Les techniques de clonage ont évolué depuis la naissance de Dolly. Aujourd’hui, les projets liés à cette science sont de plus en plus variés. L’un des plus incroyables rêves des biologistes d’aujourd’hui consiste à envisager de ramener à la vie des espèces disparues depuis plusieurs dizaines de milliers d’années.

Le clonage de mammifères ne relève plus de la science-fiction. En 1996 naissait la première brebis clonée, Dolly, une célébrité. L’animal a vécu sept ans avant d’être euthanasié, touché par une infection virale ayant infecté tout son troupeau. A l’époque, de nombreuses personnes avaient remis en doute l’efficacité du clonage et avait estimé que cette brebis était plus faible que ses congénères. 

Depuis, d’autres animaux ont été clonés et ont permis de démontrer que cette technique fonctionnait. Depuis les premiers veaux nés en 1998, les bovins sont régulièrement sujets à ce type d’expériences. On compte aujourd’hui  environ 1 500 bovidés clonés dont 77 en France. On peut même manger la viande de ces clones dans certains pays comme les Etats-Unis. En Europe, la population se montre opposée à l’idée de consommer ce type d’aliments. 
 
Il est un autre domaine dans lequel le clonage fait son chemin. Depuis 2003, les scientifiques clonent des chevaux et commencent à commercialiser cette technique qui permet de préserver le patrimoine génétique de champions des sports hippiques pour en faire des étalons. Le coût d’un clonage de ce type est passé en quelques années de 300 000 à 200 000 euros. Si les éleveurs ne sont pas tous d’accord sur l’éthique de ces méthodes, les premiers étalons clonés ont déjà commencé à offrir une descendance. 
 
Ramener à la vie des espèces disparues
 
Le Monde2 consacre cette semaine un dossier au clonage des mammouths. Une nouvelle technique est à l’étude qui permet à partir d’un génome proche de donner naissance à des animaux disparus voilà de nombreux siècles : mammouths, rhinocéros laineux, tigres à dents de sabre et autres dodos pourraient renaître à partir d’éléphants, de rhinocéros, de tigres ou de pigeons. 
 
Les scientifiques ne pensent pas pouvoir ramener un jour les dinosaures à la vie. Leurs ossements, beaucoup trop vieux, sont devenus équivalents à de la roche, contrairement aux restes conservés dans la glace d’animaux comme le mammouth. Grâce à la richesse en ADN de ces restes, les chercheurs estiment qu’ils seront capables de cloner les premiers mammouths dans cinq à dix ans. 
 
Une question éthique se pose alors quand à la création de Néandertaliens. Il est interdit partout dans le monde de cloner l’humain et ou de pratiquer des recherches dans ce domaine. En France, la loi de bioéthique de 2004 condamne fermement de tels projets. Seulement la communauté internationale a estimé que l’être humain commence au stade de l’homo sapiens. Neandertal ne serait donc pas un homme et n’entrerait pour l’instant pas dans le cadre de cette loi. 
 
 
Illustration : Françoise Bessières