Depuis de nombreux siècles, le loup, un des grands prédateurs carnivores qui vit en forêt est en concurrence avec l’homme. Actuellement la bataille entre les pros et les antis loups est ravivée suite aux multiples attaques de troupeaux de brebis qui ont eu lieu ces dernières semaines, dans les Alpes de Haute Provence.

Le grand méchant loup reste quelle que soit l’époque une peur ancestrale dans l’esprit des grands et des petits. Son cri lugubre résonne dans nos oreilles et nous donne la chair de poule. On est bien loin du temps où les loups en meute, envahissaient la France, mais ses attaques successives dans différents départements français fait ressurgir cette peur et révoltent les éleveurs qui voient leurs troupeaux décimés au fil du temps. Si le loup est une espèce protégée, on constate depuis quelques années qu’il gagne du terrain et est présent de manière permanente aussi bien dans les Alpes, que dans les Pyrénées-Orientales, le Var et plus récemment dans le Vaucluse, l’Ain, le Doubs, le Jura, le Puy de Dôme, la Lozère, les Vosges et le Haut-Rhin. Il remonte de plus en plus et on peut même supposer que d’ici quelques temps il puisse venir jusqu’en Sologne, si rien n’est fait pour encadrer sa progression. Les chiffres sont éloquents ;  au niveau national ce sont plus de 1 300 animaux d’élevage qui ont été égorgés par ces prédateurs et depuis les 6 derniers mois dans le département de l’Isère,  58 bêtes ont attaquées. On assiste actuellement à une importante recrudescence d’attaques de loups bien plus importantes que celles relevées en 2010 Les bergers et les éleveurs n’en peuvent plus et réclament à l’Etat le droit de chasser ces animaux qui dévastent leurs cheptels. Des arrêtés ont été pris localement dans différents départements, pour autoriser les éleveurs à procéder à des tirs de défense en cas d’attaque sur leurs troupeaux, mais cela ne convainc pas les fédérations professionnelles qui demandent que l’on arrête de protéger systématiquement cette espèce qui fait de plus en plus de ravages. Il est vrai que face à toutes ces nombreuses attaques il paraît nécessaire de se mobiliser et de trouver des solutions durables qui permettent à la fois d’encadrer la prolifération des loups et d’assurer la sécurité des bêtes et des hommes sur le territoire français.