Troisièmement, nous avons la devise : "citus, altius, fortius" voulant dire en latin "Plus vite – Plus haut – Plus fort ". En 1894, Pierre de Coubertin, inspiré par son ami le prêtre dominicain, Henri Didon, opta pour ces mots afin de susciter chez les athlètes, l’envie de se surpasser, de se démener, de suer sang et eau pour décrocher la première place tant convoitée. Outrepasser ses limites physiques et morales pour se faire une place au soleil en revêtant la médaille qui arbore la même couleur. A l’inverse de cette maxime mettant en avant l’importance de la victoire, il y a celle qu’aime se dire les perdants, histoire de se réconforter : « L’essentiel n’est pas de gagner mais de participer ». Avec la devise, nous avons l’hymne olympique, composé par Spýros Samáras et écrit par Kostís Palamás. Il a retentit pour la première fois lors des premiers Jeux Modernes en 1896 dans la capitale hellène. Il fait office d’hymne national en cas de victoire d’athlètes apatrides.
Ensuite passons au serment. Lui aussi est né de la plume de Pierre de Coubertin et se décompose en deux parties, la deuxième ayant vu le jour que bien plus tardivement. Tout d’abord, nous avons celui de l’athlète, prononcé pour la première fois en 1920 et, a suivi, celui de l’arbitre, juré depuis les Jeux de Munich en 1972. Les deux sont prêtés lors de la cérémonie d’ouverture par des athlètes et des arbitres généralement issus du pays organisateur. Ils ont été crées pour que Jeux se passent sans ambiguïté et afin de souligner que les règles ont bien été comprises et approuvées. Lors de ses 116 ans d’existence, le sport a bien changé, c’est pourquoi les serments ont été quelque peu modifiés pour se mettre en conformité avec les vices contemporains, ainsi en 2000, des lignes ont été rajoutées concernant le dopage. Passons alors à ce qui intéresse le plus les sportifs, les couronnes d’olivier et les médailles. Les breloques en métal précieux ne sont apparus qu’en 1904, lors des Jeux de Saint-Louis. Les trois premiers de chaque épreuve reçoivent respectivement les médailles d’or, d’argent et de bronze. Une nouveauté bien appréciable quand on sait qu’auparavant, ils n’étaient récompensé que par des couronnes d’olivier. Les tressages de rameaux étaient un lien supplémentaire entre la période actuelle et celle antique. Cependant dans l’Antiquité, les champions, en plus des couronnes, recevaient des compensations en nature. Période de crise oblige, les médailles de 2012 auront une teneur en métal rare moins importante que les autres années. La cérémonie de remises des médailles se déroule sur un podium dressé à cet effet, le meilleur a l’honneur de recevoir la médaille dorée et d’entendre l’hymne de son pays. Alors que nous étions aux hymnes américain et russe, depuis l’olympiade pékinoise, l’hymne chinois les a remplacé progressivement.
Pour finir, les Jeux se sont dotés plus récemment, depuis 1968 pour être exact, d’une mascotte. Singeant la tradition des coupes de monde de football ou des équipes de basket ball, chaque compétition se choisit un personnage atypique, un emblème ancré dans la culture locale. Ce personnage imaginaire, représentant l’esprit olympique, est une bonne occasion pour vendre des produits dérivés, des peluches, des porte clefs, des T-shirt et tant d’autres goodies inutiles mais attisant l’envie des enfants sachant si bien user de leur charme puéril pour faire passer leur parents à la caisse. En 2008, il n’y avait pas une mascotte mais … 5, elles s’appelaient les Fuwa et se composaient de Beibei le poisson, Jingjing le panda, Huanhuan la flamme olympique, Yingying l’antilope tibétaine et Nini l’hirondelle
Les mascottes de Pékin reconverties en souris d’ordinateur
La mascotte de Londres 2012, un petit air de lapin crétin ???
Durant deux semaines, les stades ovationneront les sportifs, des exploits seront battus, des records tomberont, des moments cocasses auront lieu, des outsiders mettront à mal des favoris, des muscles se froisseront, des bouteilles d’eau seront vidées, écrasées, jetées, des larmes de joie couleront, des cris de détresses seront poussés et des hurlements de rage feront vibrer les cages thoraciques des sportifs désappointés. Les Jeux Olympiques, c’est tout cela et bien plus encore. Tout se refermera lors d’une cérémonie de clôture. Il sera temps de se dire adieu, les souvenirs seront dans la tête et dans les coeurs et les photos dans les journaux ou sur du papier glacé.
Dans 4 ans, c’est sous le soleil brésilien que les affrontements auront lieu.