Comment se passe la vie en prison? Une question que bien des Français se posaient il y a encore quelques temps, mais qui aujourd’hui a trouvé un semblant de réponses. Pour beaucoup la vie en prison était presque idyllique comparée à la vie que ces derniers vivaient au jour le jour dans « l’enfer » de la liberté. Pour autant, la vie carcérale au vu des éléments que nous avons vu jusqu’à présent est-elle aussi idyllique que cela?

 

 

 

La Télévision

 

Nous avions abordé notre saga par l’un des piliers de la vie récréative carcérale, à savoir la Télévision. Beaucoup pensaient à tort que la télévision était un luxe entièrement gratuit entre les murs des geôles de France, mais la réalité est malheureusement loin d’être aussi gratuite. En effet, comme nous avons pu le voir dans le premier opus de notre saga, sous titré « La Télévision », nous avons pu constater que la télévision dans les prisons avait un coût relativement aléatoire, qui variait selon les établissements pénitenciers, du fait notamment, qu’aucunes règles ne régissaient réellement cet usage télévisé. Alors que faire?

Parmi les solutions évoquées, certains pensent qu’il serait bon de restreindre cet usage télévisé quantitativement dans le but de diminuer les coûts prohibitifs de tel installation pour les prisonniers. D’autres pensent, qu’il serait de bon ton d’uniformiser à l’échelle Nationale les coûts de l’appareil télévisé afin que toutes les prisons pratiquent des tarifications semblables. Alors quelle solution adopter, et surtout est-il possible de voir poindre une solution idéal à ce genre de pratiques pour que la disparité d’ensemble ne règne plus, et que l’uniformité soit présente dans la France des prisons?

 

Le Cantinage

 

Pouvoir s’approvisionner en prison de manière ponctuelle. Un « luxe » possible pour les prisonniers Français mais qui pourtant se monnaient au prix fort. En effet, le « Cantinage » est une pratique qui comme nous l’avons vu lors du second opus de notre série, est autorisée en prison, grâce notamment à l’aval du chef d’établissement et sous le contrôle absolu de ce dernier. En effet, le directeur de l’établissement, fixe lui même les prix qui seront pratiqués à l’intérieur de ses murs, s’autoproclament ainsi « Grand Revendeur de Consommables », s’offrant ainsi un profit pécunier non négligeable sur le compte des prisonniers, justifiant ce dernier par le confort que le « Cantinage » apporte aux détenus.

Là encore la disparité règne en maître entre les murs de bétons de la prison. Là encore, aucunes règles ne régissent l’approvisionnement ponctuel des prisonniers, et du fait, les variations tarifaires entres établissements sont plus qu’importantes. Alors que faire pour que cette différenciation cesse, et pour que tous les prisonniers de France puissent « cantiner » sans différences tarifaires, que ceux ci soient dans une prison ou une autre? Faut-il uniformiser le système d’approvisionnement en mettant en place un système de gestion National? Faut-il faire appel à une société travaillant sous forme de Centrale d’Achat Nationale, pour que les prix pratiqués soient les mêmes partout? Faut-il faire passer une loi qui régente de manière unilatérale les tarifs proposés lors du « Cantinage »? Beaucoup de projets peuvent voir le jour dans ce sens, mais lequel permettrait réellement de mettre fin aux disparités tarifaires?

 

 

 

Le Travail Carcéral

 

Travailler en Prison. Un « Luxe » qui permet à bien des prisonniers de « s’évader » quelques heures par jour de leur espace de 9m², et qui leur permet d’épargner quelques deniers afin de pouvoir cantiner. Une sorte d’autofinancement du confort carcérale pour nos prisonniers qui ainsi adoucit un temps soit peu leurs conditions de vie.

Travailler en prison, est une possibilité qui est proposée aux prisonniers, comme nous l’avons vu plus en détail dans le troisième volet de notre série, et qui permet à ces derniers d’entamer par ces travaux quotidien, leur réinsertion. Un travail qui leur permet par ailleurs de préparer leur sortie en faisant l’acquisition de compétences professionnelles et qui permet de garde un faux semblant de sociabilité envers le monde du travail. Une occupation qui pourtant est exploité par l’administration qui en tire un maximum de profit sur le travail fourni par les résidents, sans que personne ne trouve rien à redire, sous peine de se voir « priver » de cette faible mais important manne financière mensuelle.

Que dire du travail en prison? En France, le nombre de chômeur ne cesse de s’accroirent et la misère sociale est de plus en plus importante. La faute probablement à une délocalisation de plus en plus importante au pays des Droits de l’Homme et à un coût salarial de jour en jour plus étouffant pour les entreprises. Que faire alors dans ce cas? Faut-il favoriser le travail carcéral pour éviter toutes formes de délocalisations en Asie ou en Afrique du Nord? Faut-il légiférer sur le travail carcéral pour que la tarification horaire proposée aux prisonniers soient d’avantage décente comparée au coût salarial d’un salarié libre de France? La législation uniformisée ne risquerait-elle pas de voir le travail en prison pâtir et cesser devant une augmentation de la main d’œuvre carcérale? L’attrait pour les sociétés, du travailleur condamné perdurera t-il si la le parlement Français revoit à la hausse la rente mensuelle du prisonnier? Ni a-t-il pas un risque de voir les sociétés employant des prisonniers répondre aux sirènes Asiatiques de la main d’œuvre quasi gratuite? Que faut-il dont faire dans ce cas précis? Faut-il laisser les établissements agirent à leur guise comme cela peut être le cas aujourd’hui, ou faut-il agir pour que ces pratiques trouvent un semblant d’équité d’une prison à l’autre?

 

 

Le Parloir

La visite dominicale du prisonnier, un rendez vous à ne pas manquer pour les familles et pour les condamnés chaque semaine. Un rendez vous hebdomadaire, définit selon les établissements, et qui varie là encore avec une vraie disparité selon les prisons « visitées ». Quelques minutes dans les maisons d’arrêts, quelques heures dans les maisons centrales, aucunes égalités en somme entre les lieux de détentions dans le pays de Molière.

Le Parloir, un moyen pour les détenus de rester en contact hebdomadaire avec leur proches comme nous avons pu le constater dans l’opus précédent, et qui permet de conserver des valeurs d’humanisme, de vie familiale, et de sociabilité, dans un monde pourtant dépourvu de tout humanité. Des vitres froides dans certains parloirs, de grandes tablées dans d’autres, des pièces sans distinctions ni intimités parfois, de « simples » cabines, etc. Autant de lieux insolites mit à la disposition des prisonniers par l’administration afin que ces derniers puissent en toute « liberté » rencontrer leur proches l’espace de quelques instants chaque semaine. Depuis quelques mois, des parloirs d’un nouveau genre ont vu le jour, des parloirs sous formes d’appartements appelés les UVF, et qui peut être se développeront à grande échelle dans quelques mois, années.

Aujourd’hui la promiscuité des parloirs de France fait débat sur l’échiquier National, tout comme leur disparités d’un établissement à l’autre. Mais alors, que faudrait-il fait pour que là encore l’uniformité soit de mise selon les prisons. Par ailleurs, le droit de visite, appelé officiellement « Permis de Visite » est un vrai parcours du combattant pour les novices civils, et semble sans fin pour les personnes peu enclins à connaître le monde administratif pénal. Alors que faudrait-il là encore faire pour simplifier cette procédure, et le cas échéant, pour améliorer les conditions de visites de civils? Est-il concevable d’allonger le temps de visite, et déshumaniser d’avantage les conditions de parloirs, pour les prisonniers comme pour leur « visiteurs »?

 

La Prison comme nous avons pu le voir au travers de cette étude sommaire propose bien des « avantages » carcérales, proposent bien des moyens aux prisonniers d’améliorer leurs conditions de vie et de rester en contact avec leur proches. Pour autant, l’administration commerce et banque au maximum autour de cette envie de sociabilité des prisonniers de France, justifiant sa part du « gâteau » par le rôle d’intermédiaire qu’elle occupe.

 

La Télévision, le « Cantinage », le travail, le parloir, autant d’activités proposées aux prisonniers pour améliorer la rudesse de leur peine, mais qui pourtant sont loin d’être gratuites contrairement à ce que beaucoup pensent. En prison, certes, les prisonniers ont accès à certaines activités, mais contrairement aux idées reçues, il ni a rien de gratuit en prison et tout se paie. Alors la vie est-elle toujours aussi idyllique de l’autre côté des barreaux?

Croire que les Prisonniers de France ont la belle vie, est une pensée collective à bien des Hommes libres, pourtant, la vérité dans les faits est toute autre, et les idées reçues sont bien loin de représenter la vie vécue par ces hommes dont la souffrance n’intéressent personne. En prison il ni a pas QUE des assassins, des violeurs, ou des pédophiles. La complexité des résidents et du vécu de ces derniers n’a pas d’importance une fois derrière les barreaux et tout le monde est logé à la même enseigne. Alors au vu de cette étude, pensez-vous toujours que la vie est belle en prison?

Sources :

http://www.journaldunet.com/economie/enquete/travail-emploi-detenus-prisonniers/3-riep-concessionnaires-siges-gepsa-idex.shtml

http://kropot.free.fr/CNT-AIT-Prison.htm

 

Début de la Saga et liens Annexes :  Les "Luxes" du Prisonnier, mythe ou réalité? Partie 1. La Télévision