Alors que ce vendredi 7 le gouvernement colombien acceptait pratiquement toutes les demandes du groupe terroriste des FARC qui détient en otage environ 750 personnes, dont beaucoup d'enfants et l'ancienne sénatrice Ingrid Betancourt, les dirigeants des FARC ont fait savoir qu'ils n'acceptaient pas les conditions imposées par Bogota.

Les FARC réclament en effet la démilitarisation des départements de Pradera et Florida comme condition préalable à l'ouverture de négociation ; or, si le gouvernement colombien a jusqu'ici toujours refusé une telle démilitarisation, ce vendredi il acceptait la création d'une zone de rencontre de 150 km2, pour autant qu'aucune force militaire ne soit présente dans cette zone et que celle-ci soit inhabitée ou peu habitée… ce qui est assez facile à trouver en Colombie. Mais les FARC insistent, ce seront Pradera et Florida, deux régions d'importances stratégiques pour l'exportation de drogues et l'acheminement d'armes en provenance du Pacifique.

Ainsi, les FARC montrent bien que l'échange de prisonniers n'est qu'un prétexte, les guérilléros jouent sur la corde sensible en montrant des images d'une Ingrid Betancourt diminuée et espèrent que l'opinion publique fera plier le gouvernement colombien.

Mais la lutte armée se poursuit pour les rebelles des FARC, puisqu'on leur attribue un nouvel enlèvement massif, de 18 bûcherons qui auraient refusé, ou auraient été incapables de payer l'impôt révolutionnaire de 65 000 pesos colombiens que leur réclamaient les rebelles (environ 22 euros).

En 2006, les FARC avaient déjà enlevé un groupe de 57 bûcherons, et en février de cette année, 9 autres.