Les citrouilles sont de la partie (part 1)

 Les cucurbitacées seront à l’honneur demain 31 octobre, Halloween revient comme chaque année pour nous faire dresser des poils sur la peau. Les enfants se déguiseront en vampire, fantôme, sorcière, etc. tous ces éléments du bestiaire horrifique de notre folklore local. Mais d’où vient cette fête, en perdition dans nos contrées mais dont le succès reste de vigueur outre-Atlantique ? La fête célébrée comme mise en bouche à la fête de tous les saints vient de l’anglo-saxon signifiant tout simplement « veillée de la Toussaint ».  Très respectée dans les pays celtiques comme l’Irlande ou l’Ecosse, elle s’est aussi implantée en Amérique du Nord et en Australie,  immigration oblige. Comme Noel, ce sont surtout les plus jeunes d’entre nous qui sont ravis quand vient le 31 octobre au soir, car c’est vêtus tels des monstres qu’ils toquent aux portes du voisinages en quête de bonbons et sucreries qu’ils dévoreront comme des ogres le lendemain dans la cour de récré. Mais cela peut se révéler périlleux si derrière la porte qui s’ouvre, les monstres ne sont pas ceux que l’on croit. Véritable institution dans les pays anglophones, outre cette chasse aux friandises, des bals costumés, des défilés et autres amusements pour les plus grands sont organisés. Les racines d’Halloween remontent aux temps anciens, à l’époque des tribus celtes avant l’arrivée du catholicisme dans les îles britanniques, elles célébraient le Samain qui fut, comme le rite du Sol Invictus avec Noel, supplanté par la Toussaint durant le VIIIème siècle. L’Eglise Catholique voulant lutter contre le paganisme dans ces terres hostiles en remplaçant les fêtes locales par les leurs. Pendant une semaine, les druides avaient la lourde tâche de clore l’année en cours et d’ouvrir l’année nouvelle en organisant les festivités. Période mystique où la dimension des morts et celle des vivants s’entrecoupaient. Ce n’est que tardivement que la citrouille fut adoptée comme emblème d’Halloween, elle fait référence au mystérieux Jack’o’Lantern, un sombre conte irlandais qui aurait pu inspirer le plus « bizarre » des réalisateurs, Tim Burton. Jack accumulait toutes les tares au monde, avarice, méchanceté, narcissisme et penchant prononcé pour l’alcool (quoi de plus étrange pour un irlandais ?). La nuit tombait et comme à l’accoutumé, Jack était attablé et assoiffé dans une taverne, soudain la Mort lui apparut et accepta la requête de l’ivrogne, un dernier verre pour la route menant en Enfer. La Faucheuse revêtut la forme de quelques pièces avec lesquelles Jack devait s’offrir de quoi humidifier son gosier. Plus malin que la Mort, Jack mis l’argent dans sa bourse et l’emprisonna. Elle était prise au dépourvu et décida d’accorder un an de plus à vivre à Jack si celui-ci la libérait. Une année s’écoula, toujours aussi farceur, Jack piégea une fois de plus le Diable en haut d’un arbre qu’il scella avec une croix, l’empêchant de bouger. Un jour, le souffle de Jack s’arrêta mais il ne put aller ni en Enfer, ni au Paradis. Il dû alors errer et il continue encore de le faire et continuera jusqu’au Jugement Dernier. Le Diable qui n’était pas rancunier, céda un bout de charbon ardent pour que la lumière puisse éclairer son chemin. Ne trouvant autre chose qu’un navet, Jack le creusa pour y placer son cadeau