En 2015, un homme sur deux utilisera un produit de cosmétique typiquement masculin.Des nouvelles lignes de soins ciblées pour les hommes fleurissent dans le commerce ( de luxe ou grand public) et les pubs à leur intention inondent nos télévisions…

D’ailleurs, le marché de la cosmétique pour hommes se développe presque deux fois plus que celui des femmes. Le packaging est spécialement étudié pour que ces messieurs n’aient pas l’impression de piquer la crème de nuit de leur chère et tendre, avec des coloris aux tons sombres, métalliques et modernes. De plus en plus d’hommes osent pousser la porte des instituts de beauté qui leur proposent désormais une large gamme de soins, de massages…Monsieur n’a plus à y aller en catimini, de peur que quelqu’un du trottoir d’en face ne le reconnaisse! Mais il est vrai que beaucoup hésitent encore ou n’assument pas, car cela équivaut selon eux à perdre toute forme de virilité. 

 

 

 

 Longtemps, la trousse de toilette masculine s’est limitée à un déodorant, un rasoir et un après-rasage. Désormais, les soins sont plus poussés et comprennent un contour des yeux, un gommage, un masque, des patchs,une crème de nuit anti-rides. La course à la performance et à la perfection, c’est le lot de tous, pas seulement des femmes. Dans notre société individualiste et régie par les diktats de la beauté, de la minceur et de l’éternelle jeunesse, les hommes se livrent aussi une bataille.

Ce n’est pas très glorieux (pour les deux sexes d’ailleurs), mais l’évolution de notre société ne nous a pas laissé le choix.  Oui, il serait temps de réaliser qu’ils ne sont pas des hommes de Néenderthal  et qu’ils ont le droit d’assumer leur droit à la beauté et à la vanité! Pourquoi dire de ceux qui prennent soin de leur apparence qu’ils sont vains ou qu’ils se "féminisent"? Vouloir que le reflet dans le miroir leur plaise ou se faire complimenter de sa bonne mine n’est pas une exclusivité féminine.

C’est souvent un raccourci assez révélateur de certaines de nos idées bien étroites. Mais les préjugés ont encore la vie dure, comme tous les préjugés d’ailleurs…