Qu’est-ce que c’est ?

 

Ils sont aux extrêmes de notre communauté, en haut le bouclier des riches en bas le bouclier de pauvres dont on se rend comptequ’il s’agrandit avec plus de pauvres en même temps que celui des riches s’alourdit de plus en plus de riches encore plus riches. En fait l’écart entre les deux boucliers ne cesse d’augmenter. D’un coté il y a eu en 2009 environ 16.500 «riches» qui ont reçus 586 millions par l’effet du bouclier fiscal, déclaration de Christine Lagarde jeudi 1eravril. Et parmi ces riches 99 % payent l’ISF ce qui en fait corrige sans l’avouer ses effets, une façon cachée d’agir pour ne pas que les Français connaissent le fond de l’action de ce bouclier. En 2008 c’était583 millions, cela commence à faire beaucoup même pour que des membres de la majorité demandent à ce qu’il soit revu voir supprimé, mais ce n’est pas le pire celui de heures sup défiscalisées est, en 2009, pour 676 millions d’heures soit, 2,7 milliards d’euros dont 2,1 milliards pour la sécurité sociale, et de plus il est couteux en emplois. En 2008 il représentait 727 millions d’heures.

Pour Alain Lambert sénateur UMP le bouclier fiscal mène tout droit à l’abîme et ne veut pas de Sarkozy en 2012.

«Si le président de la République n’est pas seul en cause dans l’échec des régionales, il l’est pour une partie non négligeable. Et il aeu le grand tort de ne pas le reconnaître avec humilité devant les Français». «Un homme dont le premier geste une fois élu fût d’aller au Fouquet’s !»

Vendredi 2 avril, le parlementaire a publié, sur le site web de la chaînePublic Sénat , une tribune au vitriol contre le chef de l’Etat. Et quel ne fut pas mon émoi quand a commencé le concert des hypocrites, dèsle lendemain du scrutin, pour dire qu’il restait notre sauveur à tous et qu’il fallait surtout nous rassembler derrière lui, l’irremplaçable candidat pour 2012.

Mon avis est qu’aujourd’hui il n’est pas en situation de faire gagner nos idées en 2012. Alors, à quoi sert-il de le lui faire croire ?

Alain Lambert juge donc nécessaire que «ceux qui sont capables d’assumer cette fonction se préparent à prendre la relève, s’il vient à dévisser complètement, ce qui n’est pas totalement à exclure». «Faisons simple, pourquoi les Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et François Fillon ne se rencontreraient-ils pas pour envisager toutes les éventualités ?» propose-t-il. Et voila il suffit qu’une élection soit perdue et de quelle manière pour que l’on jette dehors celui qui a fait gagner en 2007, jugeant qu’il ne peut plus le faire. L’UMP serait-elle pire que les socialistes ?

Cette injustice, suivant ce que ce bouclier fiscal induit chez chacun d’entre nous associé aux autres avantages liés à une forte explosion des revenus, a conduit de 2004 à 2007 à une augmentation de 28% du nombre de personnes dépassant les 100 000 euros constants de revenu par unité de consommation et de 70 % du nombre de celles au-dessus du seuil à 500 000 euros. C’est donc une période d’avant la crise pour laquelle Jacques Chirac et Dominique de Villepin sont aussi en cause. Tel est le double constat dressé par l’Institut national de lastatistique et des études économiques, Insee, dans l’édition 2010 de son étude sur Les revenus et le patrimoine des ménages, rendue publique jeudi 1er avril.

Cette évolution est d’autant plus frappante qu’elle va de pair avec une stabilité des inégalités deniveau de vie pour 90 % de la population.

Plus on est riche, plus on a des sources de revenus diversifiées.C’est bien connu on ne prête qu’aux riches. Deux grands groupes émergent toutefois chez les plus aisés, ceux dont les revenus sont liés essentiellement à leur activité, par exemple des cadres dirigeants, des PDG ou des professions libérales, et ceux dont les revenus sont liés majoritairement à la détention d’un capital. Au passage, l’Insee note que les revenus des plus riches sont imposés en moyenne à 20 % alors «qu’en appliquant le barème progressif de l’impôt sur le revenu» et les abattements, ils devraient l’être à 36 %. Les niches fiscales leur profitent. Qui sont ces riches ?

Ils sont plus âgés et plus urbains que la moyenne. Les 45-64 ans sont sur-représentés dans cette population. Ce n’est guère surprenant, ils sont à l’apogée de leur carrière, ont pu accumuler un patrimoine et avoir hérité d’un de leurs parents, l’effet de la loi Tepa accentue encore par suite de l’exonération des droits de succession ce déséquilibre avec l’ensemble des Français.

Le bouclier des pauvres c’est 13,4 % de la population soit 8 millions de personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté, c’est à dire moins de 908 euros par mois en 2007. Ce seuil correspond à 60 % du niveau de vie médian qui était lui-même de 1 510 euros par mois, en hausse de 2,1 % en euros constants par rapport à 2006. Le niveau de vie correspond au revenu disponible des ménages en fonction de leur composition et il est attribué à chacun des membres qui en font partie.

Le niveau de vie annuel moyen s’établissait à 21 080 euros en 2007. Le niveau de vie médian est celui qui divise la population en deux, la moitié étant au-dessus et l’autre en dessous. Les familles monoparentales, les personnes vivant dans un ménage immigré et les chômeurs sont les plus exposés au risque de pauvreté, montre l’étude chiffres à l’appui.

Les familles monoparentales, le plus souvent constituées d’une mère et de ses enfants, sont les plus touchées, plus de 1,6 million de personnes sont ainsi concernées. Plus de 30 % des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale sont confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que l’ensemble de la population.A l’inverse, seuls 6,7 % des couples sans enfant vivent sous le seuil de pauvreté. Chez les personnes vivant au sein d’un ménage immigré, le taux de pauvreté s’élève à environ 36 %, supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés. Le même taux, de 36,4 % exactement, se retrouve dans la population de chômeurs. «Parmi les actifs, le risque d’être pauvre est 4,7 fois moins élevé pour ceux qui sont en emploi que pour les chômeurs», relève l’Insee. Je note au passage que nombreuses sont les personnes âgées qui ont des revenus inférieurs à 908 euros par mois, cela ne me paraît pas avoir été pris encompte dans cette étude.

Quel pays avons-nous fait ? et Sarkozy de déclarer qu’il faut attendre les bienfaits de sa politique, invraisemblable comment peut-on remettre sur pieds une telle inégalité entre les Français. La politique de Sarkozy est claire, elle est pour les riches et quand il annonce qu’elle portera ses fruits il ne définit pas de quels fruits il s’agit. Pour redresser une telle situation il faut des années et je rejoins Martine Aubry quand elle déclare qu’un mandat présidentiel de 5 ans est insuffisant pour remettre un peu d’ordre dans notre pays. Quand Sarkozy déclare que la fiscalité est trop lourde, il ne définit pas pour qui ? En fait elle est trop lourde pour les riches. Par exemple le revenu de solidarité active, RSA, est financé par un impôt nouveau de 1,1 % sur les revenus fonciers et de l’épargne. Cet impôt est payé par tous … sauf ceux qui sont protégés par le bouclier fiscal. Autre réforme, les droits de succession, qui concerne 3 % des plus riches, et l’impôt de solidarité sur la fortune, la baisse de la TVA sur la restauration, le refus de s’attaquer sérieusement aux niches fiscales…Sont des faits marquants de la politique ruineuse de Sarkozy engagée exclusivement aux riches.

Toutes ces mesures vont dans le même sens, reporter la fiscalité des plus riches vers les moins riches. Il est donc important de ne pas limiter le débat au bouclier fiscal, mais de considérer la politique fiscale dans son ensemble. Le bouclier fiscal n’est rien comparé au coûtdes heures supplémentaires défiscalisées, et aux niches fiscales qui coûtent 73 milliards d’euros pour 480 niches correspondant à 4 % du PIB,voirici et ici.

Nous ne sommes pas seuls dans cette situation, si les pays industrialisés n’ont pas autant de niches fiscales, les réformes chez nous et la crise mondiale ont mis notre économie à plat. Les établissements financés ont reçu plus de 1.000 milliards de dollars d’aides gouvernementales sans que les États prennent par à la gestion deces établissements financiers. Cette gestion a eu pour conséquence l’augmentation de la dette publique, il faut bien emprunter pour prêter,et cette augmentation de la dette constitue un argument de chantage pour nous faire payer par des reculs sociaux cette dette et ce déficit. Mais le comble, ce sont les distributions de bonus qui s’élèvent en 2009à 1,75 milliards d’euros de primes pour les traders des banques Françaises, 20,3 milliards de dollars par les sociétés de Wall Street, en augmentation de 17% par rapport à 2008 !

Nous serons de plus en plus pauvres pendant que les riches serontde plus en plus riches l’effet des deux boucliers.