Les cours d’éducation sexuelle sont-ils nécessaires ?

Depuis la réforme scolaire de 2001, les cours d’éducation sexuelle sont désormais optionnels dans les écoles primaires et secondaires du Québec.

Optionnels en effet, puisque maintenant les professeurs ont le choix de donner de l’information concernant la sexualité durant leurs cours de formation générale. Le problème est que les professeurs n’ont reçu à peu près aucune formation ni aucun encadrement concernant ces cours. De plus, bon nombre de professeurs ne se sentent pas à l’aise de parler de condoms ou d’ITS (infections transmises sexuellement) durant leur cours.

 

Cette nouvelle méthode très peu efficace du gouvernement pour instruire les jeunes en matière de sexualité a des répercussions très graves sur notre société actuelle.

En effet, à peu près au même moment où cette nouvelle réforme a vu le jour, on observa une augmentation considérable des maladies et infections transmises sexuellement auprès des jeunes de 15 à 24 ans. Pourquoi ? La réponse est simple: les jeunes (et les moins jeunes également) ne connaissent rien à ce sujet.

Nous vivons dans une société hypersexualisée. Tous les jeunes peuvent avoir accès à des millions de sites pornographiques par un simple clic de souris. Ce sont maintenant ces sites qui s’occupent de l’éducation sexuelle des nos jeunes. Ce n’est pas sur ces sites qu’ils pourront en apprendre plus sur les ITS ou le VPH (virus du papillome humain). Voici un résumé de la situation actuelle de ces maladies. Le VPH est l’ITS la plus répandue au Canada et au Québec.

Des études estiment que 75% des hommes et des femmes actifs sexuellement contracteront le VPH au cours de leur vie. Le VPH est à l’origine d’environ 70% des cancers du col de l’utérus. Le condom offre une protection contre le VPH mais cette solution n’est pas sûre à 100%. Il existe également des vaccins qui peuvent prévenir cette infection. La chlamydia est également une maladie très répandue au Québec. Le gouvernement estime que 15 000 Québécois attraperont cette maladie au cours de l’année 2010. Cette ITS est extrêmement contagieuse et peut s’attraper même lors d’une relation protégée. Le VIH est également en forte hausse, en fait près de 15 000 Québécois seraient atteints de cette maladie mortelle. À l’heure actuelle, aucun remède n’a encore été découvert contre le SIDA. Oublier les stéréotypes, le VIH n’est pas une maladie d’homosexuels, plusieurs hétérosexuels en sont atteints.

 

La propagation des infections transmises sexuellement est également due aux comportements sexuels très à risques chez les jeunes. En effet, de nombreux jeunes collectionnent les partenaires sexuels à une vitesse fulgurante. Plusieurs de ces relations se font dans l’ignorance du passé sexuel de leur partenaire. Certains diront que cela n’a pas d’importance puisqu’ils se protègent. Oui, le condom réduit les risques, mais comme je l’ai écrit plus haut, cette protection n’est pas sûre à 100%. D’ailleurs, ce ne sont pas tous les jeunes qui se protègent. Plusieurs croient que de forniquer de temps en temps sans protection n’est pas si grave. Et bien il suffit d’un seul ¨¨One Night¨¨ sans condom pour être aux prises avec le SIDA pour le reste de sa vie. C’est plutôt cher payer pour un moment de sexe  dont plusieurs ne se rappelleront même pas du fait qu’ils étaient sous l’effet de l’alcool. L’utilisation de drogue injectable avec des seringues souillées est également un comportement très à risque.

 

Il est clair que le gouvernement n’a pas pris une bonne décision en abolissant les cours d’éducation sexuelle dans nos écoles. Ces cours devraient être remis au programme scolaire et occuper une place plus grande dans l’horaire des étudiants.

Ils devraient être donnés par des professionnels dans le domaine. Le retour de ces cours serait la première étape afin d’obtenir une société dont les citoyens aient des comportements sexuels responsables.

Mais l’école n’est pas le seul endroit où l’on devrait parler de sexe. Les parents devraient être les premiers à éduquer leurs enfants en ce qui concerne la sexualité. Plus tôt, les jeunes entendront parler de sexe, plus tôt ils auront conscience des enjeux et des risques encourrus

 

 

Thomas Laberge

 

 

 

 

 

 

 

Références:

 

  1. Plaidoyer pour les cours d’éducation sexuelle.

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/09/01/001-education-sexuelle-ecoles.shtml

  2. Le retour des cours d’éducation sexuelle réclamé.

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201009/01/01-4311709-le-retour-des-cours-deducation-sexuelle-reclame.php

  3. Pour un retour des cours d’éducation sexuelle.

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201009/01/01-4311709-le-retour-des-cours-deducation-sexuelle-reclame.php

  4. Virus du papillome humain.

    http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/hpv-vph-fra.php

Une réflexion sur « Les cours d’éducation sexuelle sont-ils nécessaires ? »

  1. Je suis en d’accord avec toi lorsque tu parles de la vie sexuelle des jeunes, de leurs comportements hypersexualisés, etc. Par contre, je ne suis pas certaine qu’un cours d’éducation sexuelle à l’horaire soit nécessaire. (C’est bien ce que tu suggères, non?)

    Lorsque j’étais au secondaire, il n’y en avait plus de cours d’éducation sexuelle dans les écoles (du moins dans la mienne). Cela n’a pas empêcher l’infirmière scolaire de venir à quelques reprises (au moins 3, si ma mémoire est bonne) nous donner de l’information sur la sexualité. Pour ma part, je crois que c’est suffisant. Il devrait cependant commencer plus jeune (si je me souviens bien la première visite que nous avons reçu était lors de notre secondaire 3 en biologie) car aujourd’hui, les jeunes ont des relations sexuelles beaucoup plus tôt qu’avant.

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