« Les libyens vont bientôt s’habituer aux expressions du genre ‘’plan d’ajustement structurel’’, ‘’programme PPTE’’, et autres) » disait l’an dernier Charles Ateba Eyene, un jeune écrivain camerounais bien connu. Une façon pour ce dernier  de manifester sa crainte vis-à-vis de ce qui coutera la vie à Mouammar Kadhafi. Et au jour d’aujourd’hui, la réalité semble lui donner entièrement raison.

Pourtant l’un des peuples les plus choyés du continent, les Libyens ont par mimétisme cédé aux manipulations occidentales l’an dernier,  en engageant une « révolution » vide de sens et purement fantaisiste.

En effet, au lendemain de la chute du président Ben Ali de la Tunisie et de Hosni Moubarak de l’Egypte, un soulèvement a éclaté dans la ville de Benghazi. Puis quelques jours après, la situation s’est embrasée au point de se solder par le renversement du régime de Mouammar Kadhafi. Comme revendications, les insurgés exigeaient  le respect des droits de l’homme, l’instauration de la démocratie, et un partage équitable des fruits du pétrole.

Cependant, en dépit de toutes ces revendications, il convient de préciser que le régime du guide Libyen avait fait du bien être du libyen une priorité principale. Ainsi, presque tous les libyens avaient accès au logement, et, l’électricité, l’eau, et même le gaz leur était offert gratuitement. Aussi, la Libye avait l’un des taux de chômage les plus bas des pays de sa catégorie. De ce fait, la Libye ne pouvait se sentir africaine que géographiquement ; car parlant du niveau de vie des populations, la Libye n’avait rien à envier à de nombreux pays européen. Sur le plan sécuritaire, le guide Libyen, avait réussi depuis des années à instaurer dans son pays la paix et la sérénité. 

Mais, depuis le début de la révolution, la guerre et la violence sont devenues pour les libyens un sport national. A la moindre manifestation, les armes crépitent, et s’en suivent des morts d’hommes. Cette semaine, des combats ont couté la vie à plusieurs libyens dans le sud du pays, suite à des violences que l’on dit tribales. Des événements qui étaient inadmissible au temps du guide. Au fil des jours, les libyens se rendent compte qu’ils ont été manipulés. Car, depuis la fin de la révolution, rien n’a changé : il n’y a toujours pas de constitution, la situation sécuritaire reste précaire, la reconstruction n’a toujours pas commencé, plus loin, le CNT reste illégitime, hétérogène et inerte. Toutes choses qui nous invitent à conclure que les Libyens auraient  commis l’erreur la plus grave de leur histoire. Car tout peuple aspire à son  bien être socio-économique, et non à l’instauration d’une démocratie « occidentale » !