Qui peut être contre ?

Lorsque j’ai entendu Monsieur Xavier Darcos parler de la réforme de l’école primaire en présentant de nouveaux programmes, qui marqueront le renforcement du français et des mathématiques, ce qu’il appelle le retour des « fondamentaux », je me suis dit de qui se moque t’il ?

Non, ce n’est pas que je sois contre le français et les mathématiques, l’instruction civique et la morale « Dieu m’en garde » mais comment peut on avoir si peu conscience des conséquences matérielles du surcroit de travail des enseignants et des enfants quand on réduit de deux heures par semaine les heures de cours en supprimant ceux du samedi, voir mon blog « l’école et son corollaire dans société, juillet 2007»
Les enseignants du primaire n’enseigneraient t’ils pas bien le français et les mathématiques, l’instruction civique et la morale ?
De plus, ce ne sont pas des mathématiques que l’on enseigne au primaire, mais du calcul !
Ce n’est pas mon sentiment.

J’ai une petite fille qui me présente ses cahiers de classe lorsqu’elle vient me voir, et je puis affirmer que l’enseignement qu’elle reçoit est bon.

 

Il faut comprendre une chose, le monde a évolué, et l’enseignement que j’ai reçu, bien qu’il ait été excellent n’est plus d’actualité.
Sont apparus les calculatrices personnelles, les ordinateurs, la télévision qui développe l’esprit en donnant un regard sur le monde, mais les efforts du calcul et du raisonnement ont disparus.
Pourquoi apprendre les opérations de base quand on peut, avec une simple calculatrice faire beaucoup mieux, il suffit de renter les chiffres et de confirmer l’opération.
Les enfants apprennent à pianoter sur un ordinateur avec une grande facilité, et leur demander d’appendre l’addition, la soustraction, la division, bien sur, mais ce n’est pas une impérative nécessité, il y a bien des choses plus importantes à faire.
Ce n’est pas de leur faute mais, de la notre, nous avons développé ces moyens de calcul et nous en sommes fiers !
Il y a donc une réaction, c’est la perte du calcul mental, des ordres de grandeurs, on croit que c’est bon puisque la calculatrice donne le résultat.

C’est l’appauvrissement du cerveau.

Alors soyons sérieux, supprimons ces moyens modernes de calcul, et réapprenons aux parents à faire une division, la plupart ne savent plus le faire.

Impossible non !

Alors acceptons ce qui existe, et faisons porter l’effort d’enseignement sur le Français.
C’est surtout lui qui est le plus malade pour plusieurs raisons.

La lecture, la base de tout, a subit diverses méthodes d’application, le lobbying de ceux qui croyaient savoir n’a pas été une bonne chose, alors que celle que j’ai apprise, la fondamentale, était très bonne puisque tous les enfants savaient lire, mais nous étions moins nombreux.

Il y a aussi l’afflux d’enfants immigrés qui n’arrange rien.

Comment voulez vous qu’un enfant d’origine maghrébine, ou autre, apprenne à lire correctement quand chez lui on parle la langue de sa patrie ?
Il entend des mots qu’il doit ensuite oublier à l’école.
Quand mes enfants étaient au primaire il y avait 30 élèves dont plus de la moitié ne parlaient pas correctement le Français. Dans une dictée de huit lignes, près de 40 fautes, comment voulez vous que l’enseignant s’en sorte ?
J’ai retiré mes enfants de cette école avec beaucoup de difficulté pour les placer ailleurs dans une autre école publique, et sans l’appui du maire, je n’y serait pas parvenu.
Le français est la base de tout, sans lecture il n’y a pas langage correct, de mots choisis, de diction française, de compréhension et d’analyse de texte, et sans grammaire, il n’y a pas d’écriture, il faut que l’enfant apprenne a construire sa phrase sans cela, il n’y a que du charabia !

Pour que nos enfants s’améliorent il faudrait en premier que les parents aient conscience que tout dépend d’eux. Partir en congé le week-end n’est pas une bonne chose si les enfants n’ont pas fait leurs devoirs, l’exemple doit venir d’eux en étant rigoureux sur leur mode de vie et la morale, le respect aux autres, c’est d’abord à eux qu’en revient la charge, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
Vouloir faire apprendre beaucoup de chose en même temps est une erreur, il faut que l’enfant assimile, lui laisser le temps d’apprendre, et pour cela il faut qu’il dorme.
Les parents ne sont pas assez fermes pour que leurs enfants aillent rapidement au lit afin qu’ils dorment 8 ou 10 heures
Je sais par expérience que c’est difficile. Cela impose des conditions de vie que beaucoup de familles n’ont pas par manque de place, beaucoup d’enfants n’ont pas de chambre.

La misère engendre la pauvreté intellectuelle

Le problème de l’enseignement n’est pas que de français et de calcul, il est beaucoup plus un problème de vie familiale.

Monsieur Darcos se met le doigt dans l’oeil

Et puis, le problème d’apprendre par cœur est une hérésie, il faut plutôt que l’enfant comprenne, et s’il a compris, il reteint l’enseignement.
En outre, nous avons le culte de l’excellence, et si l’on se base pour admettre qu’un enseignement a été appris, sur les meilleurs élèves on se trompe, par contre ce que l’on sait, c’est que si le dernier de la classe a compris, les autres aussi. De plus, tous les enfants ne fonctionnent pas à la même vitesse, il est normal que certains soient meilleurs que d’autres, c’est pour cela qu’il faut des classes de redoublement sans que pour autant l’enfant se sente pénalisé.

Monsieur Darcos balance des réformes sans avoir tout analysé, ou plutôt si, elles correspondent à une classe de la société, et au lieu d’augmenter les programmes il faut les alléger dans les petites classes c’est là que tout commence, et le retard, s’il y a, se rattrape aisément si l’enfant se sent bien
Pour terminer, il faut que l'enfant lise chez lui ce qui ce fait de moins en moins et pour cela les parents ont une responsabilité, celle de lui faire aimer la lecture