En effet, nos voisins tels de petits écureuils besogneux préfèrent la sécurité d’un compte épargne peu rentable aux actions de la bourse plus gratifiantes certes mais beaucoup plus risquées.

En ces temps de crises économique et institutionnelle, le bon vieux bas de laine a pris le pas sur la recherche du profit.

Au mois de juin, on en était à 203 milliards d’euros sur leurs comptes d’épargne, ce qui leur permettrait de payer sans problème l’énorme dette de l’État. Cela représente quand même 18 885 euros par Belge. (Source Trends.be). De janvier à juin, ils n’ont pas déposé moins de 14 milliards bien que les taux d’intérêt soient au plus bas.

Il faut dire qu’ils ont été encouragés par le passage de la garantie de l’état de 20 000 euros à 100 000 euros.

On ne peut leur donner tort au regard de la performance du Bel 20 qui depuis des années fait du surplace. En moins de 10 ans, les investisseurs ont pas été éreintés par trois crises graves : la bulle Internet, les attentats du 11 septembre 2001 et plus récemment les « subprimes ».

Il en faut moins  pour refroidir l’épargnant moyen.

Cette situation a deux conséquences principales : l’une est négative car cet argent qui « dort » n’est pas réinjecté dans les entreprises du pays. L’autre est positive car cette réserve de richesse permet à la Belgique d’emprunter à moindre coût.

D’après une étude récente, seulement 5% des Belges ont l’intention de revenir au marché. Il va donc falloir que le prochain gouvernement qui tarde à se former déploie des trésors d’imagination pour les persuader d’investir. On se doute que dans un pays qui parle sérieusement de se saborder, la confiance n’est pas prête de revenir.

Il n’est pas spécifié si ce sont les Flamands ou les Wallons qui épargnent le plus.

Le Français réagit un peu comme son voisin du Nord et les conséquences sont les mêmes.