Ce soir, retour des Indigènes! Enfin…. comprendre: rediffusion du film très primé: INDIGENES, de Rachid Bouchareb, dont les quatre acteurs principaux (Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem et Sami Bouajila) ont reçus le prix collectif d’interprétation du Festival de Cannes, et le César du meilleur scénario.
Que de souvenirs que ce film pour nous, résidants des Vosges Saônoises!
Les voies d’accès déviées afin d’éviter les importuns qui voulaient voir de plus près l’envers des décors mais surtout approcher Jamel ou Sami.
Le village de FAUCOGNEY transformé pour le tournage, les rues sablées, les devantures maquillées années 40, les habitants "embauchés" pour figurer un millième de seconde ou plus…
"FAUCOGNEY, à peine 700 habitants, vous ne connaissez pas? Et pourtant, vous ètes plus de un million huit cent mille spectateurs à avoir vu ce village au cinéma quand l’équipe de Rachid Bouchareb, a reporté ce village dans le passé, au moment de la libération, pour y tourner son film "INDIGENES". Un village sans dessus dessous, méconnaissable, qui pendant quelques semaines a été envahi par les goumiers, tirailleurs et cantiniers; Les rues recouvertes de sable, les habitants recrutés pour la figuration. " (cf: FAUCOGNEY)
L’ancienne clouterie dite "Le moulin aux bois" (entre BAINS LES BAINS et FONTENOY LE CHATEAU) transformée en village, le SONNTAG CAFÉ camouflant la façade des vieux bâtiments recouverts pour l’occasion de colombages façon Alsace…
"J’ai vu Jamel !!!", tu penses, c’était chouette!
"Je te ferai avoir un autographe pour ta fille! pas de problème" et Mission accomplie!
A LUXEUIL LES BAINS, Djamel vient faire ses petites courses. Un garçon bien sympathique avec tout le monde, voilà l’écho qui en ressortira dans cette ville historique. Les hôtels reçoivent les acteurs et les équipes de tournage; bonne aubaine pour notre région qui a bien besoin de se faire connaître et profiter des retombées économiques potentielles.
De BAINS-LES-BAINS jusqu’à VESOUL, on ne parle que de ça, ou presque. Des jeunes de toutes origines, et pour cause, ont réussi le casting et iront donc marcher au pas dans les bois de l’ancienne clouterie (ou scierie ?) sur la route de FONTENOIS LE CHATEAU. C’est une chance pour eux et pour le bassin d’emploi local un peu malmené. Mais ceux qui feront leur "kakou" croyant venir passer un bon moment et être payé pour "rigoler" se verront toutefois remerciés par la production; le tournage doit avancer comme les troupes sur le front, si je puis dire ! la Bataille des Vosges, ce n’était pas une sinécure! N’est pas goumier figurant qui veut!
Revivre ces moments en 2004 pour les besoins d’un film, c’est une expérience tout de même!
Se retrouver à courir dans les sapins chaussés de vieilles rangeos et harnachés de la tenue militaire de l’époque, ça ne doit pas s’oublier, je suppose. D’autant que cet hiver là, celui du tournage aussi!, la neige était au rendez-vous et, à quelque peu perturbé les prises de vue.
J’ai eu la chance d’aller visiter les lieux et quand je revois le film, je revois si bien les lieux. Les scènes de rue où les troupes sont au spectacle, c’est FAUCOGNEY, Petite Cité Comtoise de Caractère, si triste quand l’hiver l’assombrit, mais qui révèle certains charmes tant architecturaux que paysagers.
Toute la fin se déroule dans la scierie; et ce pont d’où se défend l’un des héros existe encore.
L’ ‘avant-première" aura lieu à VESOUL, dans le cinéma multiplex quasi neuf ESPACE DES LUMIERES. On attendait Jamel Debbouze, Sami Naceri, Rachid Bouajila et Roschdi Zen, Bernard Blancan, mais non, ils n’y seront pas tous. Mais "le sergent Martinez" sera là et répondra aux questions du public.
Rachid Bouchared, le réalisateur, était présent également.
Le "jeu" est de retrouver dans le film les spectateurs assis dans la salle. Cet acteur qui censure le courrier des amoureux: on peut le croiser dans diverses salles de spectacles du département.
A mes côtés, une jeune femme, m’avait annoncé qu’on la verrait en seconde partie du film, quand les soldats arrivent au village. "J’épluche les oignons" me confie-t-elle, "vous me verrez". Le film se déroule, elle attend, elle s’attend…. en vain! La scène a été coupée au montage!
Les faux-soldats ont marchés des heures dans les bois et sur la route, ils ont attendu les ordres de la production, se sont levés à l’aube et couchés parfois très tard, ils ont été maquillés, barbouillés, et tout ça, pour quelques prises gardées au montage.
et oui…. c’est ça le cinéma!
Le film est dense, il a fallu choisir les séquences.
Mais INDIGENES, c’est aussi, au delà de l’Histoire, de superbes images et une musique qui a mérité le prix reçu à CANNES.
Alors ? ce soir, qui passe à la télé ? C’est papa!
LIRE aussi:
* le blog d’Elwood
* ACCUEIL TOURNAGE – tournage en Haute Sâone
Association Travelling 7 Rue du moulin des près 70000 Vesoul Tél: 03 84 75 50 82
Photo en bas: archive personnelle
photo en haut: extraite du Télé Z n°1463.
Je ne me suis pas trompée ! j’étais sure que cet article était de toi ! 😉 et tu mépates
toujours ! pouquoi ? ah ah ..parce que je trouve que tu es une super reporter modeste et tout et tout ..