Depuis hier, une certaine fébrilité agite le système financier mondial. Le début de la crise aurait été provoqué par un manque de liquidité, c'est-à-dire qu'il n'y a plus assez d'argent en circulation pour permettre le fonctionnement correct des circuits bancaires.

Tout serait parti des États-Unis ou les établissements bancaires ont accordé trop de prêts hypothécaires à taux variable à des ménages qui n'étaient pas vraiment solvables.

La montée des taux d'intérêt de ces dernières semaines a poussé à la « faillite » la plupart des familles modestes endettées. L'argent ne revenant plus dans les circuits financiers, ce sont les banques qui sont maintenant en difficulté.

Et c'est ce manque de liquidité qui a provoqué la nervosité des places financières qui craignent un effondrement du système bancaire international. Le Down Jones a cédé 2,83 %, l'indice Nikkei 2,37 % et le CAC 40 2,25 %. La Banque centrale européenne a réagi en injectant hier 94, 8 milliards d'euros dans le circuit monétaire de la zone euro et aujourd'hui 61,0 5 milliards d'euros. Cette intervention de la BCE, si elle a calmé le jeu, a fait augmenter les craintes d'une propagation de la crise du crédit américain à l'ensemble du système financier.

Dès lundi, nous verrons si le week-end aura eu raison de cette crise. Quoi qu'il en soit, nous aurons malgré tout assisté à un des rares épisodes où les places financières de toute la planète sont mises en difficulté par les plus modestes des citoyens. Des relents de 1929 ?