Ô Imagination, Si certains te condamnent, d’autres t’adorent et te vénèrent, mais Dame, es-tu tout de blanc vêtue ou cache-tu quelques noirs secrets ?
La porte de ton Monde est largement ouverte à tous mais ton chemin est-il clair ou semé d’embuches ? On se plonge avec délice et liesse dans les abysses et les profondeurs de ton cœur mais es-tu une sirène pour nous attirer dans quelques précipices d’horreur ? Tu nous accueilles à bras ouverts mais referme-les-tu avec fourberie après notre passage ?
Ô Merveilleux labyrinthe, donne-nous-tu une éventuelle issue ?
Après avoir découvert les bienfaits de ton monde, l’importance de ton apprentissage, le bienfondé de ton développement, pouvons-nous nous jeter corps et âme dans ton empire et revenir indemne dans le nôtre ?
Lecteurs, lisez-vous quelques livres de fantaisie ? Regardez-vous quelques films fantastiques ? Connaissez-vous Le Seigneur et anneaux ou Pierre Bottero ? L’ami imaginaire de votre enfance est-il parti ou vous parle-t-il encore de temps en temps ?
L’Imagination est partout, autour de nous, en chacun de nous, dans notre esprit, dans notre cœur, sous nos mains, dans nos lignes… On ne peut ignorer le plaisir et l’importance de cette multitude de monde que l’on aborde. L’importance est si grande –comme nous l’avons déjà démontré- qu’elle nous souffle entièrement et derrière nous se ferment les portes de notre monde pour un temps. On découvre des frissons de vie et des modes de pensées dignes des plus romantiques. On aborde l’exaltation des passions et on part à l’aventure, à l’assaut de l’inconnu à dos de cheval ou à bord de grands navires volants. Et tout de suite, on ne pense plus à notre monde rationnel. Pourquoi ?
Les histoires de ces livres ou de ces films d’heroic fantasy sont sans cesse pleines d’actions. Elles exploitent tout ce qui est exactement impossible dans notre monde. Pourquoi les créer si elles n’existent pas ? Parce que nous en avons besoin. Nous avons besoin de ressentir ces frissons, ces cultes des valeurs comme le courage, la volonté, cette liberté de l’aventure. Et pourquoi encore une fois ? Sans doute sommes-nous un peu prisonnier de notre monde plat et routinier… La littérature fantastique offre tout simplement, la purgation des passions et un éclaircissement sur l’essence-même des valeurs que nous n’exploitons plus dans une vie banale de tous les jours. Qui a besoin d’un courage à tuer un dragon en laissant tout son quotidien derrière-soi pour prendre le chemin du travail ? Qui a besoin de sonder son intériorité pour trouver le noyau-même de la volonté comme s’il s’apprêtait à parler devant une armée entière avant de livrer bataille afin de sauver le monde, pour simplement se décider à faire un peu de sport parce qu’il a trop mangé ces derniers jours ?
On voit, vit et lit des sentiments épiques, peut-être que l’on se voit vivre en lisant cela tout simplement…
On lit ce personnage qui se développe et se construit comme il veut, bercé par des valeurs que nous oublions. Il prend de son plein gré un chemin inconnu et exploite son intériorité et ses forces comme il l’entend. Il s’accomplit lui-même en se forgeant une personnalité et une puissance. Ainsi, les héros deviennent toujours plus intenses, plus dramatiques, plus accomplis. Et cet accomplissement mène toujours à une quête plus importante et plus large ; Il s’agit de sauver le monde. Le personnage une fois fini, réalisé dans son ensemble par ses propres soins au cours de son apprentissage de la vie et de ses aventures, atteint un sommet qui lui permet d’être en mesure de porter tout un monde sur les épaules. Et il réussit toujours… Puis vous tournez lentement la page, respirant comme jamais vous ne l’avez si bien fait, envahi d’une force nouvelle, d’un élan passionnel qui vous saisit au plus profond de vous-même. Le livre terminé, vous le refermez, le posez sur la table de chevet. Vous vous allongez dans votre lit, les yeux rivés au plafond sombre et linéaire puis…
La chute.
C’est ce que j’appellerais le Revers Fantastique : cette chute infinie et douloureuse au passage d’un monde à l’autre, ce sentiment d’être vidé, qu’une part de vous vient de vous être arrachée par traitrise. Vous aviez le cœur gonflé de l’espoir de vaincre le prochain combat, la hâte de repartir à dos de votre fougueux destrier, le sentiment du besoin de prendre l’arme et d’effectuer quelques passes pour s’entrainer encore et encore. Mais quel combat ? Votre prochaine dispute avec un collègue ? Quel destrier ? Votre beau véhicule de profession dans lequel vous vous enfermez trop souvent ? Quelle arme ? Quel entrainement ? Votre stylo et votre cours de sport ? La réalité vous porte comme un coup violent au sommet du crâne. Vous vous sentez empli de force de caractère, puis vous les laissez glisser hors-de-vous. Votre quotidien les aspirent progressivement avant de vous dire : « Il est tard, dors, demain tu dois aller au travail… »
Alors oui, sans doute l’Imagination a ses dangers. Outre le fait de se tromper de monde, l’Imagination peut aussi fausser notre perception du nôtre. Vous avez sans doute déjà mal interprété une phrase, une situation, un propos, un livre, un concept. Hitler était-il certain d’avoir bien saisi le sens réel du concept de la Volonté de puissance de Nietzsche ? Pourquoi y-a-t-il tant de visions différentes d’un même écrit comme celui de la Bible ? Mais bref, ce ne sont que des détails à effet papillon…
Je m’attache surtout au passage d’un monde à l’autre… Combien sont-ils à se perdre et à rester dans leur propre monde. Psychopathes, psychotiques, fous, mythomanes, etc. Prenez l’exemple du film Inception, dans lequel il s’avère possible d’entrer dans les rêves et de les manipuler comme bon vous semble. Dans ce film, il y a notamment une scène explicite de ce danger, des personnes ont développé une « dépendance » au rêve et passent désormais leur vie endormies allongées dans une salle à rêver pour le restant de leurs jours. Prenez en considération le besoin d’écrire des auteurs littéraires. Dans un autre domaine, (ou pas) pensez aux personnes droguées et/ou alcooliques, qui à leur manière, préfèrent un monde flou ou totalement différent au leur.
Le monde de l’imagination est bien entendu aussi une fuite dans ces cas-là. Le point pivot et fragile de l’Imagination réside justement ici. Elle est absolument fondamentale et nécessaire à notre esprit, à notre développement et enrichissement, mais dés lors qu’elle devient seulement une fuite et ce, de manière régulière et perpétuelle, il me semble qu’elle devient un danger certain.
Cessat Aurélie
[b]Sauf que … on peut guider, canaliser, orienter son imaginaire (pour un être sain, enfin, pas trop malade) Il est sûr qu’un nombre d’humains (pour moi ils sont un peu dérangés) se complaisent dans les cauchemars et les méandres hallucinogènes. Les rêves, les inspirations (assorties de transpiration), les idées, les supputations et autres façons de « réfléchir » (pas comme le miroir de la dame) constituent l’instrument de base de l’humain et tant pis pour lui si il veut à toute force franchir certains espaces noirs. Par ailleurs porter ce sujet sur la place publique peut aussi constituer un danger: rameuter les esprits instables qui s’abreuvent de miasmes pseudo-intellectuels et dérivent dans les zones improbables d’indécences.[/b]
Guider et canalyser son Imagination est aussi un bon moyen de s’en servir, mais c’est aussi trés intéressant et très beau de s’y laisser emporter! Rimbaud, avec l’aide de quelques substances, se laissait entièrement submerger et a écris de très beaux vers!
« Les rêves, les inspirations (assorties de transpiration), les idées, les supputations et autres façons de « réfléchir » (pas comme le miroir de la dame) constituent l’instrument de base de l’humain et tant pis pour lui si il veut à toute force franchir certains espaces noirs » J’aime beaucoup cette phrase, je la trouve trés vraie. s’il veut franchir ces espaces noirs c’est aussi une force de choix, le bon ou pas, cela dépend des points de vue bien entendu!
En revanche ceux qui « se complaisent dans les cauchemars et les méandres hallucinogènes » sont peut-être dérangés, mais je ne pense pas que ça dépende toujours de leur choix. Peut-être l’ont-ils fait un jour et depuis ils ne peuvent plus s’en passer car l’autre Monde est trop puissant sans doute! Hihi Se complaire dans le sombre a quelque chose de malsain mais peut donner de très belle poésie par exemple, alors sont-ils vrmt dérangés de chanter leur malheur, de le ressentir au plus profond d’eux mêmes au point d’aller le chercher pour trouver l’inspiration? (Peut-être oui… )
Mais, je ne pense pas qu’un simple petit article ait la force de « rameuter » quelques esprits instables , à moins qu’ils ne soient vraiment fragiles. Je ne cherche pas à leur donner une raison ou à justifier une dépression, je tente juste de comprendre le phénomène qui me semble trés intéressant!
[b]Tellement bien écrit, tellement bien analysé :
Je partage partout : Facebook, sur la page de mes amis sur Google + sur ma page, et dans twitter, pour alerter….
Félicitations pour ce texte divinement écrit
SOPHY[/b]
[quote]Le monde de l’imagination est bien entendu aussi une fuite dans ces cas-là. Le point pivot et fragile de l’Imagination réside justement ici. Elle est absolument fondamentale et nécessaire à notre esprit, à notre développement et enrichissement, mais dés lors qu’elle devient seulement une fuite et ce, de manière régulière et perpétuelle, il me semble qu’elle devient un danger certain.[/quote]
très bon article bien éclairant!
Ce qui est le plus dangereux pour l’homme, c’est le manque d’imagination, surtout!!!
[b]Tout à fait de votre avis Siempre : l’imagination « contrôlée » a permis à de nombreux chercheurs de.. « TROUVER » !!
Aucune évolution humaine n’est possible sans l’imagination.
L’Art et la Poèsie sont dus à l’imagination eux aussi.[/b]
Ah mais non, Sophy!!! Il ne faut surtout pas contrôler l’imagination! Ne trouvez-vous pas que nos libertés sont suffisamment empiétées comme ça ???
[b]Aurelie nous met en garde contre les excès de l’imagination.
il faut en tenir compte, Siempre, un trop plein d’imagination, peut provoquer des « délires », de la paranoïa, de la schizophrénie, ou toute autre maladie mentale.
Dans votre commentaire vous me parlez de personnes sensées, saines de corps et d’esprit, mais les dérives existent ![/b]
Cher siempre,
Il s’agit de s’autocontrôler pour ne pas sombrer dans la folie, ceci étant l’imagination reste libre sauf sous la torture, mais là nous sommes dans un autre monde: celui de la guerre et de l’horreur.
Peut-on encore parler d’imagination lorsque l’on est dans la folie ? Ou plutôt de délire?
Dans l’exemple de Rimbaud, ce ne sont pas les « substances » qui font le talent. Tout au plus permettent-elles de l’exprimer plus facilement…
Tout à fait d’accord, alors la « folie » ou un « délire » serait un moyen d’arriver plus facilement à l’excellence? Plutôt séduisant, et dangeureux comme idée! Hihi!
L’autocontrol peut aussi faire sombrer dans la folie selon moi. Il suffit de trop chercher à se controller. On ne pense plus qu’à ça et ça devient une obsession à s’oublier complétement!
Dans le genre de situation de guerre et d’horreur l’imagination peut sauver l’esprit, ou la vie (cf: le film « La vie est belle ») !
[b]Chère AurlieC,
vous oubliez l’infamie de la torture, ne croyez surtout pas que notre imagination soit infinie dans tous les cas (même dans certaines exceptions que vous mentionnez)
et puis la douleur, la maladie et la mort …
heureusement que dans bien d’autres cas l’enthousiasme, l’amour, la connaissance, les arts peuvent amener l’imagination à explorer des champs (chants?) supérieurs… et puis se fondre à l’unissons pour hélas de rares instant qui n’en sont que plus précieux et ce, avec tendresses.[/b]
En effet je n’ose y croire et je me réjouis de ne pas expérimenter de telles situations!
Il est vrai qu’il y a plusieurs voies pour atteindre les champs de l’Imagination, encore faut-il trouver la bonne partition et ne pas se tromper dans les paroles, sinon j’ai bien peur que le résultat de la chanson finale soit quelque peu dissonnant et il faut aussi savoir les limites d’une note avant de vouloir atteindre la plus haute, sinon, GARE AUX OREILLES ET A L’ESPRIT! 😉
Voilà un concept qui est agréablement traité. D’ailleurs, les commentaires le remarquent. Donner à réfléchir, exercer l’esprit critique qui offre du recul est une nécessité en un temps si volatil où seul l’instant et l’émotion primaires comptent. Bravo.
Mademoiselle, j’ai écrit les lignes ci-dessus en ne tenant compte que de l’article. Puis je suis allé voir à qui j’avais adressé un commentaire plus critique. Je suis heureux que ce soit la même personne. Car en plus d’une réflexion fine vous avez un style de qualité. Les différences sont patentes. Et je réitère mon bravo.
Je vous remercie trés sincérement.
Je suis d’accord, exercer l’esprit critique est une des bases que l’on se doit de développer, notamment chez les plus jeunes. C’est pourquoi j’aime à revenir sur des concepts et des domaines qui se font malheureusement un peu oublier comme l’Imagination et ce genre de reflexion =)
Pour l’Art, instance qui mène le monde depuis ses débuts, le temps n’est rien… Il n’est pas fini ou limité, il est instant : instant tanné d’éternité! Pas de temporalité pour Monet, Huysmans, Novalis ou Artaud… Et derrière l’Art il y a la Vie ; la création artistique comme affirmation la plus forte du fait de vivre…
Qu’est ce donc que l’homme ? L’homme est un artiste. Cela ne lui est pas donné passivement (comme pourraient l’être toutes les autres instances – ou concepts -, que ce soit le Temps, la Raison, la Volonté), mais il a à le conquérir, à se vouloir artiste. Dés lors, quel nouveau commencement authentique pour la pensée ? Un commencement artistique, [i]sinon rien[/i]!
[i]J’imagine donc je crée… Je crée donc je suis.[/i]
je mets ici des guillemets en pensant à mon dialogue avec 5V sur l’un de mes articles (le seul publié du reste). (private joke)
Excusez mon emportement excessif.
Bien à vous
Tiens le début du commentaire a disparu.
– Sans lui la seconde partie peut sembler sortir de nulle part.
Permettez-moi aurélie de rebondir en cet instant sur votre commentaire.
Raison, raisonnance de l’esprit critique! Imagination, résonance vitale !
De l’Esprit critique , donc de la Raison , à l’Imagination.
Imagination au sens de création! Donc création artistique – en toute circonstance, ou résonance, s’il vous allait de soi dirons-nous.
Mais sur ce chemin, il ne s’agit pas de renoncer à la Raison de manière absolue, dans le sens ou l’on ne s’en servirait plus du tout, cela est peut être un petit peu extrémiste, j’en conviens (et sans doute illusoire) ; en écrivant ces mots je réfléchi rationnellement…
En revanche, ce qu’il est possible et nécessaire d’opérer sur ce chemin sans limite, c’est un renversement du primat de la dite Raison (pour la pensée comme pour beaucoup d’autres points). Je m’explique : prenons par exemple le problème de la nature humaine : je ne crois pas que l’homme soit un être essentiellement rationnel, « un animal rationnel » comme dirait l’autre. Ce n’est pas parce que je pense (pris ici dans le sens cartésien du terme, ou pensée = raisonner) que je suis. Pour penser en effet il faut déjà vouloir penser. La Volonté apparaît donc comme une instance plus originaire que la Raison. Ceci d’autant plus que la raison humaine est fondamentalement limitée, tandis que la volonté est illimitée ; je peux tout vouloir ! Mais il m’est impossible de tout me représenter rationnellement du fait du caractère limité, parce que fini, de mon entendement.
Peut-on dés lors pour autant réduire la nature humaine à la volonté ? Non plus. Pourquoi ? La volonté humaine est certes illimitée mais elle ne peut l’être que dans un cadre temporel – je ne peux vouloir que dans le temps du fait de ma finitude. L’identité humaine paraît dés lors ne posséder de sens que dans la Mort… Le temps représente-t-il donc une limite indépassable pour l’homme ? Le temps comme trait fondamental de la nature humaine ? Non, ma finitude peut être dépassée. Par quoi ? Par l’imagination! Par l’Art!
L’Art instance irrationnelle par excellence à laquelle il est inutile de chercher quelques raisons que ce soit (disgression : et cela me fait bien sourire les théories psychanalytiques sur l’art ou l’imagination créatrice… presque autant que certains critiques d’art expliquant la création des autres). L’imagination au pouvoir est l’esthétisme d’une obsession fulgurante, ou volonté d’expression d’impression de soi face une altérité encor imaginé comme telle, elle est élan de vie. En effet, en me faisant, et en me voulant artiste, je transcende ma finitude. J’imprime à ma Vie « le sceau de l’éternité » en l’instant… cet éternel présent.
Il existe trois formes de rêves les rêves inconscients, les rêves éveillés. Et les rêves entre les deux.
Le premier se déroule durant notre sommeil, il est indispensable, l expression de notre inconscient, il est le garant de l équilibre de notre psyché, en effet devant les chocs de la réalité vécue, notre esprit a besoin de compenser en ré interprétant le réel de telle sorte que le monde de la nuit régule et soigne les plaies de la journée.
Le second se déroule durant la journée, EN PERIODE DE REVEIL, et de conscience, ce dernier est en principe une projection dans l avenir et met en scène un futur idéal ou fantasmé, bien souvent utile quand le présent ou le vécu n est pas satisfaisant.
A noter qu’il existe aussi un rêve paradoxal, qui se situe entre éveil et sommeil. Une sorte d’intermédiaire qui sans doute assure une sorte de cohésion ou de liaison entre rêve et réalité.
En d autre termes la vie humaine est surtout peuplée de rêves, on pourrait presque dire je rêve donc je suis.
Durant une vie humaine, nous passons tous par diverses périodes clés :
L’enfance dont la magie et l équilibre tient dans le fait, que nous passons sans nous en rendre compte dans la journée du réel au rêve (symbolisé par les jeux des enfants et l expression ; c est pour de faux) une façon bien confortable de quitter le réel quand il est trop dur ou complique pour le modeler à notre façon.
L’adolescence ou la conscience est de plus en plus importante, nous fait entrer de plus en plus dans le concret ou le réel, nous avons alors la possibilité de nous projeter dans le futur fantasmé de notre propre vie, nous avons alors recours au rêve éveillé et ainsi nous parvenons à compenser le réel.
La période dite adulte ou alors le poids du réel devient plus présent et pesant, nos rêves éveillés d ado sont alors expérimentes et bien souvent se fracassent au réel, vient ensuite l heure de la lucidité, ou le poids du réel pèse sur les épaules, c’est la période charnière de l adulte et de son futur. Il en résulte parfois résignation et abandon du rêve éveillé sacrifié sur le mur du réel.
Bien des philosophies traitent de ce sujet et sur le fait à ne pas confondre rêve et illusions, ce sont les illusions qui se transforment en prison et ce sont les rêves qui construisent le monde de demain ou le futur humain.
Encore faut il considérer comment peut on définir la réalité. Chaque esprit interprète le monde qui l entoure et qui le constitue par le biais de ses sens, nous savons déjà que nos 5 sens limite le champ des perceptions et que la réalité chimique de la matière est plus complexe etc.…..
Il existe donc autant de réalité interprétée que d esprits humains, étant donne que nous sommes des animaux dénaturés, nous ne sommes plus comme les autres espèces sur terre portés par le seul fait des lois naturelles, imposée par dame nature sous le terme de l inné.
Nous sommes donc le fruit d une part d inné et d une part de plus en plus grande d acquis ou plus exactement de culture, suivant notre milieu, notre éducation etc.….
La vie humaine devient alors très complexe déjà a définir, encore plus a déchiffrer et pire à vivre.
Pour nos générations actuelles, dans les sociétés occidentales, les films du cinéma, les livres, les philosophes, sont autant d imaginaire qui viennent influencer notre propre imaginaire. Toutes ces influences font un individu et en général une génération et ainsi de suite.
Ont peut alors faire le parallèle entre le rêve et la peur.
La peur originelle, si nous étions resté des animaux est une bonne chose a la base, car c’est un instinct d éveil et de préoccupation destiné à nous faire ressentir la proximité d un danger, l arrivée d un prédateur ou des éléments déchainés de la nature. Dans la nature dans une portée, le plus peureux est celui qui en principe vit le plus longtemps car attentif a ses sens.
Pour l’humain, la conscience de sa peur peut produire l effet inverse, la peur de la peur, qui paralyse toute action ou toute prise de décision constructive. Pour le rêve c est du même ordre sous l effet de l égo et du narcissisme vient se greffer sur le rêve, l illusion de la toute puissance ou de la non souffrance, symbolisée par l enfant roi, parfait tyran domestique.
Il n’en reste pas moins que la vie humaine ou animale reste déterminée par les forces créatrices et ses deux opposes : LA PULSION DE VIE ET LE PULSION DE MORT.
Pour faire simple faut juste déterminer et développer la première.
Le futur humain est façonné toujours par un avenir d abord imaginé, dans un premier temps, fruit de l esprit, on peut le voir dans tous les films de science fiction, les fantasmes d’hier sont le réel de nos jours. Les fusées, le voyage sur la lune, etc.
Pour revenir au sujet précis et du rêve à la réalité. La référence en science fiction reste MATRIX, qui dénonce un futur ou la machine aurait enfermé l esprit humain dans la projection d un rêve éveillé, pour justement éviter toute folie humaine, et son auto destruction.
Ou alors on peut y voir aussi une interprétation philosophique, ou l esprit humain ayant perdu son essence, serait tenté de son propre chef de ne plus vouloir vivre réellement et expérimenter la souffrance, en se composant des pseudos vies totalement dénaturées. La véritable volonté serait alors de sortir du moule du cocon de la société moderne et de vouloir prendre en main sa propre réalité et lui donner vie, en sachant que le prix à payer est souffrance tout autant que jouissance. En suivant l’élu, NEO qui dépasse tous les stades par sa volonté (métaphore du Christ.)
Dans d autres sphères on sait depuis longtemps qu’il y a un prix à payer a tout, et que pour vraiment aimer autrui et soi , il faut expérimenter et affronter soi même sa propre souffrance pour pouvoir la dépasser.
Il n’ya que danger en nous même et qu’avenir en nous même.
Si certains s enferment dans eux-mêmes et de tourner en rond, le mythomane a l origine est une personne qui désire embellir la réalité car il n y parvient pas dans la vie réelle. l artiste lui aussi s enferme pour mieux en sortir en transformant son monde intérieur rêvé et en lui donnant corps et vie pour mieux le donner aux autres a voir ou a entendre, il a ce petit plus, cette indéfinissable clé qui transforme le faux en vérité. Ce n est pas donné a tous, mais l essentiel c est bien d essayer par les forces de la pulsion de vie de transformer le rêve en réalité vivable et durable
« La référence en science fiction reste MATRIX, qui dénonce un futur ou la machine aurait enfermé l esprit humain dans la projection d un rêve éveillé, pour justement éviter toute folie humaine, et son auto destruction » dans le domaine du cinéma paranoïaque mais dans le domaine du roman (de SF) heureusement tout le kaléidoscope des situations est évoqué: c’est beaucoup plus « objectif » et porteur d’avenir.
éros et thanatos…
Du reflet de nos curiosités hideuses… ou du reflet de nos peurs, donc de nous-même.
Qui parle d’amour… quand notre errance égotique, subterranéenne – et aporique -, fustige la différence, et nous éloigne de l’image subluné qui se révèle à nous-même par ce face à face – par trop humain – avec notre monstrueuse inhumanité latente.
Prendre conscience de notre hein…conscience! nous amène à être actif dans notre passivité… La pensée nous fait vivre et nous pousse à agir dans le sens qui nous inspire… Il convient en permanence d’être attentif à cette écoute. Prendre conscience de cette réalité qui nous habite, nous livre dans la vie à cet effrayant combat contre nous-mêmes et contre l’illusion de l’autre réalité… celle là même qui nous fustige de ses ressentiments, nous désigne de son doigt inquisiteur, et nous assassine dans le dos.
Je rêve d’innocence et la réalité – trop souvent – me dépasse…
Tel un vide béant ma conscience s’abandonne et mon corps indolent frissonne d’impatience… Dilettante fragile exposé à la face du monde.
Les [i]derniers des rebelles[/i] s’exilent encore hors d’eux-même… Et, cela mêmes qui, issus directement d’un sur_réalisme « néo-fractal », se retrouvèrent bannis par la liesse populaire, découvrent dans le chaos l’irréversible « vérité » in partibus de la conscience humaine.
– Nous sommes tous des dieux et ne devons notre soumission qu’à nous-mêmes; les lois sont brisées, et, seule identifiable à présent, notre conscience humaine brandira l’étandard du non sens en pléthore.
Je rêve d’insouciance et la frivolité – trop souvent – me rattrape…
Disparu depuis longtemps dans les méandres d’un monde si lointain
En immersion prolongée dans les ressacs d’une mer oubliée
J’attend – imperturbable – le chant mélodieux de quelques sirènes oubliées par le temps.
Et pour tromper l’ennui d’une attente si longue
Mon corps nu se prélasse
Dans le va et vient perpétuel
De ces algues luxurieuses
Qui m’étreignent et m’enlacent
En de toutes autres harmonies.
La vie poursuit son cours…
Ne m’en demandez pas plus.
De l’impermanence de toute chose à la vacuité de l’être – naît de n’être rien – , seule la mort: nos peurs, angoisses et souffrances à vouloir exister, place en notre pulsion de vie, éros, l’imagination au pouvoir.
sourire
…
le ti poulpe en superficielle profondeur.
sous rire
…