Lorsque l’on consulte les programmes de Bayrou, Royal et Sarkozy, on se rend compte que les candidats n’ont pas de propositions nécessairement sur tous les aspects d’un thème général comme l’éducation, l’emploi, la justice… (voir le site vOtons).
Leurs programmes ont donc des carences surprenantes surtout lorsqu’elles concernent non pas des détails mais des points essentiels de la campagne.
Prenons l’exemple de l’emploi et de l’économie.
Si Sarkozy a des propositions pour tous les aspects de cette question fondamentale, mis à part la délocalisation des entreprises, force est de constater que le programme de Bayrou ne mentionne pas le problème des séniors, du tourisme et de la délocalisation, celui de Royal n’apporte pas de propositions sur les séniors, les dettes de l’État, les finances publiques et l’administration! Très surprenant de la part d’une candidate qui promet une revalorisation des salaires, notamment le SMIC, la gratuité de certains services…
Il faudrait s’interroger sur l’adéquation entre les propositions faites et les moyens envisagés pour les réaliser, l’absence de certaines propositions par rapport à la philosophie générale d’un programme.
La comparaison est intéressante non seulement entre les programmes de tous les candidats mais aussi dans leur logique interne afin que nous puissions rester réalistes nous-mêmes en tant que futurs électeurs.
On peut se demander à nouveau pourquoi les journalistes professionnels ne nous aident pas à faire ce travail de comparaison et d’investigation. Ils ont comme nous toutes les informations sur le Web. Ils ont simplement une formation particulière et des moyens supplémentaires.
Pourquoi ne pas organiser des émissions de débat et de réflexion sur ces programmes avec des journalistes et des citoyens, en toute indépendance, sans la présence des politiques dans un premier temps?