Le "Datagate" continue de plus belle, et va vraisemblablement être dans l’ordre du jour de Barack Obama au sommet du G8 qui se déroulera aujourd’hui à Lough Erne, en Irlande du Nord.

Les nouvelles révélations de l’ancien analyste de la "NSA" Edward Snowden ont été publiées par le "Guardian", quelques heures après l’arrivée du président américain en Irlande du Nord, forçant la Maison Blanche à chambouler l’ordre du jour des discussions du sommet qui est à prévoir, car tous les dirigeants vont sans doute demander des explications sur ce qui s’est passé au sommet du G20 à Londres en Avril 2009, lorsque les services de renseignement britanniques et américains ont espionné les communications des délégations, et qu’en particulier, Washington a réussi à espionner des communications privées du chef russe de l’époque Dmitri Medvedev.

On apprend que tout les ordinateurs et tous les téléphones des dirigeants réunis à l’époque ont été espionnés !! Une nouvelle qui menace de faire exploser la tension entre les dirigeants du G8.

Même avant la parution des nouvelles révélations, la Maison Blanche a déjà prévu que certains de ses partenaires, à commencer par la chancelière allemande Angela Merkel, auraient soulevé la question du système de surveillance électronique surnommé "PRISM", a cause des milliers d’intrusions survenues dans les communications des utilisateurs en Europe, et en particulier en Allemagne.

Mais maintenant, Obama devra réussir à se défendre contre les imprévisibles attaques de Vladimir Poutine, avec qui il se réunira dans l’après-midi, et qui exigera sans doute des comptes sur l’espionnage survenu sur son prédécesseur.

Pour le chef du Kremlin c’est une aubaine, il aura une carte de plus à jouer dans les discussions et dans le bras de fer qui l’oppose à Obama autour de la question syrienne, et de l’armement des rebelles, prévu par Washington, et qui fâche pour le moment la partie russe.

un G8 donc très difficile pour Obama qui semble acculé : de HongKong pleuvent les révélations d’espionnage planétaire de la "NSA" dans le cyberespace, tandis que Moscou le défie sans hésiter en défendant ouvertement le régime syrien de Bachar al-Assad.