Dévoreuse de charbon et de pétrole, la Chine s’enfonce, à mesure que son développement s’accélère, dans les méandres de son défi énergétique proprement astronomique. Avec pour prétention ultime d’en faire les conditions de son développement et l’ambition de devenir, à terme, le leader mondial des énergies renouvelables. Le tout sans hypothéquer, voire en pérennisant, son indépendance énergétique.
Devenue première puissance en matière de consommation d’énergie, la Chine se trouve de plus en plus devant les béances de son exceptionnelle progression économique. A tel point que les données de son défi énergétique poussent assurément à se demander si là n’est pas le talon d’Achille de l’Empire du Milieu.
Et pourtant les autorités chinoises font tout pour honorer les attentes énergétiques que l’activité économique et sociale réclame. A terme l’objectif du pouvoir chinois est de faire de la Chine la puissance dominante sur la question des énergies vertes. Mais en attendant force est de constater que le pays étouffe et s’interroge.
L’exemple de la voiture l’illustre à merveille. Asphyxiées, les grandes villes chinoises pourraient être les premières du monde à rendre obligatoire les voitures électriques. D’où l’insistance du pouvoir chinois dans le sens des voitures électriques, comme l’atteste les moyens déployés sur la question lors du dernier salon de la voiture électrique de Shenzhen.
Car il y a urgence : A Pékin le parc automobile grimpe de près de 700000 voitures par an, soit une moyenne d’environ 2000 véhicules par jour.
Le recours à une locomotion dégagée de la contrainte pétrolière est incontestablement un impératif pour le pouvoir chinois.
Et encore les statistiques officielles annoncent qu’environ 300 millions de paysans chinois sont appelés à s’urbaniser dans les années à venir.
Mais le versant automobile n’est qu’une donnée parcellaire du gigantisme énergétique chinois. Quand on sait qu’un citadin consomme trois fois plus d’énergie qu’un rural on comprend les inquiétudes du régime. Sans compter que le régime sait bien qu’à moins de 8% de croissance annuelle les risques de troubles sociaux deviennent trop important pour tenter d’essayer de ralentir la croissance, elle aussi dévoreuse d’énergie.
Ainsi se pose le cadre des exigences énergétiques du pays. Les chiffres, vertigineux, qui sont ceux de la croissance énergétique chinoise depuis 2004, ne venant qu’en confirmer tout à la fois la nécessité présente et à venir, ainsi que l’énormité. Car pour rappel on se souviendra que depuis 2004 la Chine met chaque année en service une puissance équivalente à celle déjà installée en France (soit 100 mégawatt à l’année). Pour atteindre de tels chiffres, nécessité est faite pour le pays d’avoir à construire une centrale à charbon de très grosse puissance par semaine. Et encore faut-il y ajouter la construction de … dix centrales nucléaires par an.
Jusqu’à quand le pays pourra-t-il supporter un tel effort ? Et surtout l’écosystème chinois se montrera-t-il suffisant endurant ? Sur les 20 villes les plus polluées du monde trois sont chinoises. Ravagé, l’écologie du pays atteste d’un pays qui étouffe et s’intoxique à petits feux. Un changement devient impératif à mesure que s’égrène cette course effrénée à la croissance et au développement. Le charbon ; source d’énergie prioritaire vu les données géologiques chinoises, très pauvres en pétrole, reste une énergie polluante et qui un jour finira par manquer.
D’où la nécessité pour le régime de s’investir avec obsession et obligation dans l’après charbon. Cap donc pour la Chine sur les énergies renouvelables. L’objectif officiel est d’atteindre les 10% d’éoliens en 2020.
Et là encore sur la question des défis à relever les chiffres sont astronomiques. Fin 2009 la Chine avait une puissance éolienne installée de 16,3 Gigawatts (contre un peu moins de 6000 mégawatts en France). Pour rester dans son plan de développement énergétique la Chine devra, sur les années 20110-2011 avoir réussi à faire doubler cette capacité. Soit la nécessité de mettre en service environ une vingtaine de gigawatts en deux ans. Et encore ne sont-ce là que les prémisses car l’objectif pour 2020 est une puissance installée de 150 gigawatts, soit un effort d’installation de presque 116 gigawatts en moins de dix ans.
A ce rythme on comprend comment en dix ans la Chine est incontestablement devenue l’un des leaders, voire le leader, du secteur des énergies renouvelables. Un tiers des panneaux de cellules photovoltaïques est aujourd’hui produit en Chine.
Car là est l’ultime et compréhensible ambition chinoise : celle de ne pas hypothéquer son indépendance énergétique malgré l’ampleur de tout ce qui reste à construire chez eux ; et malgré l’inconnu qu’est encore le chapitre des nouvelles énergies en cette époque où le pétrole et le nucléaire sont appelés à décliner.
D’ailleurs pour preuve de l’ogresse chinoise on peut faire le constat que même sur des énergies où le pays accusait un retard, comme c’était le cas sur le nucléaire, la Chine fait d’énormes progrès.
Mais à terme la question qui se pose c’est bien celle de la faisabilité de ce défi énergétique à honorer de façon exponentielle, incessante et répétitive. La Chine en tire un incontestable regain économique, mais gare à l’épuisement tout de même.
http://www.consoglobe.com/charbon-chinois-etouffe-planete-1774-cg
super intéressant !
et regardez ceci à propos de la chine : la production de charbon en direct
[url]http://www.planetoscope.com/energie/1036-Consommation-de-charbon-en-Chine.html[/url]
et sur le planetoscope, tapez le mot Chine dans le moteur de recherche : saisissant !
(http://www.planetoscope.com)
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