Les derniers chiffres du chômage en France ne sont pas bons et laissent présager un avenir difficile pour l’emploi en 2013 et pour les prochaines années, même si le gouvernement s’en défend et compte sur les emplois d’avenir pour inverser la courbe de chômage.
Pour le 21e mois de suite, le chômage augmente et pour le mois de janvier dernier, Pôle emploi a recensé 44 000 demandeurs d’emploi supplémentaires, ce qui porte le nombre de chômeurs en France à 3,17 millions soit 10,7 % de plus sur un an.
C’est considérable et on se demande bien comment il va être possible d’inverser cette courbe ascendante avec une croissance qui risque d’être pratiquement nulle pour l’année 2013. Il faudrait au moins un taux de croissance de 1,5 % pour permettre des créations d’emplois, seul l’optimiste ambiant du gouvernement actuel peut croire à une croissance positive pour cette année.
Bien sûr, il y a les emplois d’avenir qui ont été mis en place depuis le 1er novembre 2012, mais près de 4 mois après l’entrée en vigueur de ce nouveau dispositif, l’objectif de créer 100 000 emplois de ce type sur l’année 2013, paraît quelque peu utopique.
Ce sont des emplois réservés au 16-25 ans qui ne sont pas ou peu qualifiés, ces emplois sont essentiellement destinés au secteur non marchand, c’est-à-dire pour le secteur public et semi-public. Ils sont subventionnés par l’Etat, payés au SMIC et ont une durée pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Ce sont des mesures qui avaient déjà été prises par le passé, sous d’autres appellations et qui avaient montré le peu d’efficacité pour réinsérer les jeunes sur le marché du travail.
Selon les chiffres du Ministère du travail, ce sont environ un peu plus de 5 000 emplois d’avenir qui à ce jour ont été signés depuis l’entrée en vigueur de ce dispositif. Cela paraît peu par rapport à l’objectif que s’est fixé le gouvernement d’en créer 100 000 d’ici la fin de l’année 2013.
A ce rythme, on atteindra à peine 55 000 emplois d’ici la fin de l’année et on sera bien loin du compte.
Il faudrait que les employeurs jouent le jeu, mais actuellement, ils sont pour la plupart très attentistes et craignent avant tout la fragilité de avenir économique.
De plus, même si ces emplois constituent un souffle nouveau pour des milliers de jeunes qui n’ont pas de travail, il ne faut pas se cacher la face et voir que cela ne peut qu’augmenter la précarité actuelle.
[b]Le travail qui va être accompli par ces « employés d’avenir » débouchera-t-il sur des performances telles que notre balance commerciale redeviendra largement excédentaire ?[/b]
C’est un cache-misère que nous payons, nous autres les contribuables, en plus des impôts et taxes qui ne cessent de nous tomber dessus !
C’est une des ces tromperies mirage de la gauche. Cela dit, je ne suis pas sûr que la droite aurait fait mieux.
Que fait-on des jeunes « surqualifiés » qui nous arrivent? On les paie au SMIC?
Je crois qu’il faut réhabiliter certains métiers. Faire correspondre l »offre » et la « demande », etc….Mais bon, hein, moi, je n’y connais rien, c’est juste une impression…. 🙂