les ministres au régime sec.

 

Économies debout de chandelles en bout de chandelles font une chandelle, mais cela ne reste qu’une chandelle, et même s’il y en a plusieurs cela ne fait rien d’autre qu’une somme de chandelles, alors qu’il faudrait une cathédrale pour équilibrer nos finances ! Notre président est sublime dans sa logique, il ne nous avait pas dit que la baisse des impôts qu’il à faite finalement, c’était pour réduire les dépenses personnelles de ses ministres, c’est un cas de jurisprudence gouvernementale. Ce qui est ahurissant est que le chef de l’État soit amené à rappeler à l’ordre, par lettre, que les dépenses de ses ministres doivent être payées par leurs deniers personnels, et non par l’État. Mais n’est-ce pas un abus de biens sociaux ? Dans une entreprise si vous profitez de ses fabrications ou si vous utilisez une voiture pour vos propres besoins, sans autorisation, vous êtes viré, voire même passible d’une action judiciaire.

Notre président souhaite réduire en trois ans de 10 % les dépenses de fonctionnement et d’intervention de l’État, on ne peut qu’être de son avis, seulement en 2009 les dépenses de personnel avaient augmentées de 21 % ! De plus Nicolas Sarkozy s’est fait fabriquer un Airbus A 320-200 présidentiel à 176 millions d’euros spécialement aménagé, pour lui et ses collaborateurs, faut ce qu’il faut, une grande salle de réunion, une chambre à coucher et une vraie douche pour le président, téléphones, ordinateurs, internet à plus de 10.000 mètres de quoi faire rêver, protection antimissiles par des leurres, le Parisien.fr. La France est riche d’autant qu’elle possède une flotte d’appareils pour ses ministres et le président et qui se nomme, je crois Le Gael sous son nom de tradition implantée à la base militaire aérienne 107 de Villacoublay. Un autre bout de chandelle la suppression de la Garden Party Élyséenne du 14 juillet, un peu plus de 700.000 euros, mais rien pour les autres dépenses de l’Élysée. C’est mieux que le jet privé de Christian Estrosi, Washington-Paris 138.000 € ainsi que Alain Joyandet Paris-Martinique pour 116.500 € et la bricole de 12.000 € des cigares de Christian Blanc. Il y a aussi, le permis de construire irrégulier de la maison de vacances à côté de Saint-Tropez, Var, d’Alain Joyandet, les appartements de fonction de Christian Estrosi et la chambre à 667 € de Rama Yade en Afrique du Sud.

Cela fait vraiment désordre et montre finalement comme notre équipe de France un laissé aller intolérable chacun fait ce qu’il veut et amen.   

Mais beaucoup reste à faire, ne serait-ce que l’augmentation du salaire de Sarkozy associé à une réduction de celui des ministres, mais Luc Chatel ne le voit pas du tout. Il ne voyait «pas pourquoi» réduire les salaires des ministres, puisque depuis 2007 le train de vie de l’État aurait été réduit de 7 milliards ? Mais de quoi parle-t-il ? Bien sûr si on mélange tout, les réductions d’effectifs et «toutti quanti», cela peut faire beaucoup mais il ne s’agit pas de cela, il s’agit de ce qu’ils touchent ces ministres et autres personnels associés. Autre gadget les chasses présidentielles seront supprimées, 12.000 €, une paille, bien, on n’est plus sous la royauté, mais à y regarder de plus près le système est le même, mais avec d’autres. Elles avaient été supprimées par Jacques Chirac en 1995 pour ne plus autoriser que des battues. C’étaient des rencontres entre grands politiques et grands industriels qui allaient tuer le sanglier à Chambord ce splendide château à la gloire de François 1er qui se déplaçait à 4.000 chiens compris.

Fastueuses parties de chasse suivies de réunions auxquelles étaient conviées des socialistes tels Michel Charasse, mais aussi des membres du Conseil Constitutionnel, Pierre Joxe, et même Roselyne Bachelot, François Baroin, le gratin quoi, en fait, elles vont être remplacées par de simples battues comme avant.

On prendra le train maintenant pour des voyages de trois heures, c’est moins cher que l’avion et puis cela va aussi vite en France. Le mieux dans tout cela est qu’il faudra privilégier les nuits en préfecture ou en Ambassade plutôt qu’à l’hôtel, c’est le régime sec.

Ce n’est pas tout, c’est 10.000 voitures et 7.000 logements de fonction qui seront supprimés d’ici 2013 dans la lettre au premier ministre publiée le 28/06/10 !

Tout ceci nous prépare à une crise d’austérité encore plus grande, ce sont les petits pas de sa politique, dévoiler tout d’un coup est mauvais, mais doucement ça passe, l’habitude de mettre un cran de plus à sa ceinture. Il est évident que ce sont des gadgets quand l’on parle en milliards. C’est 100 milliards qu’il faut économiser, d’ailleurs cela change souvent de sorte que l’on ne sait plus combien, c’est selon les annonces. Actuellement c’est 40 milliards qu’il faut trouver d’ici 2011, bonjour les dégâts. Sachant que la réduction des dépenses de fonctionnement de l’État représenterait 1 milliard d’euro, il faut en trouver 39 autres. La réduction des dépenses d’intervention de l’État représenterait 3,5 milliards d’euros, la réforme des retraites induirait 2 milliards d’euros en 2008, le plan de relance et les mesures de soutien représenteraient une économie de 15 milliards d’euros, les niches fiscales au moins 5 milliards sur 2011, 2012, les recettes liées à la croissance 10 milliards d’euros et la réforme des retraites apporterait 4 milliards d’euros de recettes supplémentaires dès 2011 selon les chiffres de ministère de l’économie et de le Cour des comptes. Le compte donne 39,5 milliards d’euros le compte est bon, blog du Monde.fr .

Donc pas de problème. Reste à faire ces économies, ce n’est pas le plus aisé d’autant que les prévisions ne sont jamais tenues. Faut-il y croire, il y a toujours des effets d’annonce pas toujours suivies d’effet. La réduction de nombre de collaborateurs, la suppression de postes ministériels, on n’en est à 20 ministres alors qu’il s’était engagé à 16 avec plein de secrétaires d’État qui servent à peu de choses, tout cela conditionne une grogne d’autant qu’à l’Élysée et à Matignon le nombre de collaborateurs serait de 106.