Le Peter Mokaba Stadium n’a pas été gâté pour le premier des quatre matches qu’il accueillera lors de la Coupe du monde. Malgré l’envie des 22 acteurs, le spectacle n’a pas été au rendez-vous entre l’Algérie et la Slovénie (0-1), dimanche. Et alors qu’on se dirigeait vers un 0-0 logique et loin d’être éliminatoire pour les deux équipes, Abdelkader Ghezzal et Faouzi Chaouchi ont offert la victoire sur un plateau à de courageux Slovènes. Le premier a d’abord reçu un deuxième avertissement stupide pour une main volontaire dans la surface adverse (73e). Le second a, lui, réalisé une faute de main coupable sur une frappe a priori anodine du capitaine Robert Koren, qui n’en demandait pas tant (79e).

Coupables fautes de main

Avant ces deux fautes grossières, l’Algérie avait plutôt bien maîtrisé son adversaire. Le 3-5-2 de Rabah Saâdane avait bien fonctionné et Chaouchi n’avait été inquiété que sur des frappes lointaines.

Il s’était même offert une belle claquette en fin de première mi-temps sur une tentative du gauche de Valter Birsa (43e). Les Fennecs s’étaient, eux, créé deux belles occasions sur coups de pied arrêtés, grâce à Nadir Belhadj (3e) et surtout Rafik Halliche (36e) idéalement placé sur un corner de Karim Ziani. Même après l’expulsion de Ghezzal, les Algériens se sont vu offrir une belle opportunité, manquée par Ziani, suite à une mésentente en Handanovic et Suler.

Vingt-quatre ans après sa dernière apparition en Coupe du monde, l’Algérie a donc vécu des retrouvailles cauchemardesques. Ses deux prochaines rencontres face à l’Angleterre et aux Etats-Unis, s’annoncent compliquées. La peur de quitter l’Afrique du Sud avec un zéro pointé va se faire sentir inévitablement. Les Slovènes ont vécu cette désillusion en 2002, lors de leur premier Mondial. Huit ans plus tard, ils ont signé leur premier succès en Coupe du monde, et voient leur moral gonflé à bloc.