Les lasagnes… Houille !
Vous savez tout sur la production escroalimentaire. Chaque jour nous permet de nouvelles découvertes apéritives. Même le picrate estampillé « Bordeaux » y passe. Et devient une vinasse chimique aux raisins sulfatés de dix pesticides traînards qui ne savent même se cacher en fermentant.
Dans ma jeunesse, j’ai mangé du zébu, du croco et en plus c’en était !
Le problème général est soulevé. Les consommateurs ont l’occasion de faire valoir leur droit au bien manger en se dispensant de bouffer du n’importe quoi, pas cher –mais bénéfique, en plus- sur la foi des étiquettes. Que l’Europe super libérale en soit aussi responsable est une évidence. Depuis quand peut-on faire confiance au fric pour être moral ? Pour être soucieux de la santé des autres ? Pour avoir un autre souci que la rente des fonds de pension ?
Le problème général est soulevé. Les consommateurs ont l’occasion de faire valoir leur droit au bien manger en se dispensant de bouffer du n’importe quoi, pas cher –mais bénéfique, en plus- sur la foi des étiquettes. Que l’Europe super libérale en soit aussi responsable est une évidence. Depuis quand peut-on faire confiance au fric pour être moral ? Pour être soucieux de la santé des autres ? Pour avoir un autre souci que la rente des fonds de pension ?
Naïveté quand tu nous tiens ? On croirait entendre notre confiance électorale le jour d’un vote.
Je voudrais ici prendre cette question par le petit bout de la lorgnette. Un bout qui en dit un bout sur notre humanité.
Quand on vieillit, on s’attache aux mots. Relire « Le mot et la chose » de Lattaignant. Et j’en ai trouvé un qui n’avait pas bonne mine du tout dans les articles concernant la gent équine.
Il s’agit du délicat vocable de « minerai ». Après avoir compulsé les ressources d’Internet à propos de ce mot, il a fallu se rendre à la raison. Il s’agit exclusivement de roches et minéraux. Point de Gélinotte cachée. Certes, il faut des sels minéraux pour vivre. C’est un point commun !
Mais pour désigner des êtres vivants, les réduire au minéral laisse à penser de l’estime que l’on porte à nos amis les bêtes. Car il ne s’agit pas de mines d’or ou d’argent mais plutôt d’une houille noire. Pour le monde du fric, plus rien n’est autre chose qu’une valeur financière.
Qui, dans le monde paysan, élève des bœufs en sachant qu’ils finiront en minerai de bidoche? Les éleveurs ont une autre conception de leur cheptel, ce qui explique peut-être qu’ils attachent un prix à leur travail tandis qu’ils en obtiennent qu’un vil prix de la part de leurs acquéreurs, des traders, des industriels, enfin des gens qui ont les yeux de Picsou avec un cœur en forme de coffre-fort. En plus, ils prétendent faire le bienfait de la planète en la nourrissant au moindre coût, pour que les plus pauvres profitent de la consommanie.
Nous ne sommes que des numéros de Sécu sur pattes (2) et pas encore réduit à la cendre biblique. Mais nous le faire savoir avec cette morne, ce mépris est franchement désagréable.
Qu’importe la nourriture! » Tu es poussière et tu retourneras en poussière » Malédiction ou promesse?
Que la malédiction ou la promesse soit promulguée par le Dieu fric et ses apôtres les dividendes cela reste bassement matérialiste.