Tous les économistes sont d’accord : le système financier qui s’est mis en place après la crise est pire qu’avant !

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, vient de publier un livre, « Le triomphe de la cupidité », qui brosse un tableau magistral mais déprimant de l’après-crise.

« La finance est plus concentrée que jamais sur quelques mégabanques qui dictent leur loi. »

8,6 milliards d’euros de bénéfice en 2009 pour J.P. Morgan , 9,4 milliards pour Goldman Sachs. Le Wall Street Journal signale que les 38 premières banques américaines ont versé 145 milliards de bonus, c’est-à-dire la même somme qu’en 2007 !

Les politiques ont cru qu’ils allaient pouvoir imposer un peu de raison aux banquiers, mais elles ont empoché l’argent des contribuables et l’ont distribué en bonus.

En Europe, elles s’attaquent aux Etats comme la Grèce. La spéculation sur les matières premières et les denrées alimentaires est repartie au galop.

Face à cela, les Etats ne semblent pas réagir en n’utilisant pas les armes réglementaires à leur disposition contre la spéculation. Seul Obama a essayé d’attaquer de front les abus des banques mais il sait que les acteurs financiers sont les plus gros contributeurs des campagnes électorales.

Pour, Jean de Maillard, spécialiste de la criminalité financière, « la crise est une crise de gouvernance parce que les Etats ont laissé les marchés gouverner à leur place. »

Alors, quand on entend notre Président qui parade en s’écriant que « l’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laissez-faire, c’est fini. Le marché qui a toujours raison, c’est fini. », ça prêterait à sourire si ce n’était pas si grave.