Les cambriolages sous l’influence de la misère de notre société,

ne sont pas prêts d’être maitrisés !

 

En dehors des affaires médiatiques de cambriolages qui mobilisent l’opinion, et ceux subis par les gens simples qui ne font pas la Une des journaux, il y a le monde de ceux qui manifestent le plus ! Et pourtant les cambriolages explosent, rendant la vie de nombreux habitants dans une crainte permanente. Quitter un temps son foyer, sa maison devient un problème. Même la nuit pendant votre sommeil rien n’arrête les malfrats. Plus que le vol votre sécurité est engagée si vous vous interposez après avoir été réveillé. La police est débordée, comme stérilisée, au point que ce pose la question ne faut-il pas se défendre soi-même, s’armer ? Après tout, ne vaut-il pas mieux la prison que de se faire tuer ? Faut-il s’organiser entre voisins pour surveiller son quartier, sous le regroupement voisins vigilants, une forme d’entraide qui est pratiquée en Grande-Bretagne et qui se développe en France depuis les années 2.000.

Les mairies des banlieues populaires qui sont les plus exposées, la misère aidant, ne font rien ou très peu de choses. Peu de ronde, voir pas du tout, que ce soit de la police ou d’agents municipaux. Pourtant le maire est officier de police ! A croire qu’il ne se sent pas concerné ? Dans ma rue, je ne vois jamais un agent, et pourtant les cambriolages ont fleuri en cette période de vacances.

Bien sûr ce ne sont pas les cambriolages retentissants des Grands hôtels, des bijoutiers de Nice dont celui de Stéphan Turk qui tua un jeune malfrat Anthony Asly, plusieurs fois récidiviste, 14 condamnations, d’une balle dans le dos lorsqu’il s’enfuyait après qu’il eut frappé le bijoutier à coup de crosse. La droite n’eut aucun scrupule, piétinant allègrement la loi, manifesta, Christian Estrosi en tête, pour réclamer l’acquittement du bijoutier. Mais, qui n’a pas conscience du drame qui s’est joué pour ce bijoutier ? Qui n’a pas conscience que ces commerçants sont exposés ? Qui ne comprend pas qu’ils manifestent exprimant leur colère? Qui ne comprend pas l’émotion causée par ce drame ? Mais qui comprend qu’ils piétinent la loi par ce que c’est l’un des leurs qui est mis en examen pour homicide volontaire? Qui peut donc apprécier cette frange de la société ? Le président de la république dans son entretien du 15/09 interrogé par Claire Chazal à l’hôtel Marigny fut le plus clair possible sur ce cas, prononçant plusieurs fois le mot justice. Oui, dans notre république c’est à la justice de punir les malfrats et de régler ces cas difficiles.

Mais, bien sûr, on ne parle jamais d’une façon aussi nationale de tous les cambriolages qui pourrissent la vie des Français. Et pourtant, nombreux sont ceux qui mériteraient aussi que l’on parle autant d’eux !

Pas très loin de mon domicile une jeune femme dont je connais le grand-père fut cambriolée la nuit, les voleurs se sont introduits dans son appartement au rez-de chaussée d’un immeuble. Après lui avoir fait respirer un soporifique, ils ont emporté ce qui pouvait l’être. Le comble fut qu’ils sont revenus après en fracturant cette fois-ci la serrure qui avait été changée. Heureusement cette jeune femme, traumatisée était logée chez une amie. Son grand-père en séjour en Italie fut aussi cambriolé, par arrachement des barreaux d’une fenêtre, sans qu’il y ait un lien de cause à effet.

Au commissariat, la police débordée fait ce qu’elle peut, enregistrer les plaintes, mais trouver les voleurs c’est autre chose. Ce n’est donc plus seulement un problème des forces de l’ordre mais également municipal et la municipalité, se doit, aussi, d’assurer la sécurité de ses administrés. Je fus cambriolé trois fois, et aucun voleur ne fut retrouvé !

Les cambriolages sont donc en hausse, et le sentiment d’insécurité s’accroît avec la pauvreté. Le rapport 2012 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales de la criminalité en France dans le cadre de vie et sécurité INSEE-ONDRP 2007 à 2012, s’adresse à l’ensemble des victimes potentielles, contrairement aux plaintes enregistrées par la police ou la gendarmerie. Il a donc une vue plus large de l’insécurité s’appuyant aussi sur les ressentiments puisque nombreux sont ceux qui ne portent plainte. Il vise les conditions de vie et de sécurité des ménages, des personnes de 14 ans et plus, et des personnes de 18 à 75 ans concernant les violences physiques et sexuelles.

Le rapport fait des estimations sur l’ensemble de la population, mais ne donne pas une carte de la délinquance en fonction des zones sensibles, soumises à forte immigration, ou le sentiment d’insécurité est le plus inquiétant. Il estime donc globalement.

En 2011, un peu moins de 4,1 millions le nombre de vols ou de tentatives de vol furent déclarés par les ménages ou les personnes de 14 ans et plus. En 2011, les ménages déclarèrent près de 2,7 millions de vols ou tentatives de vols, et les personnes de 14 ans ou plus déclarèrent un peu moins de 1,4 millions de vols ou tentatives de vols, hors résidences et véhicules. Quant aux actes de vandalisme sur le logement et la voiture l’estimation est de 3.150.000 actes, soit 11,3 actes pour 100 ménages !

L’enquête nous apprend qu’en 2012, 10,8 % des hommes et 21,3 % des femmes de 14 ans et plus dirent qu’il leur arrivait de ressentir de l’insécurité à leur domicile. De même en 2012, 20,7 % des personnes de 14 ans et plus déclarèrent qu’il leur arrivait de se sentir en insécurité dans leur quartier ou leur village. Parmi ce chiffre plus du quart, 25,6 % des femmes déclarèrent se sentir en insécurité dans leur quartier ou leur village, pour 15,4 % des hommes.

Les cambriolages et les tentatives de cambriolages de la résidence principale déclarés de 2006 à 2011 par les ménages sont évalués à 600.000 en 2011. De 2006 à 2011 leur nombre augmenta de 28,2 %. En 2008 les ménages déclarèrent avoir été victime d’un nombre estimé à 405.000 cambriolages ou tentative de cambriolages pour la résidence principale, soit près de 50 % de plus en 3 ans !

Quant au sentiment d’insécurité à leur domicile des personnes de 14 ans et plus, il s’élève 16,3 % en 2012, le niveau le plus élevé depuis 2007. En 2012, 20,7 % des personnes de 14 ans et plus, déclarèrent se sentir en insécurité dans leur quartier ou leur village, ce taux est en hausse significative par rapport à 2011.

Au delà de ces chiffres qui confirment le sentiment d’insécurité, il faut comprendre que cette situation devient explosive appelant un sentiment de révolte et de ségrégation entre ceux qui peuvent se protéger et ceux qui ne le peuvent pas. Bien plus que le chômage l’insécurité deviendra le thème majeur des élections municipales et nationales. Il faut comprendre par là, que les Français rechercheront la sécurité avant tout, et pour les communes, l’impérative obligation d’une prise en compte de ce fléau par la vidéo surveillance, et les agents municipaux de sécurité, afin qu’il y ait un cadre légal à toutes actions contre la délinquance.

 

6 réflexions sur « Les cambriolages sous l’influence de la misère de notre société, »

  1. C’est affligeant ! L’excuse de la pauvreté cache celle des drogués, des malfrats, des souteneurs, des névrosés, triste constat! Merci pour l’article Anido.

  2. il y a aussi explosion des cambriolages en rase campagne. Et là ni gendarmerie ( trop éloignée et aux effectifs désuets) ni vidéo surveillance..reste le vieux fusil rouillé du grand pere au fond de l’armoire.

  3. Mais que fait le gouvernement ? Et qu’on fait les gouvernements précédents qui furent de droite comme de gauche ? Des commissions et du blabla ! La sécurité n’est qu’un vague concept !

  4. [b]Bonsoir à tous,
    [/b]
    La pauvreté n’est pas une excuse, c’est elle sous ses différentes formes, éducative, morale, familiale, monétaire, qui est la cause de ce fléau.

    L’éducation est la première forme de pauvreté, si les parents boivent par ce que leurs parents ont bu c’est une pauvreté d’origine génétique.

    Des enfants qui quittent l’école sans rien ou peu sont à la charge de la société, c’est aussi une pauvreté.

    Je pourrais poursuive, mais vous comprenez le sens de mon propos.

    Quant à la campagne les éléments de l’enquête ne font pas de détail, je l’ai d’ailleurs écrit dans l’article.

    Mais c’est exact qu’elles sont touchées, mais moins que certaines villes et banlieues.

    Bien à vous,

    Anido

  5. Ce qui serait plus intéressant, ce serait une étude sérieuse sur la sociologie de ces « pauvres ».
    Nous, les petites gens, constatons cette insécurité depuis de nombreuses années, alors que les socialistes ne font que l’admettre à peine du bout des lèvres !

  6. Quidam bonsoir,

    Je crois que vous exagérez, ils sont restés dans l’opposition pendant 10 années.

    Une étude sociologique sur ces miséreux, il suffit d’aller les voir pour comprendre.

    Bien à vous,

    Anido

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