La réforme des retraites qui est en ce moment examinée à l’Assemblée nationale, fait beaucoup de remous dans la société française. Les acquis sociaux volent en éclat et les nouvelles mesures mises en place ne répondent pas toujours à un souci d’égalité et de justice sociale, si l’on prend en considération la situation professionnelle des femmes.
On sait très bien que les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans le monde professionnel à être en situation de précarité avec de plus une moyenne de salaires inférieure à 20 % par rapport aux salaires des hommes, une évolution de carrière moins rapide et souvent entrecoupée et incomplète en raison des grossesses et de l’éducation de leurs enfants.
Ce n’est pas pour autant que le projet de réforme des retraites tient compte de tous ces éléments, alors que les chiffres précisent que seulement 45 % des femmes ont une carrière complète par rapport à 86 % pour les hommes.
Le fait que le projet de réforme propose de reculer l’âge du départ à la retraite touche davantage les femmes, elles vont devoir travailler jusqu’à 67 ans dans les décennies à venir ou à défaut subir une baisse de leur niveau de pension qui est déjà très inférieur à celui des hommes. Il est actuellement en moyen de 825 euros contre 1 500 euros pour les hommes.
Certains défenseurs de la cause féminine proposent de calculer le montant des pensions en fonction de la durée de carrière des femmes et non pas par rapport à la durée de cotisation générale qui s’applique à tous les salariés.
La seule avancée faîte par le gouvernement dans ce projet de loi, sur la situation de la retraite des femmes, c’est de prendre en compte comme salaire les indemnités journalières versées pendant le congé de maternité qui peut varier de 16 à 26 semaines ; ce qui augmentera d’autant leur temps de cotisation.
Tout le monde sait très bien que le système actuel de retraite doit être réformé si l’on veut voir perdurer le système actuel de répartition, mais faut-il encore qu’il y ait davantage de justice sociale entre tous les intéressés et si des sacrifices doivent être faits, ils doivent s’appliquer à tous sans exception.