi, rien que sur le même secteur. C’est strictement inutile. Mais bon, l’Education Nationale préfère ne recruter que sur concours alors qu’il y a des gens titulaires d’au moins bac + 5 qui sont nettement plus compétents…
Pile > Je suis d’accord que faire réfléchir les élèves est important afin de ne pas en faire des moutons. Mais, en début de chapitre, ils sont en phase d’apprentissage donc il vaut mieux éviter de leur mettre en tête n’importe quoi. Ce n’est qu’une fois que les bases sont acquises qu’il faut, à mon sens, les faire réfléchir. C’est à ce moment-là qu’ils pourront apprendre de leurs erreurs, et non apprendre leurs erreurs.
Ce texte tout entier révèle une totale ignorance de l’enseignement. Mentionner des cas isolés (sûrement exagérés) pour critiquer une pratique tout à fait saine est complètement stupide. Il faut avoir enseigné par activités pour savoir ce que cela vaut vraiment.
Enseigner c’est s’adapter, or c’est justement ce qui est dénoncé: l’incapacité du corps enseignant de se remettre en question. Il y a visiblement un problème, le rôle d’un journaliste est de le dénoncer pour lancer un débat, après si certains se sentent particulièrement visé je n’en suis pas responsable. Je ne fais que relater des faits constatés depuis plusieurs années, bien entendu cela ne peut pas plaire à tout le monde mais nier les faits n’est pas acceptable.
Pensez-vous vraiment qu’on donne des activités à nos élèves par incapacité à s’adapter ? Pour un vrai débat il faudrait savoir de quoi on parle. Quelles sont les activités qui posent problème ? Dans quel contexte ? Il se trouve dans n’importe quel livre des activités qui ne conviendront pas à certaines classe. Y a-t-il matière à en tirer des généralités ?
je me sens justement concerné parce que j’ai pratiqué les deux méthodes. il se trouve que les élèves d’aujourd’hui ne sont pas les élèves d’il y a 20 ans. C’est au contraire parce que les profs s’adaptent à cette nouvelle situation qu’ils emploient une méthode appropriée.
Il faut arrêter de prendre les professionnels pour des idiots.
J’aimerais recentrer un peu le débat: l’idée n’est pas « les activités sont-elles nécessaires? » mais « faut-il faire les exercices voire le contrôle avant le cours? »
Je suis complètement d’accords pour les contrôles, ils doivent venir après le cours. Il y a des textes officiels à propos de l’évaluation : des contrôles pour vérifier que la leçon est apprise, des devoirs surveillés pour avoir une vue d’ensemble. Je pense que seuls des débutants (des remplaçants) feraient un contrôle avant la leçon.
Je me garderai bien de juger une matière que mes professeurs (je ne pense pas être diminuée intellectuellement!)m’ont rendue à jamais obscure…mais il me parait évident qu’il y a un gros problème d’enseignement des matières scientifiques en France.
Ne serait-ce que celui d’aborder le cours suivant avec 1/3 des élèves, les autres étant complètement paumés; et quand je dis 1/3, je me trouve très généreuse!
Ainsi donc, la transmission, du savoir ne serait pas le but principal de l’enseignement ? Je comprends maintenant pourquoi je lis autant de français approximatif. Un jour j’ai entendu un écrivain dire que l’orthographe n’était pas importante, c’était l’idée qui comptait. Forcément, quand on n’en a pas (des idées), cela doit être laborieux d’en chercher.
De toute façon en ce moment les profs de maths accélèrent la cadence pour pouvoir finir le programme à temps. En gros ils vont tellement vite que les cours n’ont aucun intérêt, le savoir n’est pas transmis car les élèves n’y comprennent rien mais au moins les profs auront bonne conscience le programme aura été fait. Je connais même un prof qui n’a fait que 3 chapitres à ses premières! (depuis le début de l’année bien entendu).
Sans compter ceux qui persistent à ne pas faire de cours mais qui font quand même des contrôle.