Les dirigeants somaliens ont voté massivement, mercredi, pour adopter une nouvelle constitution qui contient de nouveaux droits individuels qui définissent le pays sur une trajectoire pour un gouvernement plus puissant et plus représentatif.
Les 825 dirigeants somaliens qui ont débattu de la constitution pendant une semaine ont approuvé le document avec 621 voix pour, 13 contre et 11 abstentions. Il est à noter que la loi islamique est la base de fondements juridiques de la Somalie. Aucune autre religion que l’islam ne peut être propagée dans le pays et toutes les lois doivent être conformes à la charia ; la loi islamique.
La Constitution protège le droit à l’avortement pour sauver la vie de la mère et l’interdiction de l’excision des filles, une pratique courante en Somalie que les opposants appellent « les mutilations génitales féminines ».
L’ONU espère faire passer le pays à un gouvernement plus représentatif, mais cela semble exiger encore des années. Pourtant, le plus haut représentant de la Somalie aux Nations Unies a affirmé qu’une nouvelle ère, plus représentative de la Somalie, est sur le point de démarrer après le dernier vote, qui a inclut des anciens dirigeants somaliens.
« Grâce à leur bon travail, les anciens ont prouvé leur réputation en tant que gardiens de la nation somalienne et ont démontré leur respect d’une procédure juste et légitime », a-t-il dit.
Les délégués ont voté à environ deux heures après que deux kamikazes ont essayé d’attaquer à Mogadiscio. Un officier de police a dit que les forces de sécurité ont abattu les deux bombardiers à la porte de la salle de réunion. Un soldat somalien a été blessé, a confirmé l’officier de police.
Les explosions sont un rappel que même si la Somalie continue sur un chemin lent de rétablir un gouvernement qui fonctionne après deux décennies de quasi-anarchie dans ce pays d’Afrique orientale, les militants « Shabab » qui ont été poussés hors de la capitale l’an dernier peuvent encore s’infiltrer dans Mogadiscio et faire des ravages.
Le président somalien, Sheikh Sharif Ahmed, a dit que le vote par l’Assemblée nationale constituante signifie que la Somalie a mis fin à sa période de gouvernement de transition. Le mandat de l’ONU pour le Gouvernement Fédéral de Transition (GFT), qui est le gouvernement actuel de la Somalie, expire le 20 août. Les dirigeants somaliens ont été chargés de voter sur la constitution, d’élire les 275 nouveaux membres du parlement, puis élire un président avant cette date.
La sécurité s’est améliorée de façon marquée à Mogadiscio au cours de la dernière année, conduisant à une reprise générale de la capitale balnéaire, mais les militants du groupe extrémiste islamiste « al-Shabab » s’infiltre encore dans la ville et mène des attentats suicides, en particulier durant des événements très médiatisés. Une offensive menée par l’Union africaine a poussé les combattants somaliens « Shabab » hors de Mogadiscio le 6 août 2011.
L’ancienne constitution du pays était la Charte fédérale de transition, écrite en 2004. Destinée uniquement comme une charte provisoire, elle contenait moins de droits que ceux qui sont énoncés dans la nouvelle constitution. La Somalie n’a pas eu un gouvernement central puissant depuis 1991, lorsque le président a été tué et que le pays s’est effondré dans le chaos.