Deux journalistes de l’hebdomadaire d’opposition tunisien Al-Mawkif ont cessé samedi une grève de la faim commencée le 26 avril pour protester contre des pressions attribuées au pouvoir et visant, selon eux, à étouffer leur journal. « Nous avons décidé de rompre le jeûne afin de poursuivre autrement notre combat pour la survie d’Al-Mawkif« , a annoncé en conférence de presse Rachid Khechana, rédacteur en chef de cet organe du Parti démocratique progressiste (PDP, légal). « Les objectifs de la grève ont été pleinement atteint aux plans politiques et médiatiques« , a affirmé de son côté Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, faisant état d’un « retour à la normale » des ventes du journal, qui titre à 10.000 exemplaires.
Les grévistes ont rompu leur jeûne avec des dattes offertes par Souhayr Belhassen, présidente tunisienne de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH). Mme Belhassen, qui a fait le déplacement depuis Paris, a notamment salué « la résistance des démocrates tunisiens, qui vivent sous pression« , selon elle.
Le début de la grève, qui intervenait 48 heures avant la visite d’Etat du président français Nicolas Sarkozy en Tunisie avait été qualifiée de « manoeuvre démagogique et opportuniste » par le gouvernement. M. Khechana et Mongi Ellouze avaient annoncé une grève « illimitée » pour dénoncer des « manoeuvres politiques » contre Al-Mawkif, selon eux, cible de saisies répétées, blocus financier et obstacles à sa distribution.
Les deux journalistes étaient entourés de nombreux avocats mobilisés pour la défense du journal, dont le rédacteur en chef et directeur Ahmed Nejib Chebbi, étaient appelés à comparaître en justice samedi. Le tribunal a reporté au 30 mai l’examen de plaintes déposées contre eux par cinq sociétés réclamant 300.000 euros de dédommagements pour des pertes présumées après la publication d’un article sur la distribution d’une huile de table frelatée.
Dans un communiqué, son comité de rédaction a affirmé que Al-Mawkif n’avait fait que « commenter » une information publiée le 30 mars par le journal algérien Al-Khabar concernant la distribution en Algérie de cette huile en provenance de Tunisie. Il considère que les poursuites engagées contre le journal relèvent d’un « procès d’opinion » et s’inscrit « dans la série d’exactions qui avait contraint deux de ses journalistes à la grève de la faim« . Les autorités avaient formellement démenti avoir provoqué ces poursuites et accusé les dirigeants du journal de vouloir « se dérober à leurs responsabilités légales« . (AFP – 10 Mai 2008)
Deux journalistes de l’hebdomadaire d’opposition tunisien Al-Mawkif ont cessé samedi une grève de la faim commencée le 26 avril pour protester contre des pressions attribuées au pouvoir et visant, selon eux, à étouffer leur journal. « Nous avons décidé de rompre le jeûne afin de poursuivre autrement notre combat pour la survie d’Al-Mawkif« , a annoncé en conférence de presse Rachid Khechana, rédacteur en chef de cet organe du Parti démocratique progressiste (PDP, légal). « Les objectifs de la grève ont été pleinement atteint aux plans politiques et médiatiques« , a affirmé de son côté Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, faisant état d’un « retour à la normale » des ventes du journal, qui titre à 10.000 exemplaires.
Les grévistes ont rompu leur jeûne avec des dattes offertes par Souhayr Belhassen, présidente tunisienne de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH). Mme Belhassen, qui a fait le déplacement depuis Paris, a notamment salué « la résistance des démocrates tunisiens, qui vivent sous pression« , selon elle.
Le début de la grève, qui intervenait 48 heures avant la visite d’Etat du président français Nicolas Sarkozy en Tunisie avait été qualifiée de « manoeuvre démagogique et opportuniste » par le gouvernement. M. Khechana et Mongi Ellouze avaient annoncé une grève « illimitée » pour dénoncer des « manoeuvres politiques » contre Al-Mawkif, selon eux, cible de saisies répétées, blocus financier et obstacles à sa distribution.
Les deux journalistes étaient entourés de nombreux avocats mobilisés pour la défense du journal, dont le rédacteur en chef et directeur Ahmed Nejib Chebbi, étaient appelés à comparaître en justice samedi. Le tribunal a reporté au 30 mai l’examen de plaintes déposées contre eux par cinq sociétés réclamant 300.000 euros de dédommagements pour des pertes présumées après la publication d’un article sur la distribution d’une huile de table frelatée.
Dans un communiqué, son comité de rédaction a affirmé que Al-Mawkif n’avait fait que « commenter » une information publiée le 30 mars par le journal algérien Al-Khabar concernant la distribution en Algérie de cette huile en provenance de Tunisie. Il considère que les poursuites engagées contre le journal relèvent d’un « procès d’opinion » et s’inscrit « dans la série d’exactions qui avait contraint deux de ses journalistes à la grève de la faim« . Les autorités avaient formellement démenti avoir provoqué ces poursuites et accusé les dirigeants du journal de vouloir « se dérober à leurs responsabilités légales« . (AFP – 10 Mai 2008)
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