Dominateurs, les Lyonnais remportent le derby contre Saint-Etienne (0-1). Ils se replacent pour la Ligue des Champions.
C’était le soir où jamais pour Lyon. La victoire, et il se repositionnait comme un candidat sérieux à la course à la Ligue des Champions. La défaite, et il pouvait presque tirer une croix sur une fin de saison avec enjeu. En se faisant éliminer piteusement en huitième de finale dans la plus prestigieuse compétition européenne contre l’Apoel Nicosie, l’OL a énormément déçu son public. Quoi de mieux qu’une victoire dans un derby pour se faire pardonner ? Pour la première fois depuis de nombreuses saisons, l’AS Saint-Etienne était devant au classement. Pour l’une des premières fois, cette confrontation avait non seulement sa saveur régionale pour la suprématie, mais il constituait aussi un enjeu important pour les deux clubs, rajoutant ainsi un peu plus de saveur à ce match. Et comme souvent, comme lors des douze derniers matches dans le Forez où ils restaient sur six victoires et six nuls, les Lyonnais ont pris le dessus sur de faibles Stéphanois, dans un match globalement monotone et largement en-dessous des attentes. Comme souvent, les Gones ont montré une nette supériorité technique et mentale, grâce notamment à leur expérience dans ce genre de grand rendez-vous.
Dès le début du match, ils prennent le dessus. Lacazette se montre particulièrement percutant sur le front de l’attaque, emmenée par Lisandro. Le jeune joueur formé au club profite, dès la cinquième minute, d’une erreur de placement de Zouma, pour alerter Ruffier pour la première fois dans ce match. D’ailleurs, le défenseur central Stéphanois, aligné d’entrée avec Marchal, souffre en ce début de rencontre, et est souvent battu dans les duels. Il faut attendre le quart d’heure de jeu pour voir les Verts enfin en action. Sako allume une mèche du pied droit que Lloris détourne tranquillement sur sa droite. Mais les Lyonnais gagnent la bataille du milieu de terrain et sont plus incisifs dans leur animation. Leurs adversaires, qui tentent de monopoliser le ballon, ne se découvrent pas trop, craignant sans doute la vitesse de Lacazette sur les phases de contre. A la demi-heure de jeu, Michel Bastos déborde côté droit, repique dans l’axe et exécute une frappe du gauche que repousse Ruffier des deux poings. Dix minutes plus tard, le brésilien, accroché dans la surface par Aubameyang, aurait du bénéficier d’un penalty. Au final, les Lyonnais maitrisent leur sujet dans ce derby même s’ils n’ont toujours pas concrétisé leur domination au tableau d’affichage à la mi-temps.
La deuxième mi-temps débute comme la précédente s’était achevée. Les hommes de Rémi Garde parviennent à trouver très souvent leurs latéraux lancés sur les côtés, à l’image d’un Dabo très actif. Et même si Sako tente de faire bouger les siens, il est bien le seul. Ses coéquipiers éprouvent d’importantes difficultés dans l’élaboration du jeu et montrent des lacunes évidentes. Le soutien du public ne suffit pas. Et l’entrée de l’ancien attaquant des Verts, Bafetimbi Gomis va, encore un peu plus, accentuer cette sensation de domination. A vingt minutes de la fin, les Lyonnais vont appuyer sur l’accélérateur. Servi sur la gauche, Kim Källström parvient à centrer fort devant le but. Lisandro, jusqu’ici très discret, est isolé de tout marquage mais sa reprise à bout portant trouve sur sa trajectoire un Ruffier héroïque. Deux minutes plus tard, on reprend les même et on recommence. Le suédois trouve l’argentin au second poteau mais sa reprise de la tête est trop croisée pour tromper le portier des Verts. Mais la pression s’intensifie et la défense centrale Stéphanoise n’arrive plus à canaliser les assauts de leurs adversaires. A la 78ème minute, Grenier tire un corner qui met la panique dans la surface et Ruffier joue mal le coup. Gonalons tente alors une reprise sauvée à la fois par Ruffier et Marchal sur sa ligne. Ce n’est que partie remise. Deux minutes plus tard, Bafetimbi Gomis gagne un duel sur un long dégagement de son gardien et perce plein axe en résistant au retour de son adversaire direct. Il arme alors une puissante frappe du droit, légèrement déviée, et qui se loge dans la lucarne droit d’un Ruffier, cette fois-ci impuissant. Sonnés, les Verts n’arriveront jamais à se remettre dans le sens de la marche. Pire, si Ruffier n’avait pas encore là pour gagner un énième face à face contre Bastos.
Plus solides, plus expérimentés, les Lyonnais s’imposent tranquillement face à Verts très décevants. Ils reviennent à hauteur de l’ASSE, à un point de Lille qui joue ce dimanche.