Oui ! Vous répondraient la plupart des africains. Surtout ceux de l’Afrique francophone. Ceci, en raison du retard qu’accusent leurs différents pays et surtout de certains maux dont ils attribuent généralement la responsabilité à la France.

Le lien historique qui lie la France à l’Afrique a fait de ce pays un partenaire incontournable pour l’Afrique. C’est ainsi que même plusieurs années après les indépendances, la France reste pour de nombreux africains non pas un simple partenaire, mais plutôt un « tuteur » ou encore ce guide qui devrait tenir la main de leur jeune Etat sur le très tumultueux chemin du développement. Honteusement, c’est plutôt le contraire qui se semble se produire aujourd’hui !

On ne se riquerait  jamais  à indiquer que la France doit son émergence économique et même sa puissance internationale aux pays africains, notamment ses ex-colonies. En dépit de la percée qu’a opéré  ces dernières années la Chine sur le continent africain, la France reste le principal « partenaire commercial »  d’une immense majorité de pays africains. Plus grave, durant la colonisation, le pays de Nicolas Sarkozy a tiré du sol et sous-sol africain une énorme quantité de ressources qu’aucun économiste ne parviendrait à quantifier. Et, tout ceci n’a pas empêché  Monsieur Sarkozy de venir loin à Dakar, en terre africaine,  et à haute voix,  dire que « l’Afrique n’est pas suffisamment entré dans l’histoire ». Une insulte extrêmement grave et même inadmissible à l’égard de tout un continent, de surcroit berceau de l’Humanité !

De quelle façon voulait-il  que l’Afrique entre dans l’histoire ?

Loin de tout désir de le moraliser le président de la France, il serait important pour lui de comprendre et très rapidement,  qu’on entre généralement dans l’histoire de deux façons : en vainqueur  ou en vaincu. Et jusqu’à l’heure actuelle, la France y est entrée comme vainqueur, et l’Afrique comme  vaincue. Car l’histoire retiendra de l’Afrique comme ce seul terrain fertile où tous les prédateurs  avaient accès et faisaient leur chasse sans aucune crainte, nuit comme jour !

Toujours dans le même sillage, l’actuel homme fort de l’Elysée n’a en 2011 éprouvé aucune pitié pour un Mouammar Kadhafi qui a supporté une bonne partie des frais de sa campagne électorale en 2007. Une ingratitude indescriptible et même criminelle pour un homme politique qui se croit parfois moralisateur. Vivement que les français rompent le 06 Mai prochain avec un régime ingrat, car leur dignité  en dépend !