Comme toutes les années, Villefranche-sur-Saône fête ses conscrits. C’est une tradition qui n’est pas prête de s’éteindre. Tous les derniers dimanches du mois de janvier, la Rue Nationale se pare de mille feux afin d’attendre ses hommes, jeunes ou âgés, qui se sont habillés en conséquence…
Même si le Beaujolais commence à être envahi par les conscrits, force est de constater que c’est dans la ville de Villefranche-sur-Saône que cette tradition a pris la plus grande ampleur. En effet, les festivités durent pendant trois jours où réjouissances et bals sont organisés pour ces hommes costumés dont les hauts-de-forme se parent d’un ruban vert, rouge ou orange. Ces rubans représentent leur tranche d’âge. Qu’ils aient 20, 30 ou 90 ans, tous les hommes sont invités à se réjouir ce jour-là.
Le summum de la fête se déroule le dimanche à 11 heures où une grande vague composée de conscrits chantant descend le long de la Rue Nationale. Bien entendu, cet événement est un moment privilégié pour les Caladois qui se réunissent sur les trottoirs afin d’admirer leurs conscrits.
Il faut savoir que le maire leur donne symboliquement les clés de la ville. C’est pour cela que, toutes les années, nous avons droit à des concerts de klaxons, de danses endiablées sur les carrefours ou même à une succession de pétards. Il est évident que ceux qui font le plus de bruits sont les jeunes hommes de vingt ans qui voient dans cet évènement annuel une bonne raison de s’amuser !
Il faut également préciser que les conscrits doivent s’acquitter d’une certaine somme afin de pouvoir faire la fête et s’en donner à cœur joie.
Malgré les mines renfrognés à leur approche, force est de constater que cette tradition typiquement caladoise n’est pas prêt de s’éteindre.
Il y a également un musée qui a été érigé en leur honneur. Il se trouve à la :
Maison du Patrimoine
30, rue Roland
69400 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE
Tiens, c’est le titre qui m’a interpellé car je croyais la conscription (tout comme la quille des libérés) défunte, du moins en France.
Bon, c’est sympa. Le gentilé (caladois-e) m’a aussi intrigué. Cela signifierait une rue pentue pavée de galets de rivière ou fleuve, si j’en crois Wikipedia.