Contrairement à ce que dit la chanson, « le travail ce n’est pas toujours  bon pour la santé ». Après le stress au travail, les troubles musculo-squelettiques (TMS), le mal de dos, les perturbations provoquées par le bruit, les cancers pulmonaires dus à l’amiante, voilà le cancer de la peau consécutif à une activité professionnelle dans le goudron et le bitume.

La  liste des maladies professionnelle est longue et ne cesse d’augmenter d’année en année.

 Le travail met de plus en plus en péril la santé des individus ;

 comment faire pour protéger au mieux les individus au cours de leur activité professionnelle ? Le constatUn salarié de 56 ans, employé chez  Eurovia, est décédé des suites  d’un cancer de la peau après avoir travaillé durant une vingtaine d’année au contact du goudron et du bitume. Son travail comme épandeur régleur, puis comme conducteur d’engins à l’arrière d’un camion de bitume, l’a exposé quotidiennement aux hydrocarbures et cela sans autre protection que des gants de manutention. Il a déclaré un carcinome, c’est-à-dire une tumeur cancéreuse de la peau particulièrement agressive qui a entraîné dans un premier temps une ablation du nez, puis de la mâchoire et provoqué des douleurs intracrâniennes insupportables. L’institut national de recherche et de sécurité (INRS) estime qu’il y a en France plus de 4 000 salariés directement exposés, à raison de 1 000   heures par an aux fumées de bitume, avec des risques majeurs pour la santé, même s’ils portent un masque et une combinaison de protection. La branche des accidents du travail et des maladies professionnelles de la Sécurité révèle que le nombre de maladies professionnelles ne cesse d’augmenter, elle dénombre aujourd’hui plus de 45 000 pathologies liées au travail alors qu’elle n’en recensait que 36 000  en 2004. 

 

Devant un tel constat, il convient de mobiliser toutes les parties prenantes et d’essayer de trouver des solutions qui permettent de diminuer les risques professionnels majeurs

Le ministre de la santé a présenté les grandes orientations du deuxième plan santé au travail pour 2010-2014. Ce plan doit placer les exigences de santé et de sécurité au coeur de la politique du travail. Ses deux principaux objectifs c’est de diminuer les expositions aux risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles et de développer une politique de prévention active des risques professionnels, comme les risques cancérogènes, les TMS et les risques psychosociaux.  

 

A quoi bon vouloir augmenter, l’âge du départ en retraite, si à cause de leur activité  professionnelle, une grande majorité des salariés ne peut pas en profiter pleinement !