Le troisième jour de notre calendrier et déjà un sujet, qui va faire polémique.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une surprise mais plus d’une information, qui a déjà fait réagir de nombreux internautes, aussi bien sur C4N que dans d’autres sites. On apprenait, avec stupeur ou avec amusement (c’est selon), que notre D.S.K. national était sur le point de trouver un accord (financier) dans l’affaire l’opposant à une femme de ménage du Sofitel de New York. La mésaventure avait valu à l’ex-président du F.M.I. quelques jours offerts par l’administration pénitentiaire américaine.


 

 

 

 

Donc, comme le procès pénal a déjà été écarté, Dominique Strauss Kahn éviterait donc un procès civil, qui aurait conduit l’homme politique français à devoir s’expliquer. On ne saura donc jamais ce qui s’est réellement passé dans cette chambre d’hôtel. Certains ne manqueront pas de souligner, qu’aucune procédure n’a été mené à terme contre leur « ami » et qu’ainsi,  il ne serait coupable de rien. D’autres ne manqueront pas de souligner, qu’un innocent ne s’endette pas pour prouver son innocence.

La vérité doit être plus nuancée certainement, mais comme déjà dit ci – dessus nul ne connaîtra la vérité et on en est donc condamné à s’interroger. Or cet accord soulève plusieurs interrogations, que notre calendrier a le mérite de soulever.

 

Tout d’abord, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la justice américaine n’est pas une justice, basée sur l’égalité. Les moyens financiers sont déterminants, et  soulignons, que tout autre que D.S.K., soupçonné des mêmes faits, patienterait tranquillement en prison en attendant le procès. Secundo, pour se défaire de cette « tache » sur son parcours (car apparemment, il ne s’agirait que de cela), le brillant économiste s’est efforcé de réunir la somme, puisque sa moitié n’est plus.  Une justice de classe donc, qui doit laisser les féministes dans le désarroi le plus complet.

Mais une autre question vient aussi nous titiller, nous causer tracas….Comment, en France, une femme violée ou battue par son mari peut-elle porter plainte, lorsque l’agresseur présumé détient aussi le rôle de chef de famille ? Il est facile d’inciter les femmes à porter plainte, à faire valoir leurs droits, mais qu’adviendra-t-il de leur personne, une fois que le soutien (non plus familial mais financier) aura été condamné. Encore une justice de classe, même si on peut comprendre que la justice ne peut pas indemniser à priori toutes les victimes supposées.

 

A la détresse psychologique s’ajoute donc la menace de l’exclusion sociale et rien n’est plus  terrible que cela.  On a beau jeu alors de mener de grands discours, mais peut-être faudrait-il prendre de grandes décisions ? La liberté sexuelle de chacun  ne devrait jamais être soumise à jugement ou comparaison, et c’est pourtant ce que l’on ne cesse de faire.  Pourquoi ne pas condamner les auteurs de ces agressions à l’infamie, comme ils ont condamné aussi surement leurs victimes à la souffrance ?

 

Quoi qu’il en soit, si on en revient à Dominique Strauss Kahn, force est de constater que ces fêtes de fin d’année auront un goût amer pour l’intéressé.