Après les multiples massacres d’Indiens commis par les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), et sous la pression nationale et internationale, le groupe terroriste a proposé à l’Organisation nationale des indigènes de Colombie (Onic) d’entamer des négociations afin de pacifier la situation.

L’Onic a répondu à Alfonso Cano, le nouveau chef des FARC, qu’aucun dialogue n’était possible tant que des crimes seraient perpétrés contre leur communauté et que les FARC ne respecteraient pas l’autonomie que leur a accordée le gouvernement colombien.

L’Organisation des indigènes a souligné que le groupe terroriste devait s’engager formellement à mettre fin à ses actions criminelles contre les peuples indigènes, et qu’elle considérerait cette promesse comme la preuve d’un réel désir d’aboutir à une solution négociée.

L’Onic souhaiterait également que les FARC ne criminalisent plus les communautés les plus pauvres en les mêlant à leur trafic de stupéfiants ou en les intégrant de force à leurs bandes criminelles. En effet, la dernière attaque des FARC contre un village indigène semble avoir été perpétrée par des Indiens Awá ayant rejoint le groupe terroriste.

D’autre part, l’Organisation nationale des indigènes de Colombie refuse tout dialogue avec les guérilleros des FARC où ne seraient pas présents des représentants de l’État colombien, des représentants des institutions civiles de défense des droits de l’homme et des représentants de la communauté internationale. L’Onic souligne en effet que l’engagement des FARC devra se faire en pleine lumière et devant tout le monde.

Espérons que le groupe terroriste, accoutumé aux mensonges et aux promesses jamais tenues, acceptera les exigences des indigènes de Colombie, peuples déjà meurtris par l’Histoire et qui continuent à payer un trop lourd tribut aux conflits modernes.