Il est devenu difficile de revenir sur le sujet tant il soulève de polémique ainsi que cela a été le cas sur agoravox au cours d'un article en hommage à la défunte, et ce jusqu'à l'indécence (à ce sujet, voir aussi le post de Koz, laissez la reposer en paix ). Pourtant l'évènement n'a rien d'anodin en soi, il n'est tout de même pas habituel qu'une jeune femme succombe à trente coups de couteau un dimanche matin, et on ne peut que s'en féliciter. Cela n'en soulève pas moins la question de la récidive, puisque l'auteur du crime avait déjà été jugé en 1996, ainsi que le raconte l'avocat de la jeune femme qui avait été violée à l'époque, et menacée d'un couteau.
Sa cliente s'était retrouvée seule avec l'homme qui l'avait menacée d'un couteau et forcée à lui faire une fellation. Selon elle "Comme il en était à son premier viol, le juge d'instruction avait proposé de «correctionnaliser» le dossier, comme s'il s'était agi d'une agression sexuelle." mais sa cliente avait tenu à ce que l'affaire passe aux assises, la suite est stupéfiante, "les faits avaient été banalisés par la cour, comme si le fait d'être contrainte à une fellation n'était pas un vrai viol (…) À l'audience, il était venu entouré par une famille d'origine arménienne, simple et modeste, qui avait spontanément payé les dommages et intérêts. Tout le monde, y compris les experts, semblait alors penser qu'il n'y avait pas de risque de récidive. " Évoquant sa cliente, elle explique "Plus encore que le viol, c'est la peur de mourir qui avait marqué ma cliente."
Le père de la jeune victime s'est exprimé sur RTL , il était venu l'attendre sur le quai, et le train est passé devant lui, emmenant vraisemblablement son corps dans les prochaines gares. Depuis c'est un véritable "scénario de film d'horreur" qui hante la famille, c'est pourquoi, en mémoire de sa fille, cet officier, il est colonel, a décidé de mener des actions auprès des pouvoirs publics, car dit-il "Comme je ne souhaite pas que le sacrifice de ma fille soit vain, il faut qu'on soit digne d'elle.". Il précise bien qu'il n'a pas de haine envers l'assassin, mais qu'il en veut au "système" de l'avoir laissé en liberté. Son objectif est clairement de lutter contre les récidives.
Cela pourra donner un sens au terrible décès d'Anne-Lorraine pour les parents, et pourrait en effet de nouveau remettre sur le tapis les différentes affaires de récidive, trop fréquentes, avec les victimes, parfois fort jeunes qui en découlent. La fille du colonel a été déclarée membre à titre posthume de l'Association des journalistes de défense , et plus de 1500 personnes se seraient pressées à ses obsèques. Il serait regrettable que cela reste inutile, pour éviter d'autres drames, dans toutes les communautés religieuses confondues.
Il est à souhaiter que l’appel du Colonel Schmitt, père de Anne Lorraine soit entendu !
Le système judiciaire doit faire amende honorable et ne plus libérer ce genre d’individus (que sont les violeurs, les pédophiles, les assassins…) : il faudrait prévoir pour eux des QUARTIERS DE HAUTE SECURITE, doù ils ne pourraient sortir qu’une fois décédés de manière naturelle ou de maladie… Bien sur, ces prisonniers ne devraient pas avoir le droit, comme les autres détenus, à la télévision, la radio, les livres, les journaux… et ne devraient recevoir aucune visite !
Il est à espérer que l’âme de Anne Lorraine connaîtra enfin la paix et la sérénité, ce, de manière à soutenir sa famille, ses amis, dans la peine !!!!
Laissons Anne Lorraine se reposer…
Merci Blaise pour ce vibrant hommage !
Merci Dominique, j’ai été très choqué du comportement des intervenants d’agora vox, c’est assez choquant. Se disputer sur la politique passe encore, mais pas au dessus du corps meurtri d’une jeune femme de 23 ans, défunte…
Bien cordialement
Moi aussi : je viens de lire certains de ces commentaires, qui font honte à leurs auteurs…. AgoraVox aurait du intervenir…
Qu’Anne Lorraine ait été Catholique pratiquante : là n’est pas le problème !
Le problème, c’est qu’elle a été assassinée :
1°). parce que son assassin était un récidiviste qui n’aurait jamais du sortir,
2°). parce que la sécurité des voyageurs n’est absolument pas assurée sur la Ligne « D » du RER, les contrôleurs cherchant uniquement les fraudeurs à la petite semaine au lieu de s’en prendre aux fous dangereux !
Quoiqu’il en soit, il faut, comme le recommande son père, le Colonel Schmitt, se battre pour que la prison à vie soit effective sur ces criminels et pour qu’il n’y ait plus de libération conditionnelles pour les violeurs !
Cordialement
Oui, Agoravox est particulièrement décevant, j’ai posté l’article « N’oublions pas Anne-Lorraine » qui a paru, et j’ai quelques commentaires incroyable, par exemple:
« Ce fait divers ne vous intéresse que parce que vous l’opposez à un autre évènement (les récentes émeutes de Villiers le Bel) afin d’offrir une tribune, sous couvert de compassion, à un discours des plus réactionnaires..
Lorsque vous évoquez dans votre commentaire la virginité selon vous militante de l’infortunée victime, vous vous inscrivez dans un discours « classique » des réactionnaires à l’égard des affaires de viol, c’est à dire que vous examinez avant tout le comportement de la victime au regard de vos normes archaïques..
Excusez-moi, mais c’est franchement répugnant.. »
Je ne vois pas où est le problème, elle était vierge, il est plus compréhensible encore qu’elle ne se soit pas laissée faire…
L’on est quasiment taxé de fasciste lorsqu’on évoque cette jeune femme.
Tiens, dès que je le peux, je me rends sur sa tombe. Je suis outré de tant de bêtise autour de ce qui lui est arrivé.
Bien cordialement Dominique, n’oublions que nous devons nous rencontrer bientôt, autour d’un bon repas, l’année prochaine.
Blaise
J’ajoute que j’aurais été heureux de rencontrer le père, pour pouvoir me faire un peu son porte-parole en l’interrogeant, mais ce serait indécent de ma part, et sans doute pas très efficace…
Je suis de tout coeur avec cet homme, pour la souffrance qu’il doit ressentir, pour le combat qu’il va mener en mémoire de sa fille.
Tout cela ne doit pas rester vain, c’est une certitude.
C’est pour cela qu’il ne faut pas laisser passer ces commentaires répugnants : certains s’en s’ont chargés sur AGORAVOX…
Mais, il faut surtout relayer le combat du Colonel Schmitt pour demander que la prison à vie, ce, sans rémissions possible, soit prononcée contre tous violeurs, assassins ou pédophiles !
Oui, nous devons manger ensembles : je vous ferai connaître un restaurant sénégalais si vous le voulez bien…
Bien cordialement,
Dominique
Merci
Merci pour l’article et l’interview du papa d’Anne-Lorraine.
Moi aussi, certains commentaires sur Agora Vox m’ont répugné.
Moi aussi dès que je peux (pas avant l’année prochaine pour le provincial que je suis), je me rend sur sa tombe.
« Je ne vois pas où est le problème, elle était vierge, il est plus compréhensible encore qu’elle ne se soit pas laissée faire… »
Ca c’est une chose que j’ignorais et qui renforce le caractère tragique du drame.
ANNE LOR….
LA RANCON DE LA GLOIRE, Blaise!!!!!!
A bientôt, vite, vite, mettez en page d’autres reportages, aujourd’hui j’ai l’ame d’une « commentatrice » panne d’inspiration,non mais je vais faire comme vous mûrir mes articles pour les rendre plus attractifs, le style c’est bien; le fond c’est mieux les deux c’est super!! et çà c’est VOUS!!!
Bravo pour cet article Blaise
Comme je mentionnais dans ton précédent billet N’oublions pas Anne-Lorraine, certains criminels sont et resteront irrécupérables pour la société. Le combat du Colonel Schmitt est tout à fait louable, mais hélas, j’ai l’impression que pour des raisons économiques, la prison à vie ferme coûterait beaucoup trop cher à l’État.
En France, un prisonnier coûte en moyenne 1800 € par mois à la société. Imaginez ce que cela signifierait de détenir des milliers de criminels pendant des années, à dépenser pour eux plus de 21 600 € par an, sans qu’ils ne nous rapportent rien en retour.
De deux choses l’une, soit on revient à la vieille politique des bagnes d’utilité publique, en envoyant ces criminels creuser des puits et casser de la roche, pour faire des routes, dans les pays du tiers-monde. Soit on écourte considérablement leur peine par la réinstauration de la machine du Dr. Guillotin…
Eh bien bravo Northlandnews, oui, cela fait partie de la réflexion qui devra, ou qui devrait être entreprise. je suppose que nous pouvons sans haine, trouver une solution inédite à ces cas sociaux.
Ceci dit, dans notre pays, il y a tant de lois, qu’épurer un peu pourrait faire du bien… par exemple pour certaines peines de prison, qui pourrait être remplacées par autre chose. En France, on peut aller en prison après avoir causé un accident de la route, par exemple, alors qu’on pourrait touver une autre façon de payer sa peine à la société.
Merci Northlandnews pour ce judicieux commentaire.
Et bien ….
Mon cher Northlandnews !
Que vous êtes loin du compte, si vous prenez en compte les salaires des surveillants (encore heureux), ce que coûtent les activités qu’on leur propose, la TV, l’école, le permis de conduire (Si ! Si !), les sorties éducatives (ça existeeeee : VTT, foot, plongées, cheval …), la bouffe, chauffage, électricité, eau, téléphone ; UN DETENU COUTE A LA COLLECTIVITE de 70 000€ par an très cher !
En autre me voilà outrée par AGORAVOX, pire je dirais ! DEGOUTEE, SALIE au nom de bien nombre de femmes. Et on se fait traiter de tous les noms quand on parle de Villiers Le Bel, pauvres casseurs des rues …
Mais quel est ce monde dans lesquel je vis ???
D’AUTANT PLUS QU’IL Y EN AURA DE PLUS EN PLUS :
En France, un prisonnier coûte en moyenne 1800 € par mois à la société. Imaginez ce que cela signifierait de détenir des milliers de criminels pendant des années, à dépenser pour eux plus de 21 600 € par an, sans qu’ils ne nous rapportent rien en retour.
AUCUNE ISSUE A VUE HUMAINE !!!!!!!!!!!!!!
Bonjour à tous et à toutes
Je détenais ma source, entre autre, des résultats de l’examen du budget du ministère de la Justice pour l’année 2006. Tel que publié à l’Assemblée Nationale lors de la séance du jeudi 10 novembre, par la député Anne-Marie Comparini. C’est plutôt en Grande-Bretagne que les détenus coûtent aux alentours de 70 000€ (50 500₤). Mais quoiqu’il en soit, la démonstration reste évidente que la fonction publique dépense trop dans le système carcéral et comme le dit Vautier il y aura, dans le futur, de plus en plus de détenus.
cordialement
(Rf. http://www.comparini.net/site/budget_2006/414/?print=yes)
Ne croyez pas
Ne croyez pas les chiffres en France !
Y’a pas pire manipulations !!!!!!
Ha ha!
Je vois à quel point vous avez confiance dans le système de la fonction publique angie47 !
Hi hi §
Je crois en la fonction publique et j’ai confiance en pas mal de fonctionnaires ! Ceux qu’on appelle LA BASE !
Mais j’élimine de mes préférences les HAuTS fonctionnaires !!
A bon entendeur !!
@ Blaise
Mon Cher Blaise, je vais installer, ici, mais également à la suite de votre article : « N’oublions pas Anne-Lorraine », une documentation, qui m’a été envoyée…
Bonne lecture.
Amicalement,
Dominique
La mise au point du Colonel Schmitt mise en ligne le 7 décembre 2007, par Monsieur Menahem Macina, sur le site http://www.upjf.org
La mise au point du Colonel Schmitt mise en ligne le 7 décembre 2007, par Monsieur Menahem Macina, sur le site http://www.upjf.org
« 1. Anne-Lorraine Schmitt: Mise au point du père de l’assassinée
[ http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-13502-145-7-anne-lorraine-schmitt-mise-au-point-pere-assassinee.html ]
Je ne commenterai pas ce texte, par respect pour le drame que vivent les parents de l’assassinée. Il n’empêche que je trouve suspecte la divulgation tardive, par des sites catholiques, de l’intention qu’aurait exprimée le Chef de l’Etat d’assister aux obsèques.
On ne dit pas que la famille a décliné cette éventualité, mais que »la présence [du président] aurait entraîné la présence de journalistes et de caméras, qui aurait entaché le recueillement et la ferveur souhaités par la famille ».
L’argument me paraît peu crédible. A ce compte, une visite de M. Sarkozy à Auschwitz serait inopportune en ce qu’elle risquerait d' »entacher le recueillement et la ferveur souhaités » par les survivants de l’Holocauste.
Une telle argumentation a toutes les allures d’une justification bien-pensante de la différence de traitement que mon article [*] avait soulignée.
Il n’y était d’ailleurs pas question de l’absence du président de la République, mais du deux poids deux mesures de la couverture médiatique française massive du deuil consécutif à la mort de deux victimes d’un accident de la circulation – perversement érigé en conséquence d’un acharnement policier anti-« jeunes des banlieues », comparé à l’extrême « discrétion » dont cette même presse avait fait preuve à propos de l’assassinée du RER D.
Enfin, le fait que M. Schmitt ait » ait refusé toute prise de vue à l’intérieur de la cathédrale », n’empêchait nullement les journalistes de couvrir l’événement de l’extérieur, où se trouvaient plus d’un millier de personnes qui n’avaient pu trouver place dans l’édifice.
Je ne puis me départir d’un réel malaise face à ce qui m’apparaît comme un discours démobilisateur, dont l’effet pervers principal est de justifier l’injustifiable : la complaisance écoeurante de trop nombreux journalistes pour les violents et les injustes, et leur oblitération de la souffrance des innocents. Je me permets de rappeler à ces chrétiens l’invective du prophète Ezéchiel (13, 10) : « ils égarent mon peuple en disant: Paix ! Alors qu’il n’y a pas de paix. » (Menahem Macina).
[*] « Où était la presse audiovisuelle française lors des funérailles de l’assassinée du RER D ? ».
07/12/07
Sous le titre « Précisions importantes du père d’Anne-Lorraine », le site Chrétienté.info diffuse et reprend à son compte le communiqué suivant d’un blog catholique intitulé « Le Salon beige » (les ‘grasses’ sont le fait du blog en question).
« Après contact avec lui, monsieur Schmitt nous autorise à communiquer dans un souci de paix, de vérité et de charité :
La famille d’Anne-Lorraine a souhaité vivre les jours qui ont précédé l’enterrement dans le recueillement et la prière et a demandé que son intimité soit strictement préservée.
Cette attitude très digne a été respectée par les responsables politiques de notre pays dont monsieur Schmitt confirme que l’attitude, même discrète, a vraiment été à la hauteur du drame.
Le Chef de l’Etat avait fait part aux parents d’Anne-Lorraine de son intention de se rendre aux obsèques, mais sa présence aurait entraîné la présence de journalistes et de caméras qui aurait entaché le recueillement et la ferveur souhaités par la famille, qui, rappelons-le, avait refusé toute prise de vue à l’intérieur de la cathédrale.
Monsieur Schmitt entrevoit tout le soutien dont sa famille est entourée et en particulier de la part de cette belle jeunesse venue en foule à Senlis et dont les témoignages sont si nombreux. Il sait déjà le dur combat qu’il va devoir mener pour que ce genre de drame ne se renouvelle pas et demande, dans un souci de cohérence de son action, que ne soient pas organisées de manifestation ou de marche au nom d’Anne-Lorraine.
Par ailleurs, contrairement à ce qui circule sur le net, Anne-Lorraine n’était pas fiancée.
Monsieur Schmitt a approuvé ces lignes par nous écrites. N’hésitons pas à les faire circuler autour de nous et à les faire nôtres. »
Le Salon Beige
Note de la Rédaction d’upjf.org
Le père d’Anne-Lorraine Schmitt a donné une interview qui figure sur le Net, sous le titre : Je pourrai peut-être pardonner à l’assassin de ma fille
Où était la presse audiovisuelle française lors des funérailles de l’assassinée du RER D ? » Monsieur Menahem Macina
« Où était la presse audiovisuelle française lors des funérailles de l’assassinée du RER D ? M. Macina [ http://www.upjf.org/actualiees-upjf/article-13480-145-7-etait-presse-audiovisuelle-francaise-funerailles-lassassinee-rer-macina.html ] :
Samedi, à Senlis, une foule nombreuse est venue apporter son soutien à la famille de la jeune fille assassinée dans le RER « D ».
Dans un précédent billet d’humeur (1), je déplorais la quasi-inexistence d’une couverture de presse, digne de ce nom, de l’assassinat d’une toute jeune femme, dont on ne connaissait jusqu’ici que le prénom : Anne-Lorraine. Toutefois, ce n’est ni de son identité, ni de son milieu social et religieux que je veux parler ici, aujourd’hui, mais du scandale que constitue l’absence de la presse audiovisuelle, en général et, celle de la chaîne de télévision nationale, en particulier, à ses funérailles.
Signe qui ne trompe pas : l’absence de photos de presse. Celles qui figurent dans le présent texte sont empruntées, l’une à un blogue, l’autre au site du Figaro, et il est patent que ni l’une ni l’autre ne portent la mention de copyright d’une agence, ou d’un photographe de presse.
Le croiriez-vous ? Depuis que j’ai dénoncé le silence de la presse écrite et la « discrétion » extrême de la réaction du plus haut échelon de l’Etat français, j’espérais – naïf que je suis ! – qu’au moins les funérailles de cette véritable victime attireraient l’une ou l’autre caméra d’une, voire de plusieurs chaînes de télévision, ou, à la rigueur, l’oeil de l’objectif d’un photographe de presse. Eh bien, je vous assure qu’avec des dizaines, voire des centaines de milliers de téléspectateurs francophones, je n’ai rien vu, rien entendu qui ressemblât à un minimum d’intérêt médiatique pour le drame de cette jeune fille et celui de sa famille.
Certes, après que le président de la République ait reçu la famille de la victime, le gouvernement a envoyé en délégation, sa ministre du Logement, Christine Boutin, et le ministre du Budget et ancien député de l’Oise, Eric Woerth (2) – la première, peut-être parce que sa militance catholique – affirmée de manière ostentatoire, voire, parfois, caricaturale -, faisait bien dans le tableau de ces funérailles religieuses ; le second, sans aucun doute, parce qu’il est député de l’Oise, département de résidence de la victime et de sa famille. Mais était-ce suffisant ? La présence du Premier ministre, ou de la ministre de l’Intérieur, accourus, en hâte, la semaine précédente, à Villiers-le-Bel (même si ce fut pour fustiger les désordres), eût sans doute valu à l’ultime hommage rendu à l’assassinée du RER D, les honneurs de quelques prises de vues, voire (mais c’était apparemment trop demander) leur diffusion dans l’un des journaux télévisés.
Mais rien de tout cela n’a eu lieu, et la couverture audiovisuelle des funérailles d’Anne-Lorraine Schmitt aura été inexistante.
Pourtant, la cérémonie n’a pas eu lieu à la sauvette, mais dans la cathédrale – de style gothique – de Senlis.
Pourtant, quelque deux mille personnes étaient présentes – dont un millier qui n’avaient pu trouver place à l’intérieur de l’édifice et sont restées debout dehors, malgré le froid (3).
Pourtant, il y avait du beau monde à l’intérieur, et même des militaires – il faut dire que le père d’Anne Lorraine est le Colonel Schmitt, collaborateur du Général Dary, Gouverneur Militaire de Paris (4).
Anne-Lorraine, lâchement et brutalement assassinée
par un dévoyé sexuel. Paix à son âme…
Il faudra bien que s’élève, un jour, une voix plus forte et surtout plus connue que la mienne, pour flétrir le silence de cette presse, soucieuse d’apparaître comme « politiquement correcte ».
Au point de monter en épingle, comme s’il s’agissait d’un meurtre – commis par des policiers, de surcroît ! –, le décès de deux « jeunes des banlieues », impliqués dans un accident de la circulation, où il semble que leur responsabilité était engagée.
Au point d’aller à la chasse aux interviews d’individus surexcités et débitant des accusations indignes d’être livrées au grand public.
Au point de diffuser, ad nauseam, sur les chaînes de télévision, en général, et sur les nationales, France 2 et France 3, en particulier – et ce à des heures de grande écoute -, des reportages sur des manifestations, d’abord vociférantes, puis, silencieuses, mais ostensiblement accusatrices, comme s’il s’agissait d’un deuil national et d’une protestation désespérée contre une immense injustice.
Au point, surtout, de priver arbitrairement la population française d’images de la cérémonie religieuse d’adieu à l’assassinée, ne serait-ce que pour contrebalancer l’ »hommage » – sans doute involontaire – mais qui est apparu comme dévastateur à beaucoup, en raison de l’abondance et de la longueur des reportages qui leur furent consacrés -, rendu à des victimes – qu’il faut, certes, déplorer – d’un accident de la circulation comme il s’en produit, hélas, des milliers par an, même s’ils n’impliquent pas tous des véhicules de police.
Il faudra tout faire pour ériger cette injustice en paradigme de la lâcheté générale des élites et de la presse de ce pays, qui caressent, dans le sens du poil, des jeunes dévoyés, féroces et sans scrupules, qui ne sont pas du tout représentatifs ni de la population des banlieues, ni même de la jeunesse d’origine immigrée qui y vit.
Il faut dénoncer la démagogie débridée, dont regorgent pléthore d’articles et de reportages, écrits et audiovisuels, où sont décrits, avec des accents patelins et outrageusement scandalisés, ces pauvres « jeunes des banlieues », qui – à l’instar des « malheureux Palestiniens, désarmés face à une armée israélienne nazie qui tire pour tuer des enfants » (cf. affaire al-Dura) -, sont victimes, dans « la France des Droits de l’Homme », de « discrimination systématique », de « ghettoïsation concertée », d’« apartheid social », et surtout, « exposés sans défense aux brutalités et exactions inqualifiables » d’une police et d’une gendarmerie qui « se conduisent comme des SS ».
Il faut également battre en brèche les calomnies, selon lesquelles les pouvoirs publics « n’ont rien fait » pour remédier aux conditions difficiles d’existence des habitants des banlieues, en général, et de celles, « plus misérables encore », des « jeunes issus de l’immigration », alors que pas un mot n’est dit des milliards déversés par les ministères concernés dans les infrastructures matérielles, sociales, et administratives locales.
Enfin et surtout, il faut stigmatiser une presse lâche, molle et injuste, qui, soucieuse d’apparaître comme le défenseur patenté des « damnés de la terre », pactise ostensiblement avec les malfrats et les semeurs de troubles, et leur donne la parole en toute occasion. Ce travestissement de leur veulerie en combat contre le racisme et pour les droits de l’homme, sue le deux poids deux mesures.
Ici, Moushin et Larami, deux adolescents de Villiers-le-Bel, « morts pour rien » (5) dans un accident de la circulation où était impliqué un véhicule de police, conduit par des fonctionnaires – dont chacun sait qu’ils « roulent comme des fous », se croient « tout permis », « refusent de reconnaître leur responsabilité », et se montrent « agressifs et arrogants » en toute circonstance, à l’égard des « jeunes, qu’ils détestent ».
Là, Anne-Lorraine Schmitt, jeune étudiante d’Orry-la-Ville (Oise), étudiante assidue et brillante, catholique fervente engagée dans l’aide sociale, qui fut sauvagement assassinée, par un violeur récidiviste, dans une rame du RER D, et qui n’avait rien fait pour mériter un tel sort.
Force est de constater, une fois de plus, qu’à l’instar de l’antisionisme et du philo-palestinisme, qui constituent l’alibi de l’antisémitisme, l’apologie flagorneuse et dithyrambique des « jeunes de banlieues » et de la « population issue de l’émigration » est la feuille de vigne qui masque la honteuse castration d’une presse, dont, dégoûtés, se détournent de plus en plus les Français, qui la respectaient et l’aimaient pourtant, jadis, au beau temps de sa jeunesse, quand seules lui importaient la recherche et la mise au jour de la vérité, quelle qu’elle soit et de quelque côté qu’elle se trouve.
On sait peut-être que la jeune assassinée se destinait à la carrière de journaliste, ce qui me fait penser que depuis qu’elle l’a rejoint dans son sommeil éternel, il se pourrait que Zola se retourne dans sa tombe…
Menahem Macina
http://www.upjf.org
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(1) Voir : « Inégaux dans la mort: Moushin et Larami, les musulmans, et Anne-Lorraine, la catholique ».
(2) Voir le communiqué de l’AFP.
(3) Pour une description, sobre et émue, de la cérémonie et des assistants, lire l’article du site Agoravox.
(4) Il vaut la peine de lire cet extrait de la lettre, par laquelle il annonçait la messe de funérailles de Senlis et remerciait pour les chaînes de prière et les messes : « La perte d’un être cher est toujours très douloureuse, mais ce sont les circonstances de la disparition d’Anne-Lorraine qui nous anéantissent. Nous n’osons pas imaginer le « film » d’horreur qui s’est déroulé dans ce wagon fermé du RER D. Sans haine, mais avec détermination, nous sommes en droit de nous interroger : Pourquoi un individu déjà condamné pour des agressions sexuelles a-t-il pu récidiver ? Dans 5, 10, 15 ans, chacun sait qu’il sera de nouveau libre. Quadragénaire, il aura tout loisir de recommencer. Je tremble déjà pour vos filles, je suis inquiet pour Béatrice et Bénédicte [ses deux autres filles]. Dans les semaines qui viennent, pour que le sacrifice d’Anne-Lorraine ne soit pas vain, ce sera mon combat. Je lui dois bien cela. » (Cité d’après le site Journal chrétien).
(5) Inscription qui figurait sur une pancarte, arborée par un des participants à la « manifestation digne et silencieuse », organisée pour dénoncer la mort des deux adolescents de Villiers-le-Bel, « par la faute de policiers irresponsables » ».
Mis en ligne le 3 décembre 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org
« Les obsèques d’Anne-Lorraine ont eu lieu cet après-midi à la cathédrale de Senlis »
Les obsèques d’Anne-Lorraine ont eu lieu cet après-midi à la cathédrale de Senlis [ http://www.spcm.org/Journal/spip.php?breve4157 ] :
Anne–Lorraine a été sauvagement assassinée dimanche 25 novembre dans le RER par un homme d’origine turque qui voulait la violer. Ce même dimanche 25 novembre était béatifiée sœur Lindalva Justo de Oliveira, Fille de la Charité, assassinée le 9 avril 1993 à Salvador de Bahia pour avoir défendu sa virginité.
Le père d’Anne-Lorraine, Philippe Schmitt, a diffusé une lettre par laquelle il annonçait la messe de funérailles de Senlis et remerciait pour les chaînes de prière et les messes.
Il ajoutait ceci :
« La perte d’un être cher est toujours très douloureuse, mais ce sont les circonstances de la disparition d’Anne-Lorraine qui nous anéantissent. Nous n’osons pas imaginer le « film » d’horreur qui s’est déroulé dans ce wagon fermé du RER D.
« Sans haine, mais avec détermination nous sommes en droit de nous interroger : Pourquoi un individu déjà condamné pour des agressions sexuelles a-t-il pu récidiver ? Dans 5, 10, 15 ans chacun sait qu’il sera de nouveau libre. Quadragénaire, il aura tout loisir de recommencer. Je tremble déjà pour vos filles, je suis inquiet pour Béatrice et Bénédicte. Dans les semaines qui viennent, pour que le sacrifice d’Anne-Lorraine ne soit pas vain, ce sera mon combat. Je lui dois bien cela. »
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